Les Chorégies d'Orange
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Résumé
Edition 1979 des Chorégies d'Orange, dix ans après la fondation du festival proprement dit. La nouvelle version met l'accent sur des oeuvres à dominante vocale. Pour l'occasion, les Chorégies d'Orange, tout en conservant leur caractère de manifestation nationale et européenne, souhaitent s'ouvrir davantage à la population locale en créant des stages de chant destinés aux jeunes interprètes. Enfin, le Festival sort du fameux théâtre antique pour s'établir aussi dans des églises et au gymnase.
Date de diffusion :
02 avr. 1979
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Contexte historique
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Les Chorégies d'Orange, festival de musique lyrique de renommée internationale, sont également considérées comme le plus ancien festival français puisque leur création remonte à 1869. C'est en effet à cette date que furent lancées les Fêtes Romaines dans le cadre magique du Théâtre antique d'Orange. Ce théâtre, édifié sous l'empereur Auguste au Ier siècle de notre ère, est l'un des théâtres romains les mieux conservés d'Occident. Il peut contenir près de 9 000 spectateurs et il a notamment la particularité d'avoir conservé son mur de scène (d'une hauteur de 37 mètres), ce qui lui confère une acoustique exceptionnelle.
Dès ses premières éditions, le Festival d'Orange fut d'emblée auréolé de succès. En 1902, la manifestation prit le nom de "Chorégies" du grec choreos (le choeur). Mêlant théâtre, opéra et concerts, il a accueilli pendant un siècle les plus grands noms de la scène française, à l'instar de l'actrice légendaire Sarah Bernhardt, qui y joua Phèdre en 1903. Jusqu'en 1969, le festival d'Orange alterne entre théâtre parlé, opéras et concerts symphoniques. À partir de 1969, le ministère de la Culture attribue le théâtre au Festival d'Avignon et le spectacle lyrique à Orange. C'est en 1971 que le festival acquiert sa forme actuelle avec le lancement des Nouvelles Chorégies d'Orange , qui proposent, sur une durée d'un mois, deux grands opéras (donnés deux fois) et deux concerts symphoniques. La formule connaît un succès international. Les plus grands interprètes - Placido Domingo, Montserrat Caballé, Roberto Alagna, Barbara Hendrix - se succèdent dans des spectacles qui enchantent un public très nombreux (40 000 personnes en moyenne par édition).
Malgré leur popularité et leur réputation, les Chorégies d'Orange restent plus fragiles qu'il n'y paraît. D'une part, c'est l'un des rares festivals à s'autofinancer à hauteur de 80 %. Or, les recettes de la billetterie peuvent fluctuer, à cause notamment des caprices du climat et des orages qui ont parfois obligé les organisateurs à annuler des représentations. D'autre part, la situation politique de la ville n'a pas été sans incidences sur sa tenue. Le maire d'Orange Jacques Bompard, élu sous l'étiquette Front national en 1995 et réélu en 2001 et 2008, n'a jamais caché son hostilité vis-à-vis de ce Festival qui coûterait trop d'argent à "sa" ville. Il a ainsi menacé à plusieurs reprises de suspendre le financement municipal, ou retardé son versement pendant des mois comme en 2004-2005, mettant en péril à la fois l'équilibre financier des Chorégies et la tenue même de la manifestation.
Bibliographie :
Philippe Chabro, Chorégies d'Orange (1971-1994), Arles, Actes Sud, 1995.
Transcription
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