Vendée Luçon Football / Olympique lyonnais
22 janvier 2012
02m 19s
Réf. 00310
Notice
Résumé :
En 16e de finale de la Coupe de France de Football, Vendée-Luçon-Football recevait Lyon au Stade de la Beaujoire à Nantes. Après de nombreuses actions, le score a été ouvert à la 75e minute par les Lyonnais qui ont confirmé leur avance par un second but, pour un score final de 2 à 0, face à une équipe de Luçon qui a tenté de résister de son mieux.
Date de diffusion :
22 janvier 2012
Thèmes :
Lieux :
- Monde > France > Pays de la Loire > Loire Atlantique > Nantes
- Vendée > Luçon
Éclairage
Deux clubs en National lors de la saison 2015-2016 (Luçon, Les Herbiers), un en CFA (Fontenay-le-Comte), trois en CFA2 (Challans, La Roche VF, Le Poiré-sur-Vie), sans compter tous les clubs qui opèrent dans les catégories inférieures ; le football vendéen, fort de 30 000 licenciés, qui a fêté ses 60 ans en 2014, se porte très bien même s’il déplore toujours l’absence d’un club professionnel en son sein.
Depuis le Sporting-Club de Challans dans les années 60 jusqu’au Poiré-sur-Vie et, plus récemment, Les Herbiers - en passant par le FC Yonnais et l’AEP Bourg-sous-La-Roche - les clubs vendéens se sont à plusieurs reprises rapprochés du football professionnel, notamment à l’occasion de leurs exploits en Coupe de France, mais sans cependant parvenir à l’atteindre durablement.
L’avènement du foot luçonnais
Le Vendée Luçon Football ne déroge pas à la règle et connaît un parcours quasi identique à celui de ses prédécesseurs. Promu en National en 2013, le club du Sud-Vendée - présidé (depuis 1987) par Michel Reculeau et entraîné (depuis 2005) par son fils Frédéric - va réaliser lors de l’exercice 2014-2015 une saison exceptionnelle avec, notamment, une série de 17 matches sans défaite qui l’amènera jusqu’à la cinquième place du classement en fin de saison.
Fondé en 1924 sous le nom de Stade Luçonnais, le vénérable club vendéen n’avait jusqu’alors rarement été mis autant sous les feux de la rampe, si ce n’est lors de la saison 2011-2012, à l’occasion des 16e de finale de la Coupe de France (voir la vidéo), où Lyon eut toutes les peines du monde à éliminer Luçon (2-0).
Lors de la saison 2015-2016 qui vit les Luçonnais longtemps en lice pour l’accession en Ligue 2, les premières incertitudes apparaissent cependant. Comme les dirigeants du Poiré-sur-Vie un an plus tôt, ceux de Luçon s’interrogent sur la viabilité économique de leur présence en National. Appuyée par le Conseil Départemental de la Vendée, l’idée d’une fusion avec le club de La Roche-sur-Yon (en CFA2) qui possède un stade de 9 000 places est alors évoquée. Mais l’espoir de voir enfin évoluer un club vendéen en Ligue 2 sera de courte durée car le projet sera rapidement abandonné. Manquant alors de soutiens, aussi bien financiers que structurels, le Vendée Luçon Football sera finalement contraint de déposer le bilan quelques semaines plus tard.
Une organisation socio-économique vendéenne freinant l’essor du sport de haut niveau
Alors que, partout dans le pays, l’aire d’influence des agglomérations n’a cessé de croître durant ces dernières décennies, en Vendée, la structuration du territoire s’est faite à partir d’un réseau étoffé de villes secondaires.
Chaque bassin de vie de l’espace rural s’est ainsi organisé autour de petites aires urbaines qui comptent quelques dizaines de milliers d’habitants : Les Sables-d’Olonne, Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Challans dans l’ouest ; Fontenay-le-Comte et Luçon dans le sud ; Les Herbiers, Montaigu et Mortagne-sur-Sèvre dans le bocage. Plus importante, l’aire urbaine de la Roche-sur-Yon reste néanmoins, elle aussi, de dimension modeste comparée à beaucoup de préfectures d’autres départements français.
Cet équilibre territorial ne favorise donc pas, en conséquence, les concentrations géographiques de sportifs de haut niveau qui permettraient la constitution d’équipes de notoriété nationale.
La belle vitalité du sport vendéen
Si le sport vendéen - qui s’articule autour des disciplines dites traditionnelles que sont le basket-ball, le football et le cyclisme - ne dispose pas en sports collectifs d’équipes professionnelles de haut niveau, il n’en figure pas moins parmi les premiers départements français en terme de ratio licenciés/habitants avec 192 805 licenciés - répartis dans 1 902 clubs - pour 655 506 habitants (2013).
