Le printemps du Musée de l'Étang de Thau
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Résumé
Depuis 1991, le Musée de l'Étang de Thau, installé à Bouzigues, présente les métiers traditionnels de l’étang : la conchyliculture et la pêche, à travers une mise en scène originale. En 1999, il participe au premier Printemps des Musées.
Date de publication du document :
21 déc. 2022
Date de diffusion :
13 mars 1999
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Contexte historique
ParEthnologue, chef du service patrimoine au Département de l’Hérault
Le Musée de l'Étang de Thau est situé à Bouzigues, aux abords immédiats de l’étang, sur le quai même du port. Il a été inauguré le 26 octobre 1991. Dès 1981, à l’initiative du Foyer rural, alors présidé par Louis Higounet qui deviendra maire de Bouzigues, une exposition estivale propose aux visiteurs de découvrir les métiers traditionnels de l’étang. Le succès de cette dernière conduira, au bout de 10 ans, à la réalisation du musée. Le projet sera coordonné par Laure Gigou, alors conservatrice départementale des musées, en lien étroit avec la mairie de Bouzigues et le ministère de la Culture (Direction régionale des affaires culturelles et Direction des musées de France). Deux équipes de scénographes sont intervenues dans la réalisation : Beb Phalip, de l’atelier Pôle Sud, et François et Bérénice Goni, installés à Bouzigues. D’abord communal, le musée est passé depuis 2005 en gestion communautaire, aujourd’hui Sète Agglopôle Méditerranée.
Les années 1980 et 1990 furent relativement propices à la constitution de petits musées locaux. Le ministère de la Culture subventionnait alors de manière assez conséquente la création d’établissements, si ces derniers obtenaient la qualité de musée contrôlé
, dénomination qui a précédé l’actuelle appellation Musée de France
. Dans l’Hérault, l’existence depuis 1978 d’une conservation départementale des musées, ayant la responsabilité scientifique des collections, le permettait. De nombreux musées, d’archéologie, des techniques ou de société, purent ainsi voir le jour sous l’action conjointe d’associations, de municipalités et de la conservation départementale, y compris dans des communes de taille modeste comme Bouzigues.
Le Musée de l'Étang de Thau s’inscrit dans la veine des écomusées ou des musées de société. D’abord pensé pour mettre en valeur la conchyliculture, il laissera finalement une large place à la pêche en étang, remarquable par la diversité de ses techniques, qu’une thèse réalisée par l’ethnologue Vincent Giovannoni a largement contribué à faire connaître. Son nom renvoie, comme pour tout écomusée, non pas à une activité particulière, mais à un territoire dans son ensemble, celui du bassin de Thau. Dès son ouverture, le musée bénéficiera du soutien de la Direction des affaires culturelles, de son conseiller à l’ethnologie, Christian Jacquelin, et du Département de l’Hérault. De nombreuses études sur le patrimoine lagunaire seront financées. Elles permettront de mettre en place une programmation originale d’expositions temporaires. Aujourd’hui la politique du musée s’oriente plutôt vers l’art contemporain, comme pour l’ensemble des sites patrimoniaux de l’Agglomération.
Le reportage est réalisé à l’occasion du premier Printemps des musées en mars 1999. Initiée par le ministère de la Culture, cette manifestation proposait une journée d’ouverture gratuite des musées, associée à un programme d’animations, avec pour objectif d’attirer de nouveaux publics : jeunes, familles, publics plus défavorisés. L’actuelle Nuit européenne des musées lui a succédé en 2005, avec le succès que l’on connaît.
Le reportage permet de découvrir une partie du parcours muséographique du musée, en particulier les salles consacrées à la pêche, dans une présentation qui associe dans des vitrines outils et filets de pêche en vitrine, de très belles maquettes de dispositifs de pêche en situation et des aquariums dans lesquels évoluent les espèces locales. On aperçoit plus rapidement la salle consacrée à la conchyliculture, et notamment une pyramide en ciment qui servit aux premières expérimentations réussies d’ostréiculture dans l’étang en 1925. Le musée dispose également d’une maquette animée de l’étang qui présente les enjeux environnementaux propres à ce milieu fragile. La visite se prolonge à l’extérieur du musée, sur le quai voisin du port de pêche, où sont amarrées des barques traditionnelles, sauvegardées et entretenues avec science et passion par l’association Voile latine de l’étang de Thau.
Le musée bénéficie également pour son animation d’une association des amis du Musée, dont le premier président, Jean Brel, lui-même ostréiculteur, présente avec enthousiasme les collections dans la vidéo. L’association a notamment réalisé, en partenariat avec l’INA et l’institut Jean Vigo, un site internet dédié, intitulé Vivre avec l’étang, qui associe archives télévisuelles et films d’amateurs.
Bibliographie
Les Conservations départementales des musées : l’exemple de l’Hérault. Entretien avec Laure Gigou
. , La lettre de l'OCIM n° 22, 1992, pp. 3-9.- Vincent Giovannoni, Les pêcheurs de l'étang de Thau, écologie humaine et ethnologie des techniques, Paris, L’Harmattan, 1995.
- « Vivre avec l’étang images et témoignages », INA-Amis du Musée de l'Étang de Thau [en ligne] (Mise à jour : 03/2020). Site internet : https://sites.ina.fr/musee-etang-de-thau/
Transcription
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