Les 3 vallées : des stations écolos ?
Notice
L'aspect écologique devient un argument de vente important pour les stations. C'est pourquoi Les 3 Vallées a investi dans la protection de l'environnement ou encore l'utilisation de ressources durables. La station des Ménuires a décidé d'agir pour la planète : l'eau pompée pour les canons à neige est analysée avant d'être utilisée pour produire de la neige "propre". Des poubelles sont installées sur les remontées mécaniques ; le forfait devient recyclable : ce sont les effets de la norme 14001.
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Éclairage
C'est en 2007 (année de diffusion de l'émission) que des études sur l'impact écologique des stations démarrent. Ces expertises sont menées sur deux grands axes : l'impact des émissions de CO2 liées au transport en station et l'impact de la production de neige de culture. Notons également que le vocabulaire va évoluer au fil des ans : on ne parle plus de neige artificielle mais de neige de culture (le volume de neige artificielle pulvérisée pour la saison 2011 était de 19 millions m3).
Pendant cette période (2007), les stations mettent en avant des arguments pour montrer qu'elles sont conscientes de l'environnement et entendent préserver la nature. Ainsi, le reportage met en débat l'annonce faite par Les 3 Vallées, important domaine skiable en Savoie, concernant les 40 millions d'euros dépensés en grande partie pour la protection de l'environnement et l'utilisation d'énergies renouvelables mais également pour l'amélioration du domaine skiable.
Le reportage commence par mettre en avant la technicité des équipements qui produisent de la neige de culture. Le système, « unique en France », analyse l'eau pompée dans le torrent avant de l'envoyer vers la centrale à neige. « Objectif : produire la neige la plus propre au monde ! »
Adrien Dauvé, directeur technique et d'exploitation de la société SEBAVEL (Les Ménuires, Saint Martin de Belleville), met également l'accent sur un changement de comportement en interne et l'acquisition de la norme environnementale (ISO 14 001) : intégration d'action de recyclage (gestion des déchets mais également forfait recyclable) et prise en compte de l'environnement dans les nouvelles constructions. Autre aspect mis en avant : la collégialité. L'interviewé souligne le fait que ces réflexions sortent de la station et se prolongent jusque dans les plaines ; le journaliste insiste en déclarant : « Si on pensait Alpes et non plus vallées ou stations ». Il faut penser la montagne autrement, en collaboration avec tous les acteurs liés de près ou de loin à la montagne.
Le comportement des responsables de la station semble irréprochable. Cependant quid de l'augmentation de la superficie du domaine ? De la vitesse des transports ? Du nombre de skieurs transportés ? De la superficie couverte par la neige de culture ? Toujours plus mais est-ce durable ? Tout au plus, les stations essaient d'être responsables car pour être véritablement durables il faudrait arrêter les activités qui répondent à des besoins actuels mais qui compromettent les ressources des générations futures... mais ça, ce serait évidemment économiquement non responsable. La fin du commentaire peut être vue comme une attaque adressée aux défenseurs « radicaux » de la montagne (comme par exemple Mountain Wilderness) qui prôneraient une montagne vierge, abandonnée aux chamois.