La fondation du Parti Républicain à Fréjus
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Les Républicains Indépendants donnent naissance au Parti Républicain. Son secrétaire national, Jean-Pierre Soisson, justifie cette transformation par le souci de préparer les élections présidentielles de 1981.
Date de diffusion :
20 mai 1977
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Le congrès de Fréjus constitue un évènement politique important sur le plan national comme sur le plan local et régional. Sur le plan national, la famille giscardienne se met en ordre pour affronter une période électorale qui s'annonce chargée et difficile. Les élections municipales viennent d'avoir lieu et n'ont pas été un succès pour la majorité présidentielle. Dans un an, il y aura les législatives, puis les européennes et les présidentielles. Or, la gauche paraît avoir le vent en poupe et, surtout, Jacques Chirac, à qui Valéry Giscard d'Estaing doit en partie son élection à la présidence en 1974, ne cache pas ses ambitions et sa volonté de rééquilibrer la droite à son profit. Il a démissionné de ses fonctions de chef du gouvernement quelques mois auparavant, a fondé le RPR en décembre et conquis la mairie de Paris sur le candidat giscardien. Les propos de Jean-Pierre Soisson sont à son égard à fleurets mouchetés. En fait, la guerre est déclarée.
Les Républicains indépendants (RI), la famille politique du président et de ses fidèles (Michel Poniatowski, Jacques Dominati, Michel d'Ornano, etc.), gardent une structure de parti de notables, sans militants. Il faut en faire le coeur d'une coalition de la droite non gaulliste. Le congrès de Fréjus entérine la création d'un grand parti conservateur. Le choix de son nom, Parti Républicain (PR), se réfère au modèle américain et indique quelles sont ses ambitions. Son secrétaire national, Jean-Pierre Soisson, maire d'Auxerre, vient de quitter les fonctions de secrétaire d'État auprès du ministre de la qualité de la vie, chargé de la jeunesse et des sports. Ce choix illustre la volonté de rajeunissement et de modernisation que l'on veut afficher.
Le choix de Fréjus comme lieu de ce congrès fondateur ne relève pas, lui non plus, du hasard, mais de la même motivation. La petite ville varoise vient d'être conquise par l'un des jeunes et brillants espoirs de cette famille politique : François Léotard. Énarque comme Jean-Pierre Soisson, il vient du cabinet de Michel Poniatowski et accède au bureau politique du nouveau parti. Par ailleurs, le Var, encore tenu à gauche, est une terre de conquête pour la droite non gaulliste (sinon antigaulliste). L'ensemble de la région en est déjà l'un points forts dont, peut-être, les dirigeants envisagent de faire un bastion. Maurice Arreckx, le maire de Toulon, qui veut être député (et sera élu en 1978), a franchi le pas en adhérant aux RI. Le Médecinisme tient fermement les Alpes-Maritimes. À Marseille, la droite traditionnelle domine et va se trouver un leader avec Jean-Claude Gaudin qui, en 1978, réussira à être élu député en battant Charles-Émile Loo, l'un des compagnons de Gaston Defferre. François Léotard, lui aussi, sera élu député en 1978. Il succèdera à Jean-Pierre Soisson à la tête du PR en 1988. Mais, il a déjà accédé aux responsabilités ministérielles et le PR a été le fer de lance du basculement du Var et d'une partie de la région à droite.
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