Basket à Challans
15 octobre 1978
06m 30s
Réf. 00301
Notice
Résumé :
Soutenue par la mairie, pour attirer les jeunes au sport, pour ses retombées économiques et la réputation de la commune, l'équipe prometteuse de basket de Challans est composée de joueurs français et étrangers. Ce sport semble adapté aux petites villes, le lien avec le public étant plus facile à tisser, d'autant que les joueurs ont tous un métier.
Date de diffusion :
15 octobre 1978
Personnalité(s) :
Thèmes :
Éclairage
Avec peu de moyens mais avec un cœur gros comme ça, les basketteurs challandais ont porté, aux alentours des années 80, les couleurs de la Vendée aux quatre coins de l'Europe. La chute n'en fut que plus dure dans les années suivantes. Mais l'espoir renait depuis le début des années 2000, même si plus rien ne sera comme avant.
Créée en début d’année 1936 - le premier entraînement eut lieu le dimanche 26 janvier 1936 - la section basket du club omnisports de l’Etoile sportive du Marais ne connaîtra véritablement son essor qu’à partir de 1963. L’arrivée, cette année-là, à la tête du club, de Michel Vrignaud, un important entrepreneur de travaux publics, va insuffler à l’ESM Challans une nouvelle ambition : celle de rejoindre le plus haut niveau français, qu’on appelait à l’époque la Nationale 1.
Sous la houlette de Jean-Jacques Kériquel arrivé la même année comme joueur puis devenu entraîneur-joueur l’année suivante, le club vendéen, renforcé par d’anciens Nantais, gravit tous les échelons jusqu’à la Nationale 2 (2e niveau français) qu’il atteint en 1971.
L’équipe s’américanise
Le décès brutal, cette année-là, de son emblématique président dans un accident de la circulation n’entrave pas la progression des Challandais qui accèdent en 1972 au sommet du basket français, grâce notamment au renfort de Tom Lee, premier Américain à débarquer en terre challandaise. Emmené par l’expérimenté Raphaël Ruiz (34 ans), la jeune équipe vendéenne (24 ans de moyenne d’âge) où William Hetzel a rejoint son compatriote Tom Lee, termine à une honorable septième place cette première saison dans l’élite. Après le départ de Jean-Jacques Kériquel en 1974, son remplaçant, l’entraîneur yougoslave Serge Kalember, ''américanise'' l’équipe. Tom Lee, Bob Cheeks, Barry White, Patrick Petit, Joël Balavoine, Michel Duffort et leurs coéquipiers font alors trembler Villeurbanne, Le Mans, Antibes, Caen, places fortes du basket hexagonal, sur la moquette, aujourd’hui disparue, de la salle Michel-Vrignaud.
Parti à Mulhouse, Serge Kalember est remplacé en 1978 par Carmine Calzonetti (voir la vidéo), précédemment entraîneur de… Mulhouse. Ce coach américain, et non italien comme son nom l’a souvent fait croire, est retourné vivre quelques années plus tard aux Etats Unis. Après s’être reconverti dans le courtage boursier, il est désormais à la retraite et préside actuellement Tuesday’s Children, une association d’aide aux familles des victimes des attentats du 11 septembre 2011.
L’épopée européenne
Venu de Caen en 1980 en tant que joueur, Michel Gomez entame deux ans plus tard à Challans une carrière d’entraîneur qu’il le conduira, par la suite, à Limoges et Pau-Orthez, deux des plus importants clubs français, puis à la tête de l’Equipe de France début 1993. Il quitte le club, mission accomplie, à l’issue de la saison 1985-1986 que les Challandais terminent à la 5e place derrière Pau-Orthez, Villeurbanne et Limoges notamment. Un excellent résultat qui leur ouvre les portes de la Coupe Korac. Une épreuve européenne que les Challandais avaient découvert pour la première fois en fin d’année 1976, dans des conditions assez rocambolesques puisqu’ils avaient débuté l’épreuve à Venise dans une… église désaffectée.
L’expérience aidant, le club, devenu en cette saison le Challans Basket Club Vendée, se distingue puisqu’il atteint les quarts de finale de la Coupe Korac et termine 3e derrière les Italiens de la Juventus Caserte et les Espagnols d’Estudiantes Madrid.
Le début de la fin
Mais tous ces voyages, ainsi que des spectateurs pas aussi nombreux qu’espérés en dépit de ces bons résultats, ont mis à mal les finances du club. Heureusement, la ville de Challans et le conseil général, ''eu égard à l’impact que le club représente pour l’image de marque du département de la Vendée'', permettront aux basketteurs challandais de continuer leur route.
