Le Festival des Vers Solidaires

20 août 2011
02m 49s
Réf. 00721

Notice

Résumé :

Reportage sur la 7ème édition du festival des Vers Solidaires, consacré aux musiques actuelles, en forêt de Saint-Gobain dans l'Aisne. Un festival qui se veut "humaniste et engagé" qui marque par sa bonne ambiance : convivialité,… sourire… et échanges. Un festival qui se veut aussi militant, écologique et passionné. Les bénévoles qui assurent son destin depuis huit ans le font contre vents et marées. Sur trois jours, c'est le must des musiques actuelles qui vient chaque année séduire les festivaliers. Les artistes aussi, aiment le concept du festival.

Date de diffusion :
20 août 2011
Source :

Éclairage

Le Festival des Vers Solidaires est né de la volonté de l'association Gaïa, créée en 2004 par une dizaine d'amis d'enfance aux idéaux altermondialistes et tous plus ou moins engagés sur la voie du respect des libertés et de la vie et dans l'organisation et le financement de projets culturels, humanitaires et écologiques. Festival de musique plus ou moins rock, il est destiné à soutenir des opérations de solidarité et se caractérise par une dimension festive, militante, conviviale et familiale.

Une des raisons d'être (et non d'avoir !!) du festival est de militer et de s'engager pour la construction d'un autre Monde et de prouver qu'il existe de nombreuses alternatives à nos modes de vie actuels. Un village associatif rassemblant plusieurs dizaines d'associations (militant pour le respect de la nature, des droits de l'homme, des savoir-faire et de la culture) permet des moments d'échange et de réflexion avec le public.

Sortir de la culture de masse, favoriser la découverte et l'ouverture d'esprit sont des principes fondamentaux de ce festival. La programmation culturelle s'en ressent puisque sont programmés des groupes reconnus nationalement et internationalement bien qu'ils ne soient pas diffusés à la radio et à la télé. Ils y côtoient des groupes locaux eux aussi de grande qualité. La programmation se veut éclectique et ouverte. De nombreux styles musicaux et arts sont représentés (du Punk à l'électro en passant par la chanson, le swing, les arts de rue, la peinture...).

C'est aussi un champ d'expérimentation d'autres pratiques. L'offre de restauration, par exemple, se veut biologique mais aussi originale, loin des habituelles saucisses-merguez/frites. Elle favorise l'agriculture locale et bio et tourne le dos aux réseaux de grande distribution pour travailler prioritairement avec des producteurs, des Société Coopératives (SCOP, SAPO), des entreprises ou associations d'insertion ou le commerce équitable.

Dans cet esprit, les déchets produits sont limités au maximum et triés, la communication est imprimée sur papier recyclé avec des encres végétales. Les transports en commun sont privilégiés grâce à des navettes mises à disposition des festivaliers depuis Soissons et Tergnier.

Bien entendu, le festival se veut accessible à tous, sans discrimination. Différentes mesures sont mises en place pour y parvenir : tarifs bas ou réduits pour certain public, gratuité pour les enfants, restauration à prix accessible, accès facilité pour les personnes à mobilité réduite, ...

L'édition 2013, qui s'est déroulée du 16 au 18 août, a proposé un plateau composé de Keny Arkana, rapeuse marseillaise ; Flavia Coelho, chanteuse de musique brésilienne ; Brassen's Not Dead, groupe punk toulousain qui a décidé de faire revivre la mémoire de Georges Brassens, en réinterprétant ses chansons dans des versions punk, tout en gardant l'humour et l'esprit contestataire ; Bipolar Box, nouveau projet de François Guernier, guitariste de La Mordue et chanteur-guitariste de Tichot ; Poil à Bratscher, musiciens belges proposant une fanfare festivo tsigane ; CRSKP "Comité Révolutionnaire Section Kalach du Peuple" groupe de rap français qui évolue dans l'ombre depuis plus de 10 ans ; Les Ogres de Barback, groupe français de chanson créé en 1994, auto-produit et composé de quatre frères et sœurs, DJEMDI avec leur musique tribale à base de didgeridoos, djembés et basse ; Unité Maü Maü, créature à sept têtes, sept têtes portant un regard radical sur le "nouveau désordre mondial" et l'injustice qui le caractérise et aussi, Les Teigneux (Rock chanson), Man Men G (Reggae), La Villa Ginette (chanson), Les Chats Noirs (swing manouche), Naz Jack (Blues) et OgaïaO !!

Tahar Ben Redjeb

Transcription

Marie Roussel
Le festival des Vers Solidaires consacré aux musiques actuelles, la 7ème édition a été lancée hier soir, en forêt de Saint-Gobain, dans l’Aisne. Il se veut humaniste et engagé. Et c’est vrai qu’on y vient parce qu’il y a une ambiance particulière. Reportage de Christophe Lépine et Aranxa Belderrain.
Christophe Lépine
On aime bien de festival des Vers Solidaires. D’abord parce qu’il y fait toujours beau et que la forêt de Saint-Gobain sous le soleil, c’est vraiment vraiment sympa. Ensuite, parce qu’il y a une ambiance aux Vers Solidaires : convivialité, sourires et échanges. Enfin, on aime les Vers Solidaires parce que le festival se veut militant écologique et passionné. Ces bénévoles qui assurent son destin depuis 8 ans maintenant le font contre vents et marées.
(Musique)
Yvain Brochot
C’est une énorme force de bénévolat qui permet de tenir. Et je pense que nous, on est porté vraiment par le projet. Toute l’asso, on partage ces idées-là. Et, je pense, c’est ce qui fait qu’on a réussi aussi à se relever de l’année dernière qui était très difficile pour faire un festival qui, je pense, sera encore mieux que l’année dernière malgré les difficultés. Donc c’est l’amour qui nous fait tenir.
(Musique)
Christophe Lépine
Après le Fil de l’eau, place aux Blaireaux. Le groupe de Lille distille ses chansons à texte, beaux textes, bien sûr, et chorégraphie à l’appui. Car si on aime le festival des Vers Solidaires, c’est surtout pour sa bonne musique. Sur trois jours, c’est le must des musiques actuelles qui vient chaque année séduire les festivaliers. Les artistes qui aiment aussi le concept du festival picard.
(Musique)
David (Babylon Circus)
Je trouve que c’est plutôt chouette. Je trouve ça opportun, quoi, parce que la musique, j’ai envie de dire, c’est… Ce à quoi on peut se servir, d’un point de vue social, c’est à rassembler des gens. Je pense que c’est vraiment un très bon moment pour informer, pour militer tout simplement et pour échanger. C’est un peu la base, il me semble.
Manuel (Babylon Circus)
Pour nous, ça donne un supplément de sens à ce qu’on fait. Quand on voit qu’il y a des choses qui se passent, que les gens parlent, que les gens profitent de ce moment pour changer les choses, avancer, nous, ça nous donne… oui, ça donne du sens encore plus à ce qu’on fait.
(Musique)
Christophe Lépine
Babylon Circus, justement. Les festivaliers étaient surtout venus pour eux, et le groupe aux 16 années d’existence n’a pas déçu, loin de là. Ce soir et demain, ça continue. Ramoneurs de menhirs et Tambours du Bronx au programme, entre autres.
(Musique)