Université occitane d'été à Villeneuve sur Lot
Notice
Résumé
L'Université occitane d'été, ouverte à tous, organise sa seconde édition. Robert Lafont, directeur des études à l'Institut d'études occitanes et organisateur, en précise l’ambition : favoriser les échanges sur la culture occitane, et en soutenir la création contemporaine. Marceau Esquieu explique le succès du projet par la bonne volonté des institutions, et la forte sensibilisation de la population.
Langue :
Date de diffusion :
01 sept. 1973
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- 00006
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Contexte historique
Par
Les lieux de formation institutionnels (université notamment) étant notoirement insuffisants, les occitanistes ont pris en ce domaine, depuis l’après-guerre, des initiatives militantes sous forme de stages, organisés notamment par l’Institut d’études occitanes (IEO) ou par d’autres associations, comme le Calen de Marseille. La plupart du temps, un objectif de formation pédagogique des maîtres est présent. Ces stages, organisés pendant les vacances scolaires, réunissent entre 50 et 100 personnes selon les cas.
Après l’effervescence post-soixante-huitarde, le mouvement occitan connaît un renouveau, notamment au niveau lycéen (des milliers de candidats au bac) et étudiant. Mais il n’y a pas encore de cursus complet d’études occitanes et un grand besoin de formation complémentaire se fait sentir. À ce besoin, mais aussi à une soif de culture et de débats, vont répondre les Universités occitanes d’été (UOE). Celles-ci, à leurs débuts, drainent des centaines de participants, répartis dans des cours ou ateliers qui touchent les divers domaines de la culture occitane : apprentissage ou perfectionnement de la langue, histoire, économie, linguistique, musique, danse … Ces universités sont l’occasion, pour les jeunes militants, de rencontrer les grands animateurs et les penseurs du mouvement, pour une bonne part également écrivains, les Robert Lafont, Yves Rouquette, Jean-Marie Auzias, Guy Marti, Pierre Bec, Bernard Moulin, et tant d’autres, qui mettent leur savoir au service de l’Université.
De nombreux spectacles animent les soirées, qui sont l’occasion d’entendre les nouveaux chanteurs occitans ou les troupes de théâtre (Teatre de la Carrièra de Claude Alranq, Théâtre des Carmes d’André Benedetto, Centre dramatique occitan d’André Neyton).
Dans cette vidéo, Marceau Esquieu fait justement allusion à la pièce montée par André Neyton, Dom Esquichote ou le tour de Provence de Baltazar, écrite par Robert Lafont.
La première UOE a lieu à Montpellier en 1971. Après quelques années d’itinérance (Valence, Égletons, Marseille, Pont-du-Château), elle finit par se fixer à Nîmes à partir de 1978, où l’accord entre la municipalité d’alors et la présence de nombreux occitanistes (Robert Lafont, Aimé Serre, Georges Gros, Georges et Geneviève Fabre, Georges Peladan, et tant d’autres « chevilles ouvrières »…) constituait un terrain propice.
Parallèlement à l’université, des écoles occitanes se créent (et elles existent encore). Leur objectif est plus directement pédagogique, la place des ateliers y étant plus importante que celle des conférences. Villeneuve-sur-Lot devient le cadre de l’une d’entre elles, une autre se créant en Provence en 1978, qui prendra ensuite le nom de Rescòntres occitans de Provença. Une école occitane se tient aussi un moment dans le Cantal, à Clavières.
La rupture au sein de l’IEO entre 1981 et 1982 a pour conséquence la fin – provisoire – de l’Université occitane d’été. En opposition avec les positions de l’IEO, les occitanistes nîmois, à la suite de Robert Lafont, créent ainsi la Maison pour l’animation et la recherche populaire occitanes (MARPOC) qui organise aussitôt les Rencontres populaires occitanes en lieu et place de l’UOE.
À la fin des années 1980, les débats houleux de la fin de la décennie précédente sont oubliés, le titre d’UOE est repris. Elle est depuis coorganisée par l’IEO et la MARPOC. Une nouveauté de taille est à noter : l’édition des actes de l’Université, qui prolongent celle-ci.
Transcription
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Date de la vidéo: 12 mai 2001
Durée de la vidéo: 53S