Premier ramadan dans la mosquée Essalam de Laval

Ce reportage d’une durée d’1’33, réalisé par Pierre-Eric Cally, Pascal Cosset et Alain Parent, a été diffusé le jeudi 13 septembre 2007 sur France 3 dans le JT soir Pays de la Loire. Il présente un double événement : l’achèvement de la mosquée de l’est lavallois, gérée par l’association Essalam (ou Assalam), et le début du Ramadan (moment important du calendrier musulman). Cette mosquée est localisée 20, rue Jean-Baptiste Lafosse. Les travaux sont en train de se terminer, ils ont été réalisés bénévolement par des membres de la communauté. On nous dit qu’elle est unique dans l’Ouest, qu’elle sert de référence pour les autres villes et qu’elle est souvent visitée par des groupes de scolaires. Elle comporte deux salles de prière : en haut celle des femmes, en bas celle des hommes. Le secrétaire général de l’association Essalam, gérant la mosquée, est Mohammed Loukili. L’imam (dirigeant la prière ou celui qui se tient devant) est Mansouri Radi. À l’époque du tournage il y a environ 2.000 musulmans en ville. Ce sont principalement des Maghrébins (Marocains, Algériens et Tunisiens) et des Africains de l’Ouest. Dans les mosquées, les musulmans assistent principalement à la prière du vendredi soir.

Qu’en est-il de l’historique des mosquées à Laval et en Mayenne ? Il semble y avoir eu un premier lieu de prière collective dans une chapelle désaffectée (celle d’une ancienne école) mise à disposition par la mairie de Laval avant octobre 1976. Par la suite, vers 1992, une autre mosquée est aménagée dans une ferme de Grenoux. En 2023, celle-ci est beaucoup plus grande et elle est gérée par l’association Arrahma (non loin de l’Espace Mayenne). Par ailleurs, d’après l’outil de recherche Google Maps, il existe aussi la mosquée Al Iqraa (de l’association Mosaïque) située dans la zone artisanale de la Mulonnière dans l’ouest de la ville de Château-Gontier-sur-Mayenne et la mosquée Abu Ibn Mollah dans l’église Saint-Sulpice de la commune de Courbeveille. Comment expliquer l’augmentation du nombre de lieux de prière ? S’agit-il d’une augmentation du nombre d’habitants musulmans ? Ou bien y a-t-il une hausse du nombre de pratiquants parmi une population stable ? Le 5 octobre 2014, le quotidien Ouest-France titre L’Aïd est fêtée par 6 000 musulmans à Laval, à ce moment-là, il précise qu’ils représentent 12 % de la population lavalloise. Mais en octobre 2019, le même journal parle de 1 600 fidèles à Laval et Château-Gontier…

La religion musulmane est née au début du 7e siècle. Le calendrier musulman est lunaire et comporte 12 mois. Il débuta avec l’Hégire, le 16 juillet 622 du calendrier chrétien, c’est-à-dire le départ de Mahomet de La Mecque pour Médine. Chaque année ce calendrier se décale par rapport au calendrier universel. Ce reportage met l’accent sur le début du Ramadan. C’est un mois sacré, une période de tolérance, de sincérité, de charité et de pardon exprimé temporellement par le jeûne comme l’explique l’imam de la mosquée. Le mot islam signifie soumission et vient du mot paix (salam). Rappelons les 5 piliers de l’islam : 1-la profession de foi (Il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah. Mahomet est son Prophète.), 2-la prière (5 fois par jour tournée vers La Mecque, elle exprime la foi par la communication personnelle avec Allah.), 3-l’aumône (somme que l’on doit donner chaque année aux personnes dans le besoin ou impôt réparti entre les pauvres), 4-le Ramadan et 5-le pèlerinage à La Mecque (une fois dans sa vie). Le Ramadan est le neuvième mois du calendrier arabe (antérieur à l’islam). Le Coran a été révélé à Mahomet lors de ce mois-là, aussi il est béni par les musulmans. Durant ce mois, le jeûne est pratiqué strictement (ni boire, ni manger) de la première prière du jour (avant l’aube) à la quatrième prière. Les personnes non soumises au jeûne sont les personnes âgées, les petits enfants, les femmes enceintes, les gens atteints de maladies chroniques. Les femmes ne doivent pas pratiquer le jeûne durant leurs menstruations. Le repas pris après le coucher du soleil est nommé iftar, ftour ou ftor (comme un petit-déjeuner). Il ressemble à un repas de fête : tajine, couscous, brick, chorba, dattes, pâtisseries orientales (cornes de gazelles, namouras, baklavas, zlabias, knafés…). Dans le reportage, on voit un plateau de pâtisseries prêtes à être dégustées chez l’imam Mansouri Radi. Le Ramadan est aussi une période de prière, les mosquées sont alors beaucoup plus remplies que le reste de l’année.

• Sites Internet : reseau-canope.fr, lumni.fr, europe1.fr, universalis.fr
• Ouest-France des 10 janvier 2016 et 27 février 2023.