Le Poiré-sur-Vie Vendée Football

03 février 2008
04m 28s
Réf. 00308

Notice

Résumé :
Le Poiré-sur-Vie Vendée-Football rencontrait le PSG lors des 16e de finale de la Coupe de France au stade de la Beaujoire à Nantes. Entraînés par Stéphane Mottin, les amateurs ont vécu un moment palpitant. Le match, bien que remporté par le PSG (1-3), restera un grand souvenir pour tous les Vendéens.
Type de média :
Date de diffusion :
03 février 2008
Source :
A2 (Collection: France2 Foot )
Thèmes :

Éclairage

« Ramenez-moi une liste de 11 joueurs. On va relancer le football au Poiré. » Grâce à la motivation de Léon Letard et de ses copains (Armand Gauvrit, Gustave Lambert, Luc Jaunet, René Lambert, Michel Martineau, Jean Guillet, Marcel Gréaud, Moïse Letard, Léon Massieau et Yves Martineau), l’abbé Poissonnet peut, en 1954, créer la première équipe de la Jeanne d’Arc du Poiré-sur-Vie. Deux ans plus tard, le 6 octobre 1956, le club est affilié à la Fédération Française de Football sous le n° 516561. Il est alors rattaché à la ligue du Centre-Ouest avant de rejoindre en 1967 la ligue de l’Atlantique nouvellement créée.
Le club franchit une première étape en 1979 en accédant à la Division d’Honneur, le plus haut niveau régional. Il faut ensuite attendre l’année 2003 pour voir la JA du Poiré-sur-Vie accéder au niveau national en intégrant le CFA 2, le cinquième niveau chez les footballeurs français.
En 2004, les Vendéens réintègrent la Division d’Honneur qu’ils avaient quittée un an plus tôt. Déçus mais pas abattus, les joueurs de la Jeanne d’Arc vont trouver cette année-là leur plaisir dans la Coupe de France où, à l’occasion du huitième tour, et devant 4 500 spectateurs habillés en bleu, les couleurs du Poiré-sur-Vie, ils ne s’inclineront qu’à la dernière minute (2-1) face à Brest, alors classé 4e de la Ligue 2.

2004 : La famille Cougnaud prend le club en main

Passionné de football, Yves Cougnaud, qui dirige la Société Yves Cougnaud, leader français de la construction industrialisée - dont le siège social situé à Mouilleron-le-Captif se trouve à une dizaine de km du stade de l’Idonnière du Poiré-sur-Vie - prend la présidence du club en 2004, avant de laisser celle-ci à son fils Patrice la saison suivante. Commence alors l’irrésistible ascension du club genôt qui retrouve le CFA2 en 2006. Les bons résultats de l’équipe durant la saison 2005-2006 mettent en évidence Richmond Forson qui est sélectionné pour disputer la coupe du monde 2006 en Allemagne avec l’équipe du Togo.
Dénommé en 2007 Le Poiré-sur-Vie Vendée Football, le club connaît son heure de gloire en 2008 en affrontant sous les caméras de la télévision le Paris SG à l’occasion des seizièmes de finale de la Coupe de France. Délocalisée au stade de la Beaujoire à Nantes sur ordre de la Fédération française en raison des risques liés à la présence de supporters parisiens - même s’ils ne sont ce jour-là que 400 -, la rencontre se déroule devant 28 114 spectateurs, un record pour une équipe vendéenne.
Après s’être hissé en CFA en 2010 sous son nouveau nom de Vendée Poiré-sur-Vie Football, le club vit une année faste en 2011 avec la montée simultanée de ses quatre équipes seniors en National, CFA2, DRH et deuxième division. Lors de sa deuxième saison en National, le club vendéen figure en bonne position (avec Metz et Créteil) pour rejoindre la Ligue 2. Mais une mauvaise passe (une seule victoire en douze matches) dans le dernier tiers de la compétition compromet les chances du Poiré qui termine finalement le championnat à la 6e place.
Après quatre saisons à ce niveau, et bien que maintenus sportivement, les Vendéens du Poiré décident, au terme de la saison 2014-2015, de quitter le National pour relancer l’équipe au niveau de leur réserve en CFA2. Ceci afin d’éviter de futurs déboires économiques, les frais de déplacement notamment étant similaires à ceux d’un club professionnel mais les moyens financiers étant ceux d’un club ''amateur'', et ce en dépit pourtant d’un budget passé de 1,8 à 2,4 millions d’euros dès la seconde saison de National.
Philippe Beauvery

