Super Parquet au printemps de Bourges
Notice
Résumé
Sélectionnés pour Les Inouïs, la scène consacrée aux nouveaux talents du festival Le Printemps de Bourges, les musiciens auvergnats du groupe Super Parquet ont conquis un public de professionnels et d'amateurs. Ils proposent un répertoire mêlant electro et musiques traditionnelles. Julien Barathay, aux machines et bourdons électriques, et Louis Jacques, au chant et à la cabrette électrique, commentent l'expérience.
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Date de diffusion :
16 avr. 2016
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Contexte historique
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En fusionnant turbines électroniques post-2000 et musique (dite) traditionnelle auvergnate, le groupe Super Parquet s’inscrit de fait dans le processus entamé dans les années 1960 : propulser la musique populaire des régions de France dans le continuum pop planétaire. Ici, l’intensité d’anciens airs à danser y rencontre la puissance de l’électronique dans une énergie rock taillée pour les grandes messes. Pas étonnant, dès lors, que le groupe ait été repéré par l’équipe du Printemps de Bourges, des Trans Musicales, des Vieilles Charrues, et nombre de festivals sensibles à l’énergie qui se dégage de pareille entreprise, à dix milles lieues des représentations toutes faites sur des musiques dont on ignore, au final, la teneur.
Avec une trajectoire bien à lui, le groupe Super Parquet s’inscrit également dans le renouveau traditionnel impulsé en France à partir de 2010 via des labels comme Pagans ou La Nòvia, pour ne citer qu’eux.
Autour de projets comme Sourdure, Tournamaï en passant par la Familha Artús ou TOAD, ces nouvelles générations de musiciens voyagent avec, en poche, de quoi séduire les esthètes d’avant-garde indé, de musique contemporaine ou de sensations noise, au même titre que les habitués de parquets de danse trad’ et autres balètis. Un double regard, à rebours des binarismes paralysants qui situeraient la démarche « entre tradition et modernité ». Des machines, un bourdon, un banjo et une cabrette au centre : le quatuor Super Parquet taille dans le roc une musique massive et jouissive toute en descentes et montées. Le groupe se passe de discours, la musique doit parler d’elle-même.
Dans cet extrait, le groupe se produit en concert sur la scène des découvertes du Printemps de Bourges, après avoir été sélectionné parmi quatre-vingt cinq participants auvergnats. L’enjeu est de taille, d’abord pour le groupe, car des programmateurs sont dans la salle, mais aussi, derrière, pour la diffusion des musiques populaires occitanes au sens large, tant elles sont trop souvent contraintes à des cercles déjà sensibilisés. Grandes absentes des médias nationaux, elles font encore aujourd’hui l’objet d’un grand nombre de préjugés. La crispation autour d’un type de folklore tout au long du XXe siècle n’y est sûrement pas anodine. Le déni de tout ce qui émane des régions de l’hexagone en d’autres langues que le français non plus. Pourtant, tous les jours, des passionnés venus d’horizons divers se lancent dans l’aventure pour de nombreuses raisons, bouleversant les codes et les représentations, défrichant des territoires peu explorés jusqu’alors. C’est le cas des Super Parquet, au travers desquels une bourrée se déroule en longues ascensions electro.
Transcription
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Date de la vidéo: 29 avr. 1983
Durée de la vidéo: 02M 53S