Grand prix automobile des Sables-d'Olonne

26 juillet 1951
01m 02s
Réf. 00300

Notice

Résumé :
Aux Sables-d'Olonne, après les derniers réglages des voitures par les mécaniciens, les pilotes concourent devant de nombreux spectateurs pour la victoire du traditionnel Grand prix automobile. Cette année, la course a été remportée par Simon suivi de Manzon et de Bahra.
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Date de diffusion :
26 juillet 1951
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Éclairage

De 1951 à 1956, la côte sablaise a vu s'affronter, entre le Casino des Pins - où étaient situés le départ et l'arrivée de la course - et le lac de Tanchet, en passant par la forêt de la Rudelière, quelques-uns des meilleurs pilotes automobiles mondiaux.
Peu s’en souviennent mais bien avant que ne soit construit, en 1959, le circuit automobile du Puits d’Enfer situé sur un terrain de 22 ha cédé (en septembre 2015) au Conservatoire du Littoral par l’Association Sportive Automobile Vendée Océan, d’importantes courses automobiles se sont disputées aux Sables d’Olonne au début des années 50.
Dans le cadre de ces Grands-Prix, la cité balnéaire vendéenne a ainsi accueilli, de 1951 à 1956, les plus grands noms du sport automobile mondial. Des pilotes comme les Français Jean Behra et Maurice Trintignant, les Italiens Guiseppe Farina et Alberto Ascari ou encore le Britannique Stirling Moss en découdront au volant de leurs Formule 2 sur le circuit tracé autour du Lac de Tanchet et de la forêt de la Rudelière.

La première édition sourit aux Gordini

Disputée du 21 au 22 juillet 1951, la première édition attire de nombreux spectateurs qui se pressent pour assister à la présentation des pilotes ainsi qu’aux premiers essais sur ce circuit de 2,300 km édifié en un mois. Tout au long de celui-ci, 80 haut-parleurs permettent de suivre la compétition dans les meilleures conditions tandis que la sécurité d’une foule considérable, estimée entre 30 000 et 50 000 personnes, est assurée par 210 tonnes de paille réparties des deux côtés de la piste.
Après le samedi réservé aux motocyclistes, la compétition automobile réunit, le lendemain, 27 pilotes qui doivent se qualifier pour la finale au travers de deux manches qualificatives de 40 tours chacune. Si Maurice Trintignant prend le meilleur dans la seconde manche, c’est finalement André Simon, son coéquipier chez Gordini, vainqueur de la première manche à la vitesse moyenne de 104,8 km/h, qui s’impose dans la finale disputée, elle, sur 90 tours, devançant dans l’ordre Robert Manzon, Jean Behra et Maurice Trintignant, trois de ses partenaires d’écurie.

Un plateau exceptionnel en 1952

Fort du succès de cette première édition, les organisateurs franchissent un nouveau cap la saison suivante en accueillant le plus beau plateau de l’histoire du sport automobile vendéen. En plus des équipes françaises comme Gordini ou Bonnet, déjà présentes la saison précédente, les meilleures équipes italiennes, qui ont pour nom Ferrari et Maserati, envoient en Vendée leurs meilleurs éléments. Ainsi, Ferrari, la marque au cheval cabré, délègue en cette année 1952 deux pilotes de renom, en l’occurrence Guiseppe Farina, champion du monde deux ans auparavant, et Alberto Ascari qui allait le devenir cette saison-là, tous deux au volant d’une Ferrari 500.
Au départ de la finale disputée sur trois heures, les deux champions italiens, qui ont dominé les essais, se retrouvent sur la première ligne. Moins en réussite, les Français connaissent de leur côté des fortunes diverses, à l’image de Jean Behra (Gordini), forfait sur blessure suite à une sortie de route aux essais.
Mais, en ce 13 juillet, un grain de sable - ou plus exactement quelques milliers - vient perturber le bon déroulement de l’épreuve. Aux alentours du 40e tour, sur l’asphalte devenu sablonneux, se produit un immense carambolage qui met hors-course plusieurs pilotes dont les deux favoris italiens Ascari et Farina, les pilotes de Maserati Shell et Cantoni ainsi que le Français Maurice Trintignant (Gordini). Dès lors, la porte est ouverte pour les outsiders qui n’en demandent pas tant. Et c’est finalement Luigi Villoresi (Ferrari) qui passe en vainqueur la ligne d’arrivée, devant Peter Collins (HWM) et Johnny Claes (Simca Gordini).

Une notoriété rapidement décroissante

Les fans de course automobile sont encore présents en 1954 mais en l’absence des pilotes italiens, l’intérêt sportif commence à décliner et ce, même si le jeune espoir anglais Stirling Moss (Cooper), troisième derrière les Français Louis Rosier (Ferrari) et Louis Chiron (OSCA), laisse déjà augurer du grand champion qu’il ne tardera pas à devenir.
Non disputée en 1955 en raison de la catastrophe des 24 Heures du Mans, l’épreuve se déroulera une dernière fois en juillet 1956, sur un circuit modifié et singulièrement raccourci en raison de l’urbanisation croissante de la ville. Trois ans plus tard, à quelques encablures de là, le circuit du Puits d’Enfer voyait le jour.
Philippe Beauvery

Transcription

Journaliste
Circuit de vitesse automobile aux Sables-d’Olonne ayant pour cadre les bois de la rue d’Eulière et les lacs du Tronchet. Deux manches éliminatoires et une finale sur 90 tours soit 205 km. Trintignant n° 2 a remporté la deuxième manche, Giraud-Cabantous n° 50. Le départ est donné à 11 champions qui vont tenter de se départager sur ce difficile circuit.
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Journaliste
En forêt de la rue d’Eulière, un virage de Jacques [...], puis de Robert Manzon. Voici Giraud-Cabantous.
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Journaliste
Un passage de Philippe n° 22. A 110 à l’heure, les conducteurs de ces petits bolides font preuve de virtuosité et de sang froid devant les belles Sablaises endimanchées.
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Journaliste
Simon en grande condition physique, vrai maître de sa machine remporte la victoire à 103 de moyenne devant Manzon et Bara.
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