Transcription

Présentateur
Première étape de la coupe de France, c’était à la Beaujoire où le Poiré-sur-Vie un petit club du groupe G de CFA2 recevait le Paris Saint-Germain. C’est un petit bourg de Vendée. 7 000 habitants, les jeunots, comme on les appelle, recevaient donc le Paris Saint-Germain. C’est un sujet signé Jean-Guillaume Charrier.
bruit
(bruit)
Journaliste
18 heures 53, alors que la ville de Nantes vit sa folle journée au son de Schubert, le stade de la Beaujoire bascule lui aussi dans la folie. Les amateurs vendéens viennent de marquer face au PSG, une égalisation, un moment de rêve, un moment de liesse, un moment de Coupe de France. Bienvenu au Poiré-sur-Vie, 7 000 habitants pensionnaires de la cinquième division du foot français, le CFA 2. Entre Nantes et La Roche-sur-Yon, ce pays vendéen s’apprête à vibrer pour son club, le Poiré-sur-Vie Vendée Football. Un 16ème de finale de coupe de France face au Paris Saint-Germain excite le petit stade municipal. Les bleus et blancs du Poiré vont disputer leur rencontre à la Beaujoire, l’antre du football club de Nantes. La découverte de la pelouse à la veille du match est un événement à immortaliser. Pour certains joueurs habitués à supporter les canaris depuis les tribunes, c’est le monde à l’envers.
Rabie Zeroual
Tu te rends compte, d’habitude, c’est là où on se met pour regarder les matchs, et demain, on sera sur la pelouse.
Charly Charrier
Ah oui, c’est vrai que ça change. D’habitude, on est ici, chaque match, puis ben, pour une fois, on sera là-bas.
Journaliste
Sur le terrain, le coach, c’est Stéphane Mottin. Par le passé, il a dirigé Angers en Ligue 2, une touche de professionnalisme chez les amateurs. Un entraîneur qui emmène ses joueurs au vert à l’hôtel, veillée d’armes, la tête dans les étoiles, les crampons sur la pelouse.
Stéphane Mottin
Il faudrait avoir une certaine folie organisée quoi. C’est-à-dire qu’il faut être maître quand même de soi, ne pas se jeter dans tous les sens. Il faudra avoir les qualités d’un pro, à qui on demande d’être performant dans tous les axes.
Journaliste
A match exceptionnel, méthode exceptionnelle. Les forces et les faiblesses du PSG sont disséquées à la vidéo, rien n’est trop beau pour le premier 16ème de finale de l’histoire du club. H-2 avant le coup d’envoi, l’excitation se mêle à l’appréhension.
Intervenant 1
La pression monte en tout cas, mais c’est bon. On a envie d’y être déjà.
bruit
(bruit)
Intervenant 2
Il faut avant tout penser à vraiment cette notion d’effort permanent de se replacer en [...]. Si on oublie, un ou deux joueurs qui oublient ça, on est mort.
Journaliste
Comptable, courtier en assurance, éducateur et footballeur, soirée week-end, les joueurs du Poiré attaquent le match de leur vie, tambour battant.
bruit
(bruit)
Journaliste
Zéro, zéro à la mi-temps. Mais dès la reprise, le trio arbitral laisse logiquement Bernard Mendy filer seul face au but de Caradec, Paris mène 1-0. Et puis vient l’instant de folie sur la Beaujoire, les 28 000 supporters, quatre fois la population de la ville chavirent. Bekkar élimine, Caera centre, et à la réception, Pallier trompe Landreau.
Mickaël Landreau
Même moi je ne pensais pas avoir autant de choses à faire ce soir, et c’était génial, il y avait un stade, 28 000 personnes. Même avant le tirage, je savais que ça allait être fabuleux. C’est bien, qu’ils profitent, ils méritent.
Journaliste
Mais Paris ne se laisse pas submerger par la vague bleue. Et Diané profite d’une glissade de Zakari pour aller crucifier Caradec. A un quart d’heure de la fin, l’espoir du Poiré s’étiole. D’autant plus que Diané, opportuniste, profite d’une incompréhension entre le Lemasson et son gardien pour inscrire un troisième but, synonyme de qualification pour les septuples vainqueurs du trophée.
Frédéric Lemasson
On est toujours un peu frustré quand on perd, parce qu’avant toute chose, on est là pour gagner. Mais bon, il faut quand même rendre hommage aux joueurs de PSG, ils méritent de gagner, ils ont plus d’occasions que nous. Et puis bon, par moment, quand ils jouaient à une ou deux touches de balle, ça commençait à devenir dur.
Journaliste
Pour le Poiré, c’est la fin d’une aventure humaine, mais un moment de Coupe de France gravé pour longtemps dans le cœur des Vendéens.