Des artistes en soutien au candidat Mitterrand
02 mai 1988
01m 26s
Réf. 00156
Notice
Résumé :
Avant-dernier meeting électoral de François Mitterrand, à Strasbourg, pour le deuxième tour des présidentielles. Des artistes sont présents pour le soutenir, à l’image du chanteur Renaud.
Type de média :
Date de diffusion :
02 mai 1988
Personnalité(s) :
Éclairage
La campagne pour l’élection présidentielle de 1988 est souvent dénoncée comme ayant été celle d’un « vide » programmatique et idéologique. Cependant, sur le plan des techniques et des stratégies de communication, elle est marquée par des innovations et François Mitterrand se repose notamment sur le duo Colé/Pilhan et sur Jacques Séguéla pour être conseillé. La logique de « cible », comme en publicité, imprègne les stratégies de communication du président sortant. Le reportage du journal télévisé d’Antenne 2 qui couvre le meeting à Strasbourg de François Mitterrand met en exergue les « stars » qui y participent.
Ces célébrités qui soutiennent les candidats sont censées avoir valeur d’influence sur l’électeur. Dès 1974 Valéry Giscard d’Estaing s’affiche aux côtés de Brigitte Bardot, Johnny Hallyday ou Charles Aznavour. La campagne de 1988 confirme le phénomène qui évolue : ce sont désormais des artistes qui interpellent François Mitterrand sous l’impulsion de Jack Lang. Le chanteur Renaud n’en est pas à sa première participation dans la campagne électorale : dans le quotidien Le Matin du 7 décembre 1987, il interpelle François Mitterrand dans une pleine page : « Tonton, laisse pas béton ». Majoritairement jeunes - les soutiens inconditionnels tel Michel Piccoli se mobilisent toujours - ces personnalités participent à la fabrication du phénomène de « Tontonmania » qui définit l’appel à François Mitterrand pour se déclarer candidat.
En plus de rajeunir son image, cette stratégie de communication doit attirer les médias.
Ces célébrités qui soutiennent les candidats sont censées avoir valeur d’influence sur l’électeur. Dès 1974 Valéry Giscard d’Estaing s’affiche aux côtés de Brigitte Bardot, Johnny Hallyday ou Charles Aznavour. La campagne de 1988 confirme le phénomène qui évolue : ce sont désormais des artistes qui interpellent François Mitterrand sous l’impulsion de Jack Lang. Le chanteur Renaud n’en est pas à sa première participation dans la campagne électorale : dans le quotidien Le Matin du 7 décembre 1987, il interpelle François Mitterrand dans une pleine page : « Tonton, laisse pas béton ». Majoritairement jeunes - les soutiens inconditionnels tel Michel Piccoli se mobilisent toujours - ces personnalités participent à la fabrication du phénomène de « Tontonmania » qui définit l’appel à François Mitterrand pour se déclarer candidat.
En plus de rajeunir son image, cette stratégie de communication doit attirer les médias.
Léa Pawelski
Transcription
Henri Sannier
François Mitterrand poursuit sa campagne en Alsace, le Président candidat est ce soir à Strasbourg, où l’on rejoint tout de suite nos envoyés spéciaux, le commentaire est de Rachid Arhab.Rachid Arhab
Charles Trenet et Douce France sont devenus l’hymne des meetings Mitterrand. Des meetings hyper starisés, à chaque déplacement, des vedettes différentes dans le public et sur scène. À Strasbourg, la première partie du show a été assuré par Renaud. Renaud, le chanteur, qui avait voté Juquin au premier tour et qui se range à présent derrière François Mitterrand.Renaud
C’est, c’est un grand homme pour moi, c’est un sage, c’est, c’est un vrai humain, quoi ! C’est un type que j’aime profondément. C’est important que la jeunesse retrouve ce qu’elle a perdu, à savoir sa capacité d’indignation, c’est, c’est tout. Voilà enfin, c’est, ça me paraît assez clair, l’indignation par rapport aux grandes injustices qui se passent en France, qui se passent dans le monde, par rapport à la misère des gens, aux souffrances des gens. Charles Trenet tout à l'heure vous a chanté Douce France , je voudrais chanter une autre France, beaucoup moins douce, la France des Versaillais, la France de Vichy, la France des collabos, la France de la bêtise et de la haine, la France de Le Pen, voici Hexagone .(Musique)