Une laiterie-fromagerie moderne à Saint-Michel-en-l'Herm
23 septembre 1971
04m 45s
Réf. 00514
Notice
Résumé :
L'Usval produit du fromage et du lait de consommation dans ses deux laiteries vendéennes de Saint-Michel-en-l'Herm et Mareuil-sur-Lay-Dissais. Pour perfectionner ses usines, l'Union demande des subventions européennes, qui permettront le maintien de l'emploi dans la région, d'après son président Gérard Priouzeau.
Type de média :
Date de diffusion :
23 septembre 1971
Source :
ORTF
(Collection:
Télé Pays de Loire
)
Personnalité(s) :
Thèmes :
Lieux :
Éclairage
Fondée en 1892 au début du mouvement coopératif laitier de l’Ouest, la laiterie coopérative de Saint-Michel-en-l’Herm a uni d’emblée 300 sociétaires possédant 550 vaches et s’est donc imposée d’emblée comme un acteur économique majeur car l’écrasante majorité des laiteries-beurreries et laiteries-fromageries étaient villageoises. En 1930, la laiterie de Saint-Michel-en-l’Herm transforme déjà quotidiennement 17 000 litres de lait en beurre grâce à ses 3000 sociétaires et à leurs 6200 vaches qui assurent une production annuelle de 500 tonnes de beurre, mais le groupe coopératif traite en réalité 60 000 litres de lait par jour avec l’apport des succursales d’Angles (fondée en 1902), de Talmont (fondée en 1910) et de Magnils-Reigniers (achetée en 1923) qui dépendent de la coopérative de Saint-Michel-en-l’Herm. La coopérative de Saint-Michel-en-l’Herm adhère au Groupement laitier de l’Association centrale des laiteries coopératives des Charentes et du Poitou (GLAC) dès la création de celui-ci en 1936 au moment de la grande dépression économique de l’avant-guerre. Il s’agit alors pour les 144 laiteries adhérentes au GLAC d’unir leurs forces pour trouver des débouchés en finançant par exemple l’expédition quotidienne du beurre dans des trains réfrigérés vers Paris tandis que les laiteries conservent leur indépendance de gestion. L’épicentre du GLAC se situe à Surgères, siège de l’Association centrale, de l’Ecole du lait, d’une laiterie, d’une caséinerie et Saint-Michel-en-l’Herm constitue l’un des points d’ancrage de l’extension vendéenne du groupement dans l’acception alors en vigueur du Poitou intégrant la Vendée.
En 1953, la Vendée compte encore 20 laiteries coopératives et 15 laiteries industrielles privées mais le mouvement de concentration est en marche car les petites laiteries ne peuvent supporter le coût des investissements à réaliser pour demeurer viables. La naissance de l’Europe agricole va accélérer la mutation et contraindre les plus petites entités à fusionner avec les plus puissantes. Ainsi, dès 1965, Saint-Michel-en-l’Herm s’associe aux coopératives de Mareuil-sur-Lay, Nalliers et Le Langon pour former l’Union laitière de Sud-Vendée agricole (USVAL) à laquelle adhèrent par la suite Sainte-Radegonde-des-Noyers (1967), Nieul-sur-l’Autize (1969), Marans, Andilly et La Ronde (1972) et L’Hermenault (1974). Au début des années 1970, à l’époque du tournage du reportage, la laiterie-fromagerie-beurrerie de Saint-Michel-en-l’Herm fait figure de laiterie-modèle de par son architecture fonctionnelle et la qualité de ses équipements. L’USVAL sort de Vendée en s’implantant dans le Maine-et-Loire au cours de la seconde moitié des années 1970 mais en dépit de cette croissance, la taille demeure trop restreinte pour espérer concurrencer les groupes industriels privés ou peser sur les centrales d’achat de la grande distribution dont la puissance ne cesse de grandir. En 1987, l’USVAL rejoint Charentes-lait au sein du GLAC devenu une union de coopératives agricoles à laquelle adhèrent ensuite Capribeur (1981) et Lescure-Bougon (1995).
La laiterie de Saint-Michel-en-l’Herm est plutôt spécialisée dans la production de fromages de vache traditionnels du sud-Vendée (L’Halbran et la Mizotte) et de fromage de chèvre et elle fait partie de Terra Lacta lorsque le GLAC change de nom en 2012. Elle reprend une partie de la zone de collecte de la laiterie de Mareuil-sur-Lay-Dissais après la fermeture de cette dernière au printemps 2014 et intègre alors la division Fromageries Lescure dont le nom est réutilisé en tant que filiale commune entre Terra Lacta et son associé stratégique le groupe Savencia-Bongrain. La laiterie cesse de produire des fromages début 2016 au grand dam des amateurs et se spécialise depuis lors dans le traitement du lait par osmose inverse à destination de l’industrie pharmaceutique (lait infantile), tandis que la crème de lait est expédiée à la laiterie de Surgères afin d’y être transformée en beurre.
