Spectacles de rue sur la Route Nationale 2
Notice
Cinq communes traversées par la RN2 s'associent pour que, durant une journée festive, les spectacles de rue remplacent le flux des voitures.
Éclairage
Dans le cadre d'un projet intercommunal de requalification de la route nationale 2 en boulevard urbain, les maires de Pantin, d'Aubervilliers, de La Courneuve, du Bourget et du Blanc-Mesnil, en Seine Saint-Denis, ont décidé de rendre la route aux piétons lors d'une grande fête, le 28 mai 2000. Pour la conception de ce temps fort, les maires se sont assuré la coopération des services d'archives et ont édité une brochure comportant pour chaque ville anecdotes et iconographies de la route nationale. Ils ont confié la réalisation de la fête à trois personnalités des arts de la rue : Jean-Marie Songy, directeur des festivals d'Aurillac, de Châlons-en-Champagne et d'Aix-les-Thermes, Patrice Papelard, qui a organisé les Éclanova de Villeurbanne (1989-1995) et la Fête des Lumières à Lyon (1996-1999) et dirige actuellement Les Ateliers Frappaz, et Pierre Berthelot, codirecteur de la compagnie Générik Vapeur. La préparation, coordonnée par une structure associative créée pour l'occasion et intitulée "Sans arrêt, sans limites", a impliqué les associations locales, les groupes d'amateurs et les riverains.
Spectacles, animations et pauses conviviales ont alterné au long du parcours de 7 kilomètres libéré de la circulation automobile. Les spectacles sont pour la plupart déambulatoires : les Poubelleuses musicales de Générik Vapeur en ouverture, Les Girafes et Les Roues de couleur de la Compagnie Off, Les Gens de couleur d'ilotopie, les marionnettes géantes des Grandes Personnes, les sculptures aériennes des Plasticiens Volants, le bestiaire d'Oposito... On reconnaît dans cet extrait La Vengeance des semis du Phun (voir ce document), Les Pirogues à baratin des Alama's givrés, Les Balcons bavards du SAMU, Tout va bien de Kumulus (voir ce document) et les percussions du groupe Métalovoice. Chacune des neuf aires de pause, avec nourritures, boissons et musique, est confiée à une compagnie de rue qui y installe un univers en résonance avec la ville en frontière de laquelle elle est située : chevaux et autres animaux près du Théâtre Zingaro, jardin qui rappelle le passé maraîcher de La Courneuve, machines volantes aux abords du Bourget, par exemple.
Documentation
- Thierry Voisin : "RN2000, un Dimanche de 'sens' interdit", Rue de la folie n°8, sept. 2000.
- Corinne Nève : "Sept kilomètres de fête sur la RN2" et "J-2 : des hommes tranquillement actifs", Le Parisien, 26 mai 2000.
- Jean-Marc Dabin, Geneviève Michel, Françoise Vasseur: "Mémoire de la RN2", La Gazette des archives n°199, 2005, pp.32-36