Un refuge écologique dans le massif des Écrins
Notice
Reportage sur le refuge écologique de la Juliane, dans le massif des Écrins, dans la vallée de la Vallouise. Les différents aspects de ce refuge sont présentés : la construction écologique en mélèze et laine de mouton ; l'autonomie en énergie ; la bonne humeur de la table d'hôte. Le refuge respecte l'environnement, la nature, et les repas sont biologiques.
Éclairage
Ce document audiovisuel est typique des années 2000, le journaliste essaie d'éveiller la sensibilité du téléspectateur en lui montrant que la construction d'habitats plus respectueux de l'environnement et l'application de l'écologie dans la vie quotidienne sont possibles (d'ailleurs le journaliste parle même « d'outil pédagogique »). Cependant, les reportages sur le sujet (qui ont commencé début 2000) font systématiquement comprendre au téléspectateur que ces constructions écologiques sont plus ou moins réservées à des habitats de montagne, de plaine isolée ou encore à des « écolos ». Dans les chroniques du milieu des années 2000, on retrouve donc systématiquement une mise en avant de ce type de construction et une relativisation quant à son « applicabilité généralisée ».
Le lancement du reportage par la présentatrice, Elise Lucet, du journal télévisé du 13 heures de France 2, donne le ton : il s'agit d'un refuge « exemplaire », respectueux de l'environnement et autonome en énergie. Avant même le lancement de la vidéo, le côté unique de ce chalet est mis en exergue.
La vidéo se focalise sur les différents côtés techniques de ce refuge. La description donne un effet catalogue. Tout est passé en revue : alliance de construction nouvelle et de techniques traditionnelles ; murs en rondins de Mélèze et laine de mouton ; chauffe-eau solaire, panneaux photovoltaïques ; production hydroélectrique...
Pour ôter le caractère technique et descriptif, le journaliste va utiliser en parallèle un vocabulaire marketing et très vendeur : « bonne isolation », « autonomie d'énergie », « très confortable », « conviviale », « respectueux de la nature ». Bref, le journaliste ne tarit pas d'éloges à l'égard de ce type de construction.
Néanmoins, le début et la fin du reportage détonnent un peu avec le lancement fait par la présentatrice du JT : ainsi dès le départ le journaliste met l'accent sur l'isolement de ce refuge (« endroit perdu dans les alpages ») et finit son reportage par une caricature écologique (« apéritif avec des fleurs de montagne » ; « repas à base de plantes sauvages »). Le sentiment général positif et l'engouement pour ce type de construction est donc totalement marginalisé car réduit à une application a priori élitiste.