Sommet France-Afrique de La Baule
20 juin 1990
02m 28s
Réf. 00078
Notice
Résumé :
La France accueille à La Baule le 16e sommet des chefs d’État de France et d'Afrique. À cette occasion, le président Mitterrand confirme l'engagement de la France dans l'aide au développement des pays africains, mais lie cette aide à une transition démographique dans la gouvernance du continent.
Type de média :
Date de diffusion :
20 juin 1990
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Éclairage
Le sommet franco-africain de La Baule marque un tournant dans l'histoire des relations de la France avec le continent, et particulièrement avec ses nombreuses anciennes colonies. Durant la décennie précédente, qui ont vu la plupart des pays africains confrontés à une grave crise de la dette publique due aux chocs pétroliers et à la chute des cours des matières premières, la relation privilégiée que nouait la France avec nombre de ses anciennes colonies s'est distendue. Si la France continue d'apporter son aide, notamment financière, sa présence est néanmoins peu à peu diluée à mesure que croît le rôle des institutions internationales telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.
Par ailleurs, dans le contexte de la chute de l'empire soviétique en Europe de l'Est, les opposants aux régimes en place se sentent encouragés et la France est souvent pointée du doigt pour son soutien réel ou supposé à des chefs d'États africains qui ne brillent pas par leur respect des conventions démocratiques.
Quelques semaines avant le sommet de La Baule, la France avait décidé d'envoyer des troupes au Gabon, à la suite d'émeutes à Libreville et Port-Gentil, pour sécuriser et évacuer les ressortissants français.
À La Baule, François Mitterrand apparaît donc soucieux de se défaire de cette image de la Françafrique des réseaux politiques contre les peuples africains. Dans son discours, il lie l'impératif du développement économique du continent à celui de la démocratisation de sa gouvernance : "Il ne peut y avoir de démocratie sans développement et, inversement, de développement sans démocratie."
Par ailleurs, dans le contexte de la chute de l'empire soviétique en Europe de l'Est, les opposants aux régimes en place se sentent encouragés et la France est souvent pointée du doigt pour son soutien réel ou supposé à des chefs d'États africains qui ne brillent pas par leur respect des conventions démocratiques.
Quelques semaines avant le sommet de La Baule, la France avait décidé d'envoyer des troupes au Gabon, à la suite d'émeutes à Libreville et Port-Gentil, pour sécuriser et évacuer les ressortissants français.
À La Baule, François Mitterrand apparaît donc soucieux de se défaire de cette image de la Françafrique des réseaux politiques contre les peuples africains. Dans son discours, il lie l'impératif du développement économique du continent à celui de la démocratisation de sa gouvernance : "Il ne peut y avoir de démocratie sans développement et, inversement, de développement sans démocratie."
Vincent Duchaussoy
Transcription
Présentateur
Les travaux du sommet de La Baule, la France et une trentaine et une trentaine de pays pour donner un espoir à l’Afrique. Je ne crois pas à l’Afrique perdue, a dit François Mitterrand en ouvrant le sommet. Il a beaucoup parlé de démocratie pour les pays du continent noir. Et puis enfin, il a annoncé l’allègement de la dette que certains de ces pays ont contractée envers la France. Jean-Marc Illouz à La Baule.(Bruit)