André Deluol sculpteur en Vendée
09 juin 1991
02m 46s
Réf. 00558
Notice
Résumé :
Le sculpteur André Deluol a ouvert son propre musée il y a 2 ans à Saint-Michel-en-l'Herm pour offrir aux amateurs d'art une vision d'ensemble sur son oeuvre. Agé de 82 ans, celui qui se destinait au départ à la peinture sculpte encore le corps des femmes dans des matériaux divers en taille directe.
Type de média :
Date de diffusion :
09 juin 1991
Source :
FR3
(Collection:
FR3 Pays de Loire actualités édition de Nantes
)
Personnalité(s) :
Thèmes :
Lieux :
Éclairage
C’est en 1989 que le sculpteur André Deluol (né à Valence dans la Drôme en 1909, et décédé à St Michel-en-L’Herm en 2003) a ouvert, son propre musée, à Saint-Michel-en-l'Herm, en Vendée, qui possède plus de 150 œuvres réalisées de 1929 à 1995.
Petit-fils d’un architecte, passé par l’Ecole des Beaux-Arts, il abandonne la peinture rapidement pour la sculpture. A vingt ans, il se fait remarquer pour un Adam et Eve taillé directement dans le marbre. L’audace de la méthode et du sujet attirent l’attention sur lui. Quelques années plus tard, un voyage en Grèce lui donne le style qu’il va garder pratiquement toute sa vie.
Il va créer, toujours en taille directe, que ce soit dans le marbre, la pierre ou le bois exotique, un monde peuplé de figures dansantes et accorder beaucoup de place aux représentations du corps féminin, ceci dans la lignée de Maillol. Il va aussi produire des pièces décoratives et monumentales qui sont, pour certaines, exposées dans des parcs urbains.
Répondant à des commandes de l’Etat et du secteur privé, ses œuvres se trouvent ainsi dans de nombreuses villes hors de la Vendée, que ce soit à Poitiers, à Amsterdam, Grasse ou à Etampes, ville qui en possède plusieurs. Il a aussi créé des médailles pour la monnaie de Paris et travaillé pour l'orfèvrerie Christofle et la cristallerie Daum, pour laquelle il a travaillé la pâte de verre. Il aura été récompensé par de nombreux prix et décorations.
Petit-fils d’un architecte, passé par l’Ecole des Beaux-Arts, il abandonne la peinture rapidement pour la sculpture. A vingt ans, il se fait remarquer pour un Adam et Eve taillé directement dans le marbre. L’audace de la méthode et du sujet attirent l’attention sur lui. Quelques années plus tard, un voyage en Grèce lui donne le style qu’il va garder pratiquement toute sa vie.
Il va créer, toujours en taille directe, que ce soit dans le marbre, la pierre ou le bois exotique, un monde peuplé de figures dansantes et accorder beaucoup de place aux représentations du corps féminin, ceci dans la lignée de Maillol. Il va aussi produire des pièces décoratives et monumentales qui sont, pour certaines, exposées dans des parcs urbains.
Répondant à des commandes de l’Etat et du secteur privé, ses œuvres se trouvent ainsi dans de nombreuses villes hors de la Vendée, que ce soit à Poitiers, à Amsterdam, Grasse ou à Etampes, ville qui en possède plusieurs. Il a aussi créé des médailles pour la monnaie de Paris et travaillé pour l'orfèvrerie Christofle et la cristallerie Daum, pour laquelle il a travaillé la pâte de verre. Il aura été récompensé par de nombreux prix et décorations.
Jean-Clément Martin
Transcription
Présentateur
Sculpteur et Vendéen d’adoption, André Deluol est un artiste authentique, un artiste à part entière. À Saint-Michel-en-l’Herm, en Vendée justement, il a créé un musée où on peut apprécier ses oeuvres. Le ciseau de Praxitèle, en quelque sorte, au pays des Mogettes, tout à fait étonnant. Reportage, Marie-Christine Dupé et Max Sire.(Bruit)
André Deluol
Je fais un groupe de personnages qui représente, enfin, d’une façon particulière, le Jardin des Hespérides. C’est inspiré de ça. Il y avait les trois filles d’Atlas qui gardaient des fruits de pommes d’or. Quand on les avait, on avait l’immortalité. Alors, je pense que moi, j’aurai aussi l’immortalité puisque je fais les fleurs.Marie-Christine Dupé
À défaut d’immortalité, André Deluol, sculpteur originaire de la Drôme, laissera naturellement à travers toute son oeuvre, trace de son existence. Car cet artiste, retiré depuis quelques années à Saint-Michel-en-l’Herm a, non seulement un passé mais aussi un présent de créateur. À 82 ans, ce n’est pas deux tonnes d’un même bloc de pierre qui l’arrêtent. Pourtant, lors de son entrée aux Beaux-arts de Paris en 1928, il s’est destiné à la peinture, mais ébloui par les sculptures hittites, il réalise ses premières oeuvres en taille directe et enchaîne les commandes. Son sujet de prédilection, la nature dans tous les sens du terme. Bois, pierre ou marbre, peu importe, chaque matériau apporte sa propre richesse.André Deluol
Quand on fait la sculpture, on est en pleine admiration devant l’architecture du corps, hein, et pourquoi, pourquoi détruire, ça, c’est tellement beau, c’est tellement en rapport avec notre pensée, avec…, c’est un langage qui nous est commun.(Musique)
Marie-Christine Dupé
Pourquoi avoir construit ce musée ?André Deluol
Parce que je, on ne comprend pas bien quand on a, on voit une oeuvre d’un artiste toute seule. Ça fait partie de tout un ensemble, c’est comme si, un être humain, on lui regarde les pieds et puis, on ne regarde pas la tête. Tandis que là, au contraire, je montre tout depuis le début jusqu’à maintenant. Et le visiteur qui regarde ça comprend ce que j’ai exprimé toute ma vie.Marie-Christine Dupé
Créé il y a seulement deux ans avec ses propres deniers, le Temple du Soleil est aussi sa manière à lui de défier les modes et d’affirmer haut et fort qu’il est toujours là.(Musique)