En 1953, la Vendée compte encore 20 laiteries coopératives et 15 laiteries industrielles privées mais le mouvement de concentration est en marche car les petites laiteries ne peuvent supporter le coût des investissements à réaliser pour demeurer viables. La naissance de l’Europe agricole va accélérer la mutation et contraindre les plus petites entités à fusionner avec les plus puissantes. Ainsi, dès 1965, Saint-Michel-en-l’Herm s’associe aux coopératives de Mareuil-sur-Lay, Nalliers et Le Langon pour former l’Union laitière de Sud-Vendée agricole (USVAL) à laquelle adhèrent par la suite Sainte-Radegonde-des-Noyers (1967), Nieul-sur-l’Autize (1969), Marans, Andilly et La Ronde (1972) et L’Hermenault (1974). Au début des années 1970, à l’époque du tournage du reportage, la laiterie-fromagerie-beurrerie de Saint-Michel-en-l’Herm fait figure de laiterie-modèle de par son architecture fonctionnelle et la qualité de ses équipements. L’USVAL sort de Vendée en s’implantant dans le Maine-et-Loire au cours de la seconde moitié des années 1970 mais en dépit de cette croissance, la taille demeure trop restreinte pour espérer concurrencer les groupes industriels privés ou peser sur les centrales d’achat de la grande distribution dont la puissance ne cesse de grandir. En 1987, l’USVAL rejoint Charentes-lait au sein du GLAC devenu une union de coopératives agricoles à laquelle adhèrent ensuite Capribeur (1981) et Lescure-Bougon (1995).
La laiterie de Saint-Michel-en-l’Herm est plutôt spécialisée dans la production de fromages de vache traditionnels du sud-Vendée (L’Halbran et la Mizotte) et de fromage de chèvre et elle fait partie de Terra Lacta lorsque le GLAC change de nom en 2012. Elle reprend une partie de la zone de collecte de la laiterie de Mareuil-sur-Lay-Dissais après la fermeture de cette dernière au printemps 2014 et intègre alors la division Fromageries Lescure dont le nom est réutilisé en tant que filiale commune entre Terra Lacta et son associé stratégique le groupe Savencia-Bongrain. La laiterie cesse de produire des fromages début 2016 au grand dam des amateurs et se spécialise depuis lors dans le traitement du lait par osmose inverse à destination de l’industrie pharmaceutique (lait infantile), tandis que la crème de lait est expédiée à la laiterie de Surgères afin d’y être transformée en beurre.
Eric Kocher-Marboeuf
Transcription
(Musique)
Journaliste
L’union sud-vendéenne agricole laitière commercialise la plus grande partie du lait produit autour de Luçon et de Fontenay-le-Comte. Chaque année, ses 3000 membres producteurs donnent 70 millions de litres aux laiteries de l’USVAL. Saint-Michel-en-l’Herm en reçoit chaque jour 130 000 litres qu’elle transforme principalement en fromage, Mareuil-sur-Laye livre de son côté 50 000 litres de lait de consommation par jour.(Musique)
Journaliste
Pour faire face à une production et à une demande en constante augmentation, le Fonds Européen Agricole, le FEOGA, a accordé à l’USVAL une subvention de près d’un million de Francs qui va lui permettre de regrouper, d’étendre et de moderniser ses deux principales usines.(Musique)
Journaliste
Monsieur Richardeau, directeur de la fromagerie de Saint-Michel-en-l’Herm nous a expliqué en quoi consistait cette modernisation.(Musique)
Monsieur Richardeau
L’activité de Saint-Michel-en-l’Herm est une activité essentiellement fromagère. Elle est basée sur la fabrication des pâtes pressées, des fromages dits à pâte pressée, et en particulier le Saint-Paulin, l’Edam. Les spécialités telles que le Baby-Gouda et le Chouan qui est un fromage typiquement vendéen. Pour satisfaire nos objectifs commerciaux des trois prochaines années, nous devons envisager une progression du litrage et atteindre 150 000 à 170 000 litres de lait/jour. Cette évolution explique les raisons de notre demande d’inscription au plan. Les investissements qui sont envisagés se rapporteront à l’extension des locaux tels ceux destinés à l’affinage, les salles d’expédition et les salles de préemballage. Nous envisageons aussi l’introduction d’un matériel perfectionné. Ce que nous recherchons en un mot, c’est répondre au mieux aux impératifs de rendement et de productivité et c’est aussi, dans le cadre du souci que nous avons, c’est de mettre sur le marché français et sur le marché européen des produits laitiers de haute qualité.(Musique)
Journaliste
Le projet global approchera 4 millions de Francs dont 60 % sont fournis grâce à l’autofinancement. À Mareuil, c’est la technique d’embouteillage, les conditions d’hygiène et le circuit commercial qui seront améliorées.(Musique)