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11 janv.
1980

Desnoyer : l'errance dans les ports

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Résumé

Le peintre Jean Fusaro évoque la personnalité, le style et l'oeuvre de François Desnoyer, dont il fut un ami proche. Né à Montauban, François Desnoyer, ami de Jean Vilar et de Gabriel Couderc, s’installe à Sète en 1947 après avoir voyagé dans de nombreux pays. Il rejoint le groupe « Montpellier-Sète » et peint la ville, la plage de la Corniche, les joutes et le port, l’un de ses sujets favoris. Le peintre de la « couleur primaire » terminera sa vie dans le village de pêcheurs de Saint-Cyprien où une fondation rassemble ses œuvres.

Date de publication du document :

21 déc. 2022

Date de diffusion :

11 janv. 1980

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00141

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Contexte historique

ParDocteur en sociologie

François Desnoyer illustre la capacité d’attraction de la ville de Sète – son site, son port, ses paysages – sur des artistes venus d’ailleurs (de Montauban en l’occurrence, où il est né en 1894) et qu’il serait difficile d’identifier comme Sétois. Il n’y a vécu que quelques années, après la seconde guerre et à l’invitation de Jean Vilar, occupant une de ces « baraquettes » du mont Saint-Clair qui sont les hauts lieux de la sociabilité populaire locale. Encore son séjour a-t-il été entrecoupé de nombreux voyages de par le monde, allant de ports en ports ; et ses dernières années se sont écoulées dans le village roussillonnais de Saint Cyprien, où il créa une fondation toujours active.

Et pourtant, Desnoyer a toute sa place à Sète (il y a d’ailleurs sa rue) tant il a influencé le groupe des peintres languedociens qui ont constitué « l'école de Sète » ou encore le « groupe Montpellier-Sète » tel que rassemblé par Gabriel Couderc en 1972 dans les salles du musée Paul Valéry qu’il dirigeait. Il y a toujours quelque arbitraire à vouloir distinguer en courants ou écoles le flux ininterrompu de la création artistique ; pourtant, ce pôle Montpellier-Sète, tel qu’il s’est dessiné entre les deux guerres, résulte bien d’affinités personnelles entre peintres aux expériences voisines (y compris le séjour d’apprentissage à Paris) et des choix esthétiques forts. Après un premier regroupement autour de la figure tutélaire de Frédéric Bazille, chantre de la lumière languedocienne, c’est à la fin des années 30 que Gabriel Couderc imagine une « école de Sète » qui après la guerre s’élargit avec Jean-Raymond Bessil (un autre Sétois), et plusieurs Languedociens : Camille Descossy, Georges Dezeuze, Desnoyer, Gérard Calvet, etc. jusqu’à se constituer en association « groupe Montpellier-Sète » en 1964. François Desnoyer en est le président d’honneur, du haut de sa stature internationale (il occupe alors toute une salle au musée d’art moderne de Paris, et représente la France à la Biennale de Venise en 1952, en compagnie de Fernand Léger et Raoul Dufy). 

En définitive, les peintres « sétois » se caractérisent par un irréductible attachement à la figuration – à une époque où dominait l’abstraction – qui les fait se cantonner aux thèmes classiques du paysage, du portrait, du nu, ainsi qu’en règle générale à une palette très colorée, souvent exubérante. Les influences que Desnoyer reconnaissait pour ses propres œuvres – le fauvisme des débuts, les rencontres successives avec Albert Marquet, Marcel Gromaire ou Raoul Dufy – bordent assez bien l’univers pictural du collectif sétois. Se faisant l’historien du groupe, Gérard Calvet déclarait devant l’Académie des Sciences et Lettres de Montpellier en 2011 : L’homogénéité d’ensemble doit davantage à l’estime réciproque qui attachait les uns aux autres qu’à un style commun… Pourtant, deux éléments fondamentaux ont rapproché ces peintres : l’importance de la couleur et la rigueur de la composition. [1]

Ce groupe régional, centré sur la ville de Sète qui l’accueille au musée Paul Valéry, s’est imposé jusqu’à la fin des années 1980 et la disparition de Camille Descossy. En tant que tel, il reste le dernier témoin d’une époque formée à l'art « traditionnel » et au métier de peintre, et son souvenir semble peu à peu s’enfoncer dans l’oubli, ainsi que le déplore Gérard Calvet. Il n’en reste pas moins un jalon essentiel dans la vie culturelle régionale et en particulier sétoise.

 
[1]  Gérard Calvet, « Le groupe Montpellier Sète, ses peintres, et la diversité de ses tendances », Académie des Sciences et Lettres de Montpellier, Bulletin 42, 2011, pp. 27-37.

Transcription

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