Le musée des machines de guerre à Tiffauges
11 février 1995
03m 27s
Réf. 00112
Notice
Résumé :
Le Musée des machines de guerre de Tiffauges est installé dans le château de la commune, un des biens de Gilles de Rais, dit "Barbe bleue". Le fort accueille des répliques de trébuchets et autres bricoles de l'armée royale. Le seigneur y pratiquait alchimie et magie noire, une ambiance recréée, aussi, dans le donjon de cette forteresse devenu, aujourd'hui, un haut lieu du tourisme en Vendée.
Date de diffusion :
11 février 1995
Source :
FR3
(Collection:
En flânant...
)
Personnalité(s) :
Thèmes :
Éclairage
Si les faits historiques demeurent, leur interprétation et surtout leur usage changent au fil du temps. En témoigne l’installation à partir de 1992 de ce musée des machines à guerre à Tiffauges. Le seigneur cruel passé sous le nom de Barbe-Bleue dans la légende, dont la vie est rappelée ailleurs, est devenu l’hôte du premier site à présenter au public des démonstrations de tirs réels avec des machines de guerre médiévales reconstituées.
Une quinzaine de pièces monumentales sont ainsi reconstituées et présentées : mangonneau, trébuchet, bombarde, bélier, tour à arbalètes, baliste.… permettant d’aborder toutes les phases des combats, que ce soit la défense ou l’attaque, sans oublier les besoins de construction au cours d’un siège. Avant l’arrivée de l’artillerie à poudre, qui est représentée dans la collection, d'énormes engins de jet démolissaient les murailles des châteaux en lançant des projectiles de plusieurs centaines de kilos à quelques centaines de mètres.
Le château constitue la plus grande collection d'objets de reconstitution médiévale en fonctionnement, en Europe. Il permet aussi de réaliser des démonstrations de tirs réels, dans un esprit ludique et pédagogique, mais également scientifique. Ainsi le rapport au passé particulièrement violent qui reste attaché à ce château a-t-il été transformé, reléguant la personnalité effrayante et fascinante de Gilles de Rais au second plan, même si c’est pour renforcer encore l’image guerrière du Moyen-Âge qui façonne notre mémoire nationale.
Une quinzaine de pièces monumentales sont ainsi reconstituées et présentées : mangonneau, trébuchet, bombarde, bélier, tour à arbalètes, baliste.… permettant d’aborder toutes les phases des combats, que ce soit la défense ou l’attaque, sans oublier les besoins de construction au cours d’un siège. Avant l’arrivée de l’artillerie à poudre, qui est représentée dans la collection, d'énormes engins de jet démolissaient les murailles des châteaux en lançant des projectiles de plusieurs centaines de kilos à quelques centaines de mètres.
Le château constitue la plus grande collection d'objets de reconstitution médiévale en fonctionnement, en Europe. Il permet aussi de réaliser des démonstrations de tirs réels, dans un esprit ludique et pédagogique, mais également scientifique. Ainsi le rapport au passé particulièrement violent qui reste attaché à ce château a-t-il été transformé, reléguant la personnalité effrayante et fascinante de Gilles de Rais au second plan, même si c’est pour renforcer encore l’image guerrière du Moyen-Âge qui façonne notre mémoire nationale.
Jean-Clément Martin
Transcription
(Musique)
Intervenant
Gilles de Rais devient propriétaire du Château de Tiffauges en 1420, par son mariage avec Catherine de Thouars, ainsi que du Château de Pouzauges. En fait, Gilles de Rais vit ici les 20 dernières années de sa vie, de 1420 à 1440, date de son exécution à Nantes. Tiffauges était une des ses forteresses, sinon sa forteresse préférée parce qu’il y avait la possibilité, vu l’importance du château, de se renfermer dans le donjon, de pouvoir officier avec ses collaborateurs directs sans que l’ensemble des soldats ou des serviteurs qui pouvaient être à l’intérieur du château en fait, puissent comprendre ce qui se passait. Il était très facile pour lui d’être très discret à Tiffauges, ce qui est moins le cas dans ses châteaux de Champtocé et de Machecoul.(Musique)
Journaliste
Pour Gilles de Rais, le Château de Tiffauges, c’était donc le coin de paradis. Place forte idéale entre l’Anjou, le Poitou et la Bretagne, site rêvé pour se protéger des incursions venues de tous horizons, et pour se prémunir simplement du regard extérieur, le châtelain vivait ici tranquillement jusqu’à ce que le Roi de France décide de mettre fin à ses frasques notoires.(Bruit)
Intervenant
L’armée du Roi de France réussit à pénétrer dans le château par une petite porte qui se trouve dans la muraille, dans la grande enceinte. Gilles de Rais s'est réfugié dans le donjon. Et pour pouvoir faire sortir Gilles de Rais de son donjon, l’armée du Roi a installé ses grosses machines de guerre et pilonne le donjon jusqu’à ce que Gilles de Rais veuille bien sortir.Journaliste
Mémoire vivante des machines de guerre royales, trébuchets ou bricoles, Tiffauges est aussi devenu aujourd’hui le haut-lieu d’un laboratoire d’alchimie fidèle aux pratiques de Gilles de Rais.(Musique)
Journaliste
Afin de récupérer sa fortune dilapidée, serpentins, fioles, élixirs en tout genre au service de sa folie, le seigneur en son château se livre corps et âme aux maléfices de la magie noire. Envouté par les dires d’un messire italien, il vend son âme au diable pour retrouver richesse.(Musique)
Intervenant
Gilles de Rais était ce que les alchimistes appellent un souffleur, c’est-à-dire quelqu’un uniquement intéressé par l’aspect matériel, et en fait, il n’a jamais réussi à transformer le mercure ou le plomb en or ; et encore moins à réussir à trouver, à fabriquer cette poudre philosophale qui permet d’acquérir la vie éternelle.Journaliste
Mais son incompétence en matière d’alchimie ne l’a pas empêché de devenir Barbe-Bleue pour la légende. Ainsi Gilles de Rais a transformé Tiffauges en un véritable repère touristique.(Musique)