Le baptême du nouveau catamaran d'Olivier de Kersauson
Notice
Le nouveau trimaran d'Olivier de Kersauson, Poulain, a été baptisé ce matin à Port-la-Forêt. Le navigateur explique l'objectif d'un tel voilier : faire le tour du monde en solitaire et sans escale. Il précise les caractéristiques du bateau.
Éclairage
Olivier de Kersauson, surnommé "l'Amiral", est né à Bonnétable dans la Sarthe, le 20 juillet 1944. Ses ancêtres se sont illustrés dans l'histoire de France puisque l'un de ses aïeux a commandé la flotte de Saint-Louis partie aux croisades. Son frère Yves devient amiral après une carrière dans la marine où il dirige la Direction du Renseignement Militaire.
Adolescent, Olivier de Kersauson navigue à La Trinité en barrant le navire de Jean-Marie Le Pen. Puis, en 1964, il rencontre pour la première fois Eric Tabarly lors d'une régate à Saint-Malo. Dès lors, il devient l'un de ses équipiers favoris et même son second sur plusieurs Pen-Duick. C'est d'ailleurs avec le Pen-Duick III qu'il rafle un grand nombre de victoires sur toutes les mers du globe et qu'il connaît, de son propre aveu, l'une de ses plus grandes peurs de marin après Sydney-Hobart lorsqu'il se trouve, avec Alain Colas et Eric Tabarly, au cœur d'un puissant cyclone au large de la Nouvelle-Calédonie.
Mais les deux hommes se séparent en 1975 et il devient skipper à son tour. Les débuts sont difficiles mais, en 1978, il termine en quatrième position de la route du Rhum. Dès lors, il se focalise sur différents records. Pour cela, il fait construire Poulain en 1986 à Port-la-Forêt, un trimaran de 23 mètres de long. Après avoir terminé second du Tour de l'Europe en 1987 et quatrième sur le parcours La Baule-Dakar en 1988, il décroche en 1989 avec ce bateau renommé Un autre regard le record du tour du monde en solitaire sur trimaran en 125 jours, 19 heures et 32 minutes. Quelques années plus tard, il s'attaque au trophée Jules Verne et c'est sous les couleurs de Sport Elec en 1997 qu'il reprend le challenge à Peter Blake. En 2000, Olivier de Kersauson se consacre à la réalisation du voilier de ses rêves : le trimaran Géronimo, baptisé en 2001. Après plusieurs échecs retentissants, notamment dans le cadre du trophée Jules Verne, il finit par remporter à nouveau ce dernier en 2004 en 63 jours, 13 heures et 59 minutes. Depuis cette date, le skipper a décroché plusieurs records tels celui de la Transpacific en 2005 ou Yokohama - San Francisco en 2006.