Pourquoi une statue de Napoléon à La Roche-sur-Yon ?
01 septembre 2011
03m 12s
Réf. 00576
Notice
Résumé :
La statue de Napoléon, implantée sur la place du même nom à La Roche-sur-Yon, commémore le rôle fondateur de celui qui était alors 1er consul. Cette ville, successivement appelée "Napoléon" et "Bourbon-Vendée", a été créée afin de pacifier la Vendée. Elle devient en même temps préfecture de Vendée.
Type de média :
Date de diffusion :
01 septembre 2011
Source :
FR3
(Collection:
JT soir Pays de la Loire
)
Personnalité(s) :
Thèmes :
Lieux :
Éclairage
La statue de Napoléon, implantée sur la place du même nom à La Roche-sur-Yon, rappelle l’épisode majeur de l’histoire de la ville, quand Napoléon décide, par décret impérial du 25 mai 1804, de transformer un petit bourg de quelques centaines d’habitants en préfecture, destinée à abriter 15 000 personnes.
La décision est prise au lendemain de la pacification de la Vendée alors que les risques de soulèvement demeurent toujours possibles. D’emblée, la ville est située au carrefour de six routes rectilignes propices à l’envoi de troupes. Le plan régulier est en forme de pentagone, avec un maillage en forme de grille (ou damier) divisé en quatre quartiers organisés autour d'une grande place centrale. Les principaux édifices publics imposants (préfecture, hôtel de ville, théâtre, tribunaux, lycée, église Saint-Louis, etc.) sont rapidement édifiés autour de la vaste place centrale, témoignant de la puissance de l’Etat.
Les difficultés techniques rencontrées par les ingénieurs des Ponts et Chaussées chargés de l’opération seront violemment balayées par l’empereur en 1808, lorsqu’il passe par la ville, et s’emporte contre les bâtiments construits en terre.
Le développement de la ville sera lent, puisque ce ne sera qu’en 1870 que le nombre d’habitants atteint 10 000, les incertitudes politiques n’ayant pas facilité son implantation dans le paysage vendéen. En témoignent ses changements de noms puisqu’il faut attendre 1870 pour que La Roche-sur-Yon s’impose après huit mutations qui la virent s’appeler Napoléon (sous le Premier Empire, les Cent-jours et la Deuxième République), Bourbon-Vendée (sous la Restauration), Napoléon-Vendée (sous le Second Empire).
Ce destin doit être comparée à celui d’une autre « ville nouvelle » napoléonienne, Pontivy, dans le Morbihan. Devenue chef-lieu d’arrondissement en 1802 et rebaptisée Napoléonville, elle est transformée à partir de 1807 quand elle est dotée d’un lycée, d’une caserne, d’une prison, d’une mairie, d’une sous-préfecture, d’un tribunal et d’un théâtre.
La décision est prise au lendemain de la pacification de la Vendée alors que les risques de soulèvement demeurent toujours possibles. D’emblée, la ville est située au carrefour de six routes rectilignes propices à l’envoi de troupes. Le plan régulier est en forme de pentagone, avec un maillage en forme de grille (ou damier) divisé en quatre quartiers organisés autour d'une grande place centrale. Les principaux édifices publics imposants (préfecture, hôtel de ville, théâtre, tribunaux, lycée, église Saint-Louis, etc.) sont rapidement édifiés autour de la vaste place centrale, témoignant de la puissance de l’Etat.
Les difficultés techniques rencontrées par les ingénieurs des Ponts et Chaussées chargés de l’opération seront violemment balayées par l’empereur en 1808, lorsqu’il passe par la ville, et s’emporte contre les bâtiments construits en terre.
Le développement de la ville sera lent, puisque ce ne sera qu’en 1870 que le nombre d’habitants atteint 10 000, les incertitudes politiques n’ayant pas facilité son implantation dans le paysage vendéen. En témoignent ses changements de noms puisqu’il faut attendre 1870 pour que La Roche-sur-Yon s’impose après huit mutations qui la virent s’appeler Napoléon (sous le Premier Empire, les Cent-jours et la Deuxième République), Bourbon-Vendée (sous la Restauration), Napoléon-Vendée (sous le Second Empire).
Ce destin doit être comparée à celui d’une autre « ville nouvelle » napoléonienne, Pontivy, dans le Morbihan. Devenue chef-lieu d’arrondissement en 1802 et rebaptisée Napoléonville, elle est transformée à partir de 1807 quand elle est dotée d’un lycée, d’une caserne, d’une prison, d’une mairie, d’une sous-préfecture, d’un tribunal et d’un théâtre.
Jean-Clément Martin
Transcription
Présentatrice
Suite et presque fin ce soir de notre série été, sur un lieu, une histoire. Je vous parlais tout à l’heure dans les titres de cette ville, Napoléon, qui avait été créée en Vendée, eh bien, il s’agit en fait de La Roche-sur-Yon, et elle n’aurait pas existé sans l’Empereur. Élodie Soulard et Damien Ravello.(Musique)
Élodie Soulard
Toutes les routes mènent à elle, trônant là au milieu de la place principale de La Roche-sur-Yon, la statue de Napoléon.Jean-Marie Blanchard
C’est une statue donc qui visait à marquer, justement, la présence de l’auteur de la ville, du fondateur de la ville, à savoir, Napoléon. Napoléon arrive comme Premier Consul en 1799, et il hérite d’une situation difficile en Vendée, qui résulte des guerres de Vendée. Et son objectif, c’est de pacifier la Vendée.Élodie Soulard
L’Empereur décide donc de créer une ville nouvelle au centre du département de la Vendée, au carrefour des axes Nantes-La Rochelle et Saumur-Les Sables-d’Olonne pour apaiser les esprits et asseoir son autorité.Jean-Marie Blanchard
Une des originalités de la Vendée venait du fait que le chef-lieu Fontenay était excentré, qu’une autre ville pouvait prétendre, c’était Luçon, elle avait son évêché, que les Sables étaient au bord de la mer, mais qu’il n’y avait rien dans la partie centrale du département. Et qu’en conséquence, il fallait donc créer les conditions d’une bourgeoisie active au centre du département.Élodie Soulard
La Roche-sur-Yon sera désormais la préfecture. Cette ville nouvelle, la seule à voir le jour au XIXe siècle, devra accueillir rapidement entre 12000 et 15000 habitants.Jean-Yves Clément
Napoléon a eu un rôle dans l’impulsion et la décision, mais il a confié donc à deux jeunes ingénieurs des Ponts et Chaussées, donc, le soin de faire le tracé, donc d’organiser la ville en fonction de la topographie, et de l’organiser autour d’une place. D’une place civique qui est énorme, puisqu’elle fait près de trois hectares.Élodie Soulard
Autour de la place impériale seront construits les principaux édifices publics de style néoclassique, sans oublier la monumentale église Saint-Louis. Mais Napoléon a un souci de taille, fonder sa ville nouvelle à moindre coût.(Musique)