Les haras de La Roche-sur-Yon

18 décembre 1973
02m 54s
Réf. 00105

Notice

Résumé :
La visite de l'inspecteur général au haras de La Roche-sur-Yon a été agrémentée d'une démonstration du carrousel. Aujourd'hui, les difficultés de cet établissement résident en ses débouchés : manque de cavalier de qualité pour dresser les chevaux à l'équitation de haut niveau et production quantitativement insuffisante pour la boucherie. Pour ces raisons, le haras est appelé à se développer.
Date de diffusion :
18 décembre 1973
Source :

Éclairage

Lorsqu’en 1973, l’inspecteur général des haras nationaux visite les haras de la Roche-sur-Yon ses propos sont inquiétants sur l’avenir de l’institution qui avait été créée par décret en 1806, par Napoléon, reprenant en cela l’initiative de Colbert qui en 1665 avait créé les haras royaux.
Les six arrondissements qui avaient été alors créés sur le territoire français, devaient recevoir 6 haras et 30 dépôts, dont celui qui est installé à La Roche-sur-Yon par une décision prise en 1842.
Après trois ans de travaux, le dépôt d’étalons ouvre en 1846. À cette époque, seule la maison du directeur, la sellerie d’honneur, et les deux écuries sud sont construites. Entre 1876 et 1904, les besoins se font plus importants et cinq nouvelles écuries permettent de stationner jusqu’à 220 étalons au sein du dépôt de la Roche-sur-Yon.
L’ensemble des bâtiments et des cours participe d’autant plus au paysage urbain qu’il est situé dans le quadrilatère central du cœur de ville et appartient aux grands édifices publics administratifs.
Entrée en 2006 dans le patrimoine du conseil général de la Vendée et devenu Haras de la Vendée, l'activité équestre toujours présente, mais avec des effectifs d’étalons réduits, est accompagnée par de nouvelles prestations ouvertes au public : démonstrations équestres, ateliers pédagogiques, balades en voiture hippomobile et spectacle équestre, sans compter l’organisation des concours et des championnats propres aux diverses disciplines équestres, sans oublier les activités de formation. Le haras est aujourd’hui un site culturel et touristique particulièrement  prisé dans la ville.
Les craintes de l’inspecteur n’étaient pas vaines, l’évolution de l’économie et de la société ont dû être prises en considération pour maintenir la présence des haras dans la ville.
Jean-Clément Martin

Transcription

Intervenant 1
(Bruit)
Journaliste
La visite de l'inspecteur général des haras était l'occasion pour le haras de La Roche-sur-Yon de présenter son carrousel. Tilburys et breaks de chasse tirés par des trotteurs et des bretons alezans, le carrousel est toujours un spectacle plein de grâce et d'élégance. Les haras ont une double production : les chevaux de boucherie, les chevaux d'équitation. Dans ce dernier domaine, notre pays connait quelques difficultés pour sortir des chevaux de classe internationale.
Intervenant 1
Je pense que les chevaux de qualité existent, il faut les trouver. Il n'y a pas qu'une question de chevaux, il y a aussi une question de cavaliers. Et il y a une question d'organisation de la préparation de ces compétitions. Je pense que d'autres autorités s'en occupent. Et nous mêmes également avons un regard là-dessus et intervenons pour permettre aux équipes de se préparer. Il est certains que dans les dernières années, on n'a pas eu tous les succès que l'on aurait pu escompter. Il faut bien dire aussi que les autres pays travaillent de leur cotés et qu'on ne peut pas toujours avoir la médaille d'or aux jeux...
(Bruit)
Journaliste
Pour les chevaux de boucherie, ça n'est pas la qualité qui pèche, mais la quantité.
Intervenant 1
Le gros de ce débouché est fourni par les anciennes races de chevaux de trait, et malheureusement, la production malgré tous nos efforts n'arrive pas à fournir les besoins. Le tiers de ces besoins à peu près sont couverts par la production nationale.
(Bruit)
Journaliste
Le haras de La Roche-sur-Yon qui abrite 140 étalons et qui est le deuxième de France par le nombre des saillies pratiquées, en raison de ces besoins est donc appelé à se développer. 
(Bruit)
Intervenant 2
Je pense que le Haras de La Roche-sur-Yon est extrêmement bien placé parce qu'il présente une gamme de reproducteurs, aussi bien en chevaux de sang pour le sport et les courses, qu'en chevaux lourds pour l'issue boucherie, et parce que l'élevage qui dépend de cette circonscription de La Roche est extrêmement varié. Par conséquent, nous pouvons en somme ici jouer un peu sur tous les tableaux et en raison de la qualité des reproducteurs dont on dispose, permettre à l'élevage de remplir ses différentes missions.
(Bruit)