Un court répit, cependant, pour le club qui touchera le fond en 1993 en redescendant en championnat régional. Jusqu’à ce qu’une poignée de passionnés, parmi lesquels on retrouvait notamment les anciens joueurs Patrick Petit et Joël Balavoine, ne permette au club de renaître de ses cendres au début des années 2000.
Créée en début d’année 1936 - le premier entraînement eut lieu le dimanche 26 janvier 1936 - la section basket du club omnisports de l’Etoile sportive du Marais ne connaîtra véritablement son essor qu’à partir de 1963. L’arrivée, cette année-là, à la tête du club, de Michel Vrignaud, un important entrepreneur de travaux publics, va insuffler à l’ESM Challans une nouvelle ambition : celle de rejoindre le plus haut niveau français, qu’on appelait à l’époque la Nationale 1.
Sous la houlette de Jean-Jacques Kériquel arrivé la même année comme joueur puis devenu entraîneur-joueur l’année suivante, le club vendéen, renforcé par d’anciens Nantais, gravit tous les échelons jusqu’à la Nationale 2 (2e niveau français) qu’il atteint en 1971.
L’équipe s’américanise
Le décès brutal, cette année-là, de son emblématique président dans un accident de la circulation n’entrave pas la progression des Challandais qui accèdent en 1972 au sommet du basket français, grâce notamment au renfort de Tom Lee, premier Américain à débarquer en terre challandaise. Emmené par l’expérimenté Raphaël Ruiz (34 ans), la jeune équipe vendéenne (24 ans de moyenne d’âge) où William Hetzel a rejoint son compatriote Tom Lee, termine à une honorable septième place cette première saison dans l’élite. Après le départ de Jean-Jacques Kériquel en 1974, son remplaçant, l’entraîneur yougoslave Serge Kalember, ''américanise'' l’équipe. Tom Lee, Bob Cheeks, Barry White, Patrick Petit, Joël Balavoine, Michel Duffort et leurs coéquipiers font alors trembler Villeurbanne, Le Mans, Antibes, Caen, places fortes du basket hexagonal, sur la moquette, aujourd’hui disparue, de la salle Michel-Vrignaud.
Parti à Mulhouse, Serge Kalember est remplacé en 1978 par Carmine Calzonetti (voir la vidéo), précédemment entraîneur de… Mulhouse. Ce coach américain, et non italien comme son nom l’a souvent fait croire, est retourné vivre quelques années plus tard aux Etats Unis. Après s’être reconverti dans le courtage boursier, il est désormais à la retraite et préside actuellement Tuesday’s Children, une association d’aide aux familles des victimes des attentats du 11 septembre 2011.
L’épopée européenne
Venu de Caen en 1980 en tant que joueur, Michel Gomez entame deux ans plus tard à Challans une carrière d’entraîneur qu’il le conduira, par la suite, à Limoges et Pau-Orthez, deux des plus importants clubs français, puis à la tête de l’Equipe de France début 1993. Il quitte le club, mission accomplie, à l’issue de la saison 1985-1986 que les Challandais terminent à la 5e place derrière Pau-Orthez, Villeurbanne et Limoges notamment. Un excellent résultat qui leur ouvre les portes de la Coupe Korac. Une épreuve européenne que les Challandais avaient découvert pour la première fois en fin d’année 1976, dans des conditions assez rocambolesques puisqu’ils avaient débuté l’épreuve à Venise dans une… église désaffectée.
L’expérience aidant, le club, devenu en cette saison le Challans Basket Club Vendée, se distingue puisqu’il atteint les quarts de finale de la Coupe Korac et termine 3e derrière les Italiens de la Juventus Caserte et les Espagnols d’Estudiantes Madrid.
Le début de la fin
Mais tous ces voyages, ainsi que des spectateurs pas aussi nombreux qu’espérés en dépit de ces bons résultats, ont mis à mal les finances du club. Heureusement, la ville de Challans et le conseil général, ''eu égard à l’impact que le club représente pour l’image de marque du département de la Vendée'', permettront aux basketteurs challandais de continuer leur route.
Un court répit, cependant, pour le club qui touchera le fond en 1993 en redescendant en championnat régional. Jusqu’à ce qu’une poignée de passionnés, parmi lesquels on retrouvait notamment les anciens joueurs Patrick Petit et Joël Balavoine, ne permette au club de renaître de ses cendres au début des années 2000.
Philippe Beauvery