LES SITES DE L'INA
Aller sur le site ina.fr - nouvelle fenêtre
Aller sur le site du département de l'Hérault - nouvelle fenêtre
  1. Revenir à l'accueil
  2. Vidéos
  3. Les huîtres plates
IMPRIMER
14 nov.
1990

Les huîtres plates

  • Infos
  • Éclairage
  • Transcription

Infos

Résumé

L’huître plate au goût « sauvage » est une huître indigène de l’étang de Thau, contrairement à l’huître creuse d’élevage importée du Japon. La raréfaction de l’espèce, aggravée par le pillage et la fraude, oblige les autorités maritimes à réglementer son exploitation.

Date de publication du document :

21 déc. 2022

Date de diffusion :

14 nov. 1990

Éclairage

  • Contexte historique
  • Bibliographie

Informations et crédits

Type de média :
Type du document :
Collection :
Source :
Référence :
00050

Catégories

Thèmes

Lieux

Personnalités

Éclairage

Éclairage

  • Contexte historique
  • Bibliographie

Contexte historique

ParBiologiste Marin, Ostréiculteur

L’huître plate (Ostrea edulis) est l’huître commune des côtes européennes. Les Grecs, grands consommateurs d’huîtres, utilisaient leurs coquilles comme bulletin de vote pour bannir quelqu’un de la cité, d’où l’origine du terme ostracisme. Déjà exploitées du temps des Gaulois et des Romains, on la retrouve dans les fouilles de la villa gallo-romaine de Loupian, ce qui semble attester d’un début d’exploitation dans l’étang de Thau : il s’agissait sans doute d’un engraissement d’huîtres de pêche. 

Au cours des siècles, les huîtres plates sont également appréciées des rois de France, en particulier de François 1er ou de Louis XVIII surnommé « Louis des huîtres » par les Belges, lors de son exil en Flandres, tellement il en consommait. Plus tard, face à la surexploitation des huîtres pour alimenter la forte demande des consommateurs, leur pêche a été régulée par la mise en place des mois en R. Comme le signale René Corre, alors prudhomme major de l’étang de Thau, dans ce reportage, ce contrôle n’a pas suffi à protéger les gisements des braconniers : les pilleurs  mentionnés par Ange Campos. 

C’est à partir de la récolte de jeunes individus d’huîtres plates par les pêcheurs que l’ostréiculture débuta en France. En 1920, survint un premier épisode de mortalité. Après cette première épizootie fulgurante, l’apparition de deux parasites acheva de décimer les gisements et les élevages sur l’ensemble des côtes européennes. Le premier, Marteilia refringens, qui affecte la glande digestive de l’huître, est apparu dans les abers bretons en 1967. Du fait des transferts commerciaux, la mortalité se propagea rapidement sur l’ensemble de la façade atlantique. Le deuxième, Bonamia ostreae, parasite hémocytaire[1], a précipité la chute de la production française de l’huître plate : de 15 000 tonnes en 1960, elle passa à 1 500 tonnes. 

Principalement collectée et élevée en Bretagne sud, cette huître est maintenant plus connue sous le nom de « Belon ». L’étang de Thau, qui produisait environ 500 tonnes d’huîtres plates, ne fut touché par ces épizooties qu’à partir de 1990 à la suite de l’importation de jeunes huîtres plates venant de Bretagne. Malgré l’encadrement de la pêche qui limitait la taille et l’usage de la drague, les gisements y étaient déjà surexploités comme le mentionne René Corre ostréiculteur et membre des Prud'hommes de Bouzigues

L’huître plate, comme l’huître creuse, est hermaphrodite mais contrairement à cette dernière elle incube ses œufs et garde ses larves dans sa cavité branchiale jusqu’au moment où elles auront besoin de se fixer. Cette reproduction délicate est depuis quelques années en partie maîtrisée par quelques écloseries qui commencent à fournir du naissain d’huître plate aux élevages. Produites en faible quantité, c’est une huître plutôt « confidentielle ». On la trouve sur quelques marchés et directement dans quelques dégustations des mas de production, sur les bords de l’étang de Thau.

 
[1] qui touche les cellules du système immunitaire des invertébrés.

Bibliographie

  • Henri Grizel, Impact de Marteilia refringens et de Bonamia ostreae sur l’ostréiculture bretonne, Conseil International pour l’Exploitation de la Mer, no 9,1983.
  • Michel Comps, J.-R. Bonami, Constantin Vago et Albert Campillo,  «Une virose de l’huîtres portugaise (Crassostrea angulata LmK)» dans Compte-rendu de l’Académie des Sciences, 282, série D, 1976, pp.1991 - 1993.

Transcription

Sur les mêmes thèmes

Date de la vidéo: 03 janv. 1972

Durée de la vidéo: 07M 35S

L'exportation des anguilles des étangs languedociens

Date de la vidéo: 1996

Durée de la vidéo: 09M 55S

Gens de Thau : les pêcheurs de l'étang

Sur les mêmes lieux

Date de la vidéo: 13 mars 1999

Durée de la vidéo: 01M 15S

Le printemps du Musée de l'Étang de Thau

Date de la vidéo: 1996

Durée de la vidéo: 09M 55S

Gens de Thau : les pêcheurs de l'étang

Date de la vidéo: 19 sept. 2004

Durée de la vidéo: 01M 43S

Journées du patrimoine au chantier de l'association Voile latine

Date de la vidéo: 09 oct. 2019

Durée de la vidéo: 03M 30S

Réchauffement climatique : l'asphyxie des coquillages

Sur les mêmes personnes

Pied de page

  • Conseil départemental de l'Hérault
  • Galaxie INA
  • Découvrez les autres fresques
  • Fresques INA ©2025

Les liens utiles

  • Présentation
  • Crédits
  • Historique des sources
  • Mentions légales
  • CGU
  • Contact
  • FAQ
  • Déclaration d'accessibilité
  • Charte pour la vie privée
  • Plan du site

Suivez-nous

  • Page Facebook de l'INA (nouvelle fenêtre)
  • Page Twitter de l'INA (nouvelle fenêtre)
  • Page Instagram de l'INA (nouvelle fenêtre)

TOUS DROITS DE REPRODUCTION ET DE DIFFUSION RESERVES ©2025 INSTITUT NATIONAL DE L'AUDIOVISUEL - ACCESSIBILITÉ : ÉVALUATION EN COURS