Hip hop : émission du 4 mars 1984

04 mars 1984
16m
Réf. 00001

Notice

Résumé :

Sidney reçoit les Break Machine qui arbitreront le match de Smurf entre les deux candidats Pascal Degrenne et Alfredo Animeita, le groupe donnera une démonstration de Smurf en salle.

Type de média :
Date de diffusion :
04 mars 1984
Source :
TF1 (Collection: Hip hop )
Thèmes :

Éclairage

H.I.P.- H.O.P., La master class de Sidney sur TF1

Le hip hop se transmet certes dans la rue, de la main à la main, dans les battles, via Internet et maintenant dans des écoles mais le plus efficace des professeurs fut la télévision. L'émission H.I.P- H.O.P. animée en 1984 par Sidney, rappeur, danseur et DJ, premier présentateur noir à la télé française, eut un succès retentissant. Si pour la lancer, Sidney dut faire appel à ses potes pour occuper le plateau, le bouche à oreille a fait le reste, au point que des videurs ont dû être employés pour contenir une foule grandissante, composée essentiellement de jeunes issus de l'immigration africaine (Afrique du Nord et Afrique Subsaharienne). Déjà connu pour avoir fait ses preuves sur radio 7, Sidney appelé par Marie-France Brière, occupe sans hésitation le plateau scénographié par le graffeur new-yorkais Futura 2000.

« Quand on a démarré l'émission, se souvient Sidney, Futura est tout de suite venu nous aider pour la déco. C'était budget zéro, un bout de lino et deux vélos pour la déco. Quinze minutes d'antenne en studio, avec un cours de danse, des concerts live, des interviews et un «défi» entre les breakers. On est partis comme ça. Juste après Starsky et Hutch, tous les dimanches à 14h30. On a vu débouler les Actuel Force, les Paris City Breakers, Solo, Franck le breaker fou ou Scalp de La Courneuve ».

Les quartiers bougent. Tous les jeunes regardaient Starsky et Hutch (qui d'une certaine manière ont beaucoup contribué au succès du hip hop) et ensuite ils restaient scotchés devant l'émission rappée et non présentée par Sidney. Les danseurs de l'époque n'auraient en rien raté ce grand moment de télévision et ses leçons de danse. Ensuite, c'était le temps de mettre en pratique, dans un hall d'immeuble, sur un bout de carton, dans une cave, un gymnase.

On y vit les plus aguerris : Sugarhill Gang, Kurtis Blow, Afrika Bambaataa, Herbie Hancock, The Breaks, The Tribe, The Art Of Noise ou Joey Starr... Même Madonna était venue y interpréter Holiday . Diffusée en France, ce que nous enviaient les Américains comme Grand Mixer DST ou Herbie Handcok. Se passant de l'un à l'autre, les vidéos gagnent l'international. La grande école du hip hop était née et n'a jamais cessé de faire des émules. De danseur à danseur par la technique par exemple de l'electric boogie qui transmet l'énergie de l'un à l'autre, la danse s'est propagée. Comme cela fut aussi le cas pour Sidney : «Mister Freeze m'a appris à danser. C'était le danseur de Flash Dance, le premier qui a fait une marche arrière, avant Michael Jackson. C'était le smurf, avec les gants et le bonnet blancs, comme les schtroumpfs ». Breakers (danse au sol) et smurfers (danse debout) allaient donner le tempo.

Marie-Christine Vernay