Le 80e anniversaire du MRJC
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Résumé
Un rassemblement s'est tenu à Mayenne pour marquer le 80e anniversaire du Mouvement rural de jeunesse chrétienne, lors duquel jeunes et vieux ont échangé, entre débats et chansons. Témoignage d'Emilie Paillard et de Georges Garot sur leur engagement, pour l'une porteur d'avenir et pour l'autre ancré dans le passé de la JAC.
Date de publication du document :
01 nov. 2022
Date de diffusion :
02 mai 2009
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Contexte historique
ParProfesseur certifié d'histoire-géographie au collège Volney, Craon (Mayenne)
En 2009, la fête des 80 ans du MRJC des Pays de la Loire se déroule à Mayenne. D’après le reportage, cette fête consiste en un concert, des chants (livrets) et des discours. Sans doute a-t-on pu y suivre un rappel historique sur la naissance du MRJC, ou plus précisément sur la naissance de son ancêtre : la JAC… Les personnes interviewées sont Emilie Paillard et Georges Garot.
La Jeunesse agricole catholique (JAC) a été fondée en Lorraine en novembre 1929 par des jeunes et des prêtres. Cette association étant réservée aux garçons, les jeunes filles se regroupèrent dans la JACF à partir de 1933. Les membres de la JAC et de la JACF portent un écusson blanc chargé d’une croix verte et d’un épi de blé jaune, en haut est écrit « JAC » ou « JACF » en jaune sur un fond vert. Ces associations ont prospéré en Mayenne dès les années 1930 et ont poursuivi sur leur lancée à travers les années 1950. D’autres associations très proches se sont créées pour d’autres jeunes et se sont développées en Mayenne : la JOC et la JOCF (jeunesses ouvrières), la JEC et la JECF (jeunesses étudiantes), la JIC et la JICF (jeunesses indépendantes).
Le MRJC est né en 1961. Suite aux changements intervenus dans les campagnes et à l’affaiblissement démographique de la population agricole, la JAC s’est fondue dans le MRJC. Pour être plus précis, la société française des Trente Glorieuses (1944-1974) est en pleine mutation : les non-agriculteurs sont de plus en plus nombreux à la campagne, les ouvriers ruraux aussi, les élèves sont scolarisés de plus en plus longtemps et l’exode rural s’accélère. Bref ! L’adjectif « agricole » ne coïncide plus du tout avec l’adjectif « rural » ! Rapidement, le MRJC regroupe la JAC, la Jeunesse chrétienne de l’industrie, la Jeunesse chrétienne sanitaire et sociale et la Jeunesse chrétienne de l’artisanat et du commerce. De son côté, la JACF donne naissance au Mouvement rural de la jeunesse catholique féminine (MRJCF) en fusionnant avec les autres mouvements féminins à partir de 1963. Enfin, en janvier 1966, le MRJC et le MRJCF fusionnent et le mouvement devient mixte. Assez rapidement, il s’oriente politiquement à gauche avant de prendre des positions consensuelles dans les années 1980. En novembre 2012, le MRJC se place en opposant au projet d’aéroport à Notre-dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Le Mouvement rural de jeunesse chrétienne (ou MRJC) est une association gérée et animée par des jeunes âgés de treize à trente ans. Bien évidemment, les travaux de l’association tournent autour des questions d’éducation, de foi, d’agriculture et de ruralité, mais aussi d’environnement, d’emploi, de mondialisation, de politique, voire d’économie. Quelques personnalités sont passées par le MRJC : Jean-Marc Ayrault (premier ministre), Luc Guyau (président de la FNSEA)…
L’intervenante Emilie Paillard, est une jeune participante (23 ans lors du reportage) à cet anniversaire de la MRJC. Son parcours scolaire est mayennais : école Saint-Joseph de Saint-Denis-de-Gastines, collège Saint-Joseph d’Ernée, lycée d’Avesnières à Laval, puis… études supérieures à Angers. Elle pratique la musique. Depuis 2006, elle est animatrice permanente à la MRJC.
L’autre intervenant, le Mayennais Georges Garot, ancien membre de la JAC, est un homme politique, ancien député européen pour le Parti socialiste de 1997 à 2004. Il est né à Saint-Berthevin en 1936. Exploitant agricole, il s’est engagé dans le syndicalisme, puis fut secrétaire national du PS (Parti socialiste) chargé de l’agriculture et du monde rural. Elu européen en juin 1997, puis en juin 1999, il présida la Maison de l’Europe en Mayenne de 2002 à 2008. Il en est toujours le président d’honneur en 2022. Il est le cousin de Pierre Méhaignerie (ministre de la Justice de 1993 à 1995 et maire de Vitré de 1977 à 2020) et le père de Guillaume Garot (conseiller général de la Mayenne de 2004 à 2008, élu député de la Mayenne en juin 2007, tendance PS, et juin 2017, maire de Laval de mars 2008 à 2012, ministre délégué à l’Agroalimentaire dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault en juin 2012, conseiller départemental de la Mayenne d’avril 2015 à juin 2021, conseiller régional de Pays de la Loire en juin 2021).
Bibliographie
Sites internet :
- mrjc.org
- copainsdavant.linternaute.com
- wikipedia.org
Transcription
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