Bois-de-Céné
22 août 1990
03m 18s
Réf. 00557
Notice
Résumé :
Bois-de-Céné recèle de nombreux vestiges du passé, méconnus mais prestigieux. On y trouve, par exemple, l'abbaye bénédictine de l'Île Chauvet datant du 12e siècle, partiellement conservée, une église de la même époque construite sur des tombes mérovingiennes, un tumulus préhistorique, l'équivalent d'une station balnéaire romaine ou encore un moulin à vent, en activité continue depuis 1703.
Type de média :
Date de diffusion :
22 août 1990
Source :
FR3
(Collection:
FR3 Pays de Loire actualités édition de Nantes
)
Personnalité(s) :
Thèmes :
Lieux :
Éclairage
La longue histoire humaine de la Vendée a laissé des traces dans toutes les communes, comme en témoigne l’exemple de Bois-de-Céné, à la limite de la Loire-Atlantique, aujourd’hui très marqué par le tourisme estival qui uniformise les paysages.
L’abbaye bénédictine de l'Île Chauvet datant du 12e siècle est bien entendu la meilleure illustration, puisque les ruines imposantes demeurent très visibles et que l’emplacement est toujours visité. Elle permet de rappeler que la construction se fit, par précaution, sur un îlot rocheux qui est maintenant au cœur des terres, la baie de Bourgneuf étant peu à peu envahie par les sédiments. Les âges plus anciens sont bien représentés par les vestiges d’un camp romain, d’un tumulus mérovingien et d’une église, elle aussi du XIIe siècle, tandis que le moulin à vent témoigne des temps modernes.
L’attrait pour le site s’expliquait par la possibilité pour les habitants de disposer des ressources de la mer, pêche et exploitation du sel, jointes à celle du marais, qui permettait la circulation des biens et des personnes et la pêche de poissons d’eau douce, et à la partie bocaine, où les cultures étaient possibles.
Cette complexité a été transcrite juridiquement dès le XIIe siècle encore par l’accord trouvé entre Bernard de Machecoul et Pierre de la Garnache qui acceptent la double appartenance de la paroisse à deux seigneurs et à deux unités géographiques, puisque l’exemple de Bois-de-Céné servira à définir ce qui va s’appeler les « marches communes séparantes de Bretagne et Poitou ». Ce statut très particulier garantira, jusqu’en 1789, aux populations qui vivent de la côte jusqu’à la Loire des privilèges importants les exemptant de certains impôts et de taxes ainsi que des levées d’hommes. L’exemple était donné par l’organisation paroissiale puisque la paroisse dépendait ainsi de l’évêché de Luçon, tandis que la cure relevait de l’intendance de Bretagne.
L’abbaye bénédictine de l'Île Chauvet datant du 12e siècle est bien entendu la meilleure illustration, puisque les ruines imposantes demeurent très visibles et que l’emplacement est toujours visité. Elle permet de rappeler que la construction se fit, par précaution, sur un îlot rocheux qui est maintenant au cœur des terres, la baie de Bourgneuf étant peu à peu envahie par les sédiments. Les âges plus anciens sont bien représentés par les vestiges d’un camp romain, d’un tumulus mérovingien et d’une église, elle aussi du XIIe siècle, tandis que le moulin à vent témoigne des temps modernes.
L’attrait pour le site s’expliquait par la possibilité pour les habitants de disposer des ressources de la mer, pêche et exploitation du sel, jointes à celle du marais, qui permettait la circulation des biens et des personnes et la pêche de poissons d’eau douce, et à la partie bocaine, où les cultures étaient possibles.
Cette complexité a été transcrite juridiquement dès le XIIe siècle encore par l’accord trouvé entre Bernard de Machecoul et Pierre de la Garnache qui acceptent la double appartenance de la paroisse à deux seigneurs et à deux unités géographiques, puisque l’exemple de Bois-de-Céné servira à définir ce qui va s’appeler les « marches communes séparantes de Bretagne et Poitou ». Ce statut très particulier garantira, jusqu’en 1789, aux populations qui vivent de la côte jusqu’à la Loire des privilèges importants les exemptant de certains impôts et de taxes ainsi que des levées d’hommes. L’exemple était donné par l’organisation paroissiale puisque la paroisse dépendait ainsi de l’évêché de Luçon, tandis que la cure relevait de l’intendance de Bretagne.
Jean-Clément Martin
Transcription
Présentateur
Les trésors cachés du terroir permettent de mieux découvrir l’histoire d’une région. Ainsi, aujourd’hui les communes de Bouin et de Saint-Jean-de-Monts sont des stations balnéaires connues, or, il y a 300 ans, c’étaient encore des îles. Voilà qui permet de découvrir, près de Challans par exemple, quelques vestiges complètement ignorés des grands circuits touristiques. Marcel Grandpierre.Marcel Grandpierre
Ce haut mur est celui de l’église d’une des rares abbayes du XIIe siècle, dont on peut encore retrouver les vestiges en Vendée, celle de l’Île-Chauvet, c’est sur la commune de Bois-de-Céné, à 25 kilomètres de Saint-Jean-de-Monts. Ce qu’il en reste nous permet de découvrir à la fois l’importance et la qualité de cette église abbatiale. Avec sa nef de 50 mètres de long, le caractère exceptionnel de son porche aux cinq voussures, son entrée aux chapiteaux richement ouvragé et ses tombeaux se détachant dans le silence de leur niche.(Musique)
Marcel Grandpierre
Construit aux environ de l’an 1200 par les Bénédictins, également bâtisseurs de leur couvent, l’église devait être ravagée deux fois par un incendie. Une première fois en 1381 durant la guerre de 100 ans, et la seconde fois pendant la révolution.(Musique)