Compagnie Oposito, Les Trottoirs de Jo'Burg... mirage

2001
03m 38s
Réf. 00641

Notice

Résumé :

Parade spectaculaire de figures totémiques et de chars-animaux inspirés de la faune africaine, dont les ombres se projettent sur les façades.

Date de diffusion :
2001
Source :
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Thèmes :

Éclairage

La compagnie Oposito est née en 1982 de la rencontre entre Enrique Jimenez, plasticien et scénographe, et Jean-Raymond Jacob, animateur culturel puis metteur en scène. Leurs premières créations, L'Enfer des phalènes (1985) et Toro de fuego (1987) par exemple, sont inspirées par les traditions populaires espagnoles, la bande dessinée et l'univers de l'heroic fantasy. Elles trouvent place dans les carnavals et les fêtes urbaines, où la compagnie manifeste ses capacités à organiser des événements collectifs et à mettre en œuvre des collaborations artistiques : elle est ainsi à l'origine du festival Grains de Folie (1989) et participe à l'Arène Foraine d'Aurillac, en 1993.

Transhumance, l'heure du troupeau (1997), Les Trottoirs de Jo'Burg (2001) et Toro (2006) constituent le triptyque des grandes parades allégoriques, spécialité reconnue d'Oposito. À l'origine de la première, un hommage aux anciens rituels saisonniers, l'usage déambulatoire de deux "vaches de feu" en métal fabriquées en 1996 avec le groupe Métalovoice dans le cadre de l'inauguration d'une halle culturelle aménagée dans d'anciens abattoirs, et réutilisées la même année pour celle du Moulin Fondu, lieu de fabrique de la compagnie Oposito. L'aboutissement est un vaste cortège d'animaux-machines à taille humaine, de comédiens et de musiciens, qui se termine par un concert dirigé par Michel Risse et Pierre Sauvageot (Décor Sonore), associant sur un plateau à trois étages un orchestre symphonique, les percussions industrielles de Métalovoice et un bagad breton.

Les Trottoirs de Jo'Burg a été créé au retour d'une tournée en Éthiopie et en Afrique du sud. Jean-Raymond Jacob décrit ainsi son propos : "Nous avons choisi de transposer notre carnet de bord émotionnel en lui donnant la forme d'un spectacle déambulatoire (...) La mise en scène agira pour donner à nos images une sensation de mirages successifs visuels, sonores et olfactifs (...) La scénographie est une métaphore des marchés aux souvenirs, où des femmes et des enfants vendent des jouets, des statuettes ou des masques de rituels (...) Nous avons imaginé qu'ils se mettaient à grandir, grandir, puis qu'ils quittaient la devanture de ces boutiques à ciel ouvert pour enfin prendre la rue, et afficher en force toute leur poésie." Comme pour Transhumance, la mise en scène est signée par Jean-Raymond Jacob, Martine Rateau et Thierry Lorent, la scénographie par Enrique Jimenez, la composition musicale par la compagnie Décor Sonore.

Dans Toro, la compagnie adopte une démarche analogue en liant aux souvenirs proches d'un séjour au Mexique les imageries mythiques de l'univers taurin.

Voir aussi

- Transhumance, l'heure du troupeau sur Ina.fr, et le même spectacle à Weimar

- Les Trottoirs de Jo'Burg sur Ina.fr

Documentation

- Le site de la compagnie Oposito

- Bertrand Dicale, Anne Gonon : Oposito, l'art de la tribulation urbaine, Montpellier, L'Entretemps, 2009.

Sylvie Clidière

Transcription

(Musique)