Depuis toujours, la pratique du sport en Vendée s’est avérée plus importante quantitativement que qualitativement. Notamment en raison de l’opposition philosophique, aujourd’hui très atténuée, entre le public (les amicales) et le privé (les patronages) à l’origine de la création de nombreux clubs dans le département. Un constat particulièrement significatif au niveau du basket vendéen qui possède un des plus grands indices de rayonnement de toute la France sportive.
Depuis le Sporting-Club de Challans dans les années 60 jusqu’au Poiré-sur-Vie et, plus récemment, Les Herbiers - en passant par le FC Yonnais et l’AEP Bourg-sous-La-Roche - les clubs vendéens se sont à plusieurs reprises rapprochés du football professionnel, notamment à l’occasion de leurs exploits en Coupe de France, mais sans cependant parvenir à l’atteindre durablement.
L’avènement du foot luçonnais
Le Vendée Luçon Football ne déroge pas à la règle et connaît un parcours quasi identique à celui de ses prédécesseurs. Promu en National en 2013, le club du Sud-Vendée - présidé (depuis 1987) par Michel Reculeau et entraîné (depuis 2005) par son fils Frédéric - va réaliser lors de l’exercice 2014-2015 une saison exceptionnelle avec, notamment, une série de 17 matches sans défaite qui l’amènera jusqu’à la cinquième place du classement en fin de saison.
Fondé en 1924 sous le nom de Stade Luçonnais, le vénérable club vendéen n’avait jusqu’alors rarement été mis autant sous les feux de la rampe, si ce n’est lors de la saison 2011-2012, à l’occasion des 16e de finale de la Coupe de France (voir la vidéo), où Lyon eut toutes les peines du monde à éliminer Luçon (2-0).
Lors de la saison 2015-2016 qui vit les Luçonnais longtemps en lice pour l’accession en Ligue 2, les premières incertitudes apparaissent cependant. Comme les dirigeants du Poiré-sur-Vie un an plus tôt, ceux de Luçon s’interrogent sur la viabilité économique de leur présence en National. Appuyée par le Conseil Départemental de la Vendée, l’idée d’une fusion avec le club de La Roche-sur-Yon (en CFA2) qui possède un stade de 9 000 places est alors évoquée. Mais l’espoir de voir enfin évoluer un club vendéen en Ligue 2 sera de courte durée car le projet sera rapidement abandonné. Manquant alors de soutiens, aussi bien financiers que structurels, le Vendée Luçon Football sera finalement contraint de déposer le bilan quelques semaines plus tard.
Une organisation socio-économique vendéenne freinant l’essor du sport de haut niveau
Alors que, partout dans le pays, l’aire d’influence des agglomérations n’a cessé de croître durant ces dernières décennies, en Vendée, la structuration du territoire s’est faite à partir d’un réseau étoffé de villes secondaires.
Chaque bassin de vie de l’espace rural s’est ainsi organisé autour de petites aires urbaines qui comptent quelques dizaines de milliers d’habitants : Les Sables-d’Olonne, Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Challans dans l’ouest ; Fontenay-le-Comte et Luçon dans le sud ; Les Herbiers, Montaigu et Mortagne-sur-Sèvre dans le bocage. Plus importante, l’aire urbaine de la Roche-sur-Yon reste néanmoins, elle aussi, de dimension modeste comparée à beaucoup de préfectures d’autres départements français.
Cet équilibre territorial ne favorise donc pas, en conséquence, les concentrations géographiques de sportifs de haut niveau qui permettraient la constitution d’équipes de notoriété nationale.
La belle vitalité du sport vendéen
Si le sport vendéen - qui s’articule autour des disciplines dites traditionnelles que sont le basket-ball, le football et le cyclisme - ne dispose pas en sports collectifs d’équipes professionnelles de haut niveau, il n’en figure pas moins parmi les premiers départements français en terme de ratio licenciés/habitants avec 192 805 licenciés - répartis dans 1 902 clubs - pour 655 506 habitants (2013).
Depuis toujours, la pratique du sport en Vendée s’est avérée plus importante quantitativement que qualitativement. Notamment en raison de l’opposition philosophique, aujourd’hui très atténuée, entre le public (les amicales) et le privé (les patronages) à l’origine de la création de nombreux clubs dans le département. Un constat particulièrement significatif au niveau du basket vendéen qui possède un des plus grands indices de rayonnement de toute la France sportive.
Philippe Beauvery