Les Foulées du Gois
27 février 1993
02m 46s
Réf. 00317
Notice
Résumé :
Les Foulées du Gois, entre Noirmoutier et le continent, sont une course de 4 km sur une petite route inondable par la marée qui réunit des athlètes du monde entier. Dans cette épreuve spectaculaire, les derniers concurrents finissent parfois à la nage.
Date de diffusion :
27 février 1993
Thèmes :
Lieux :
Éclairage
Chaque année, au mois de juin, dans un cadre exceptionnel au bord de l'océan, les amoureux de la mer et de la course à pied unissent ces deux passions à l'occasion des Foulées du Gois.
Jusqu’à l’ouverture, en juillet 1971, du pont de Noirmoutier, le seul moyen de relier l’île du même nom à Beauvoir-sur-Mer, sur le continent, était le passage du Gois, une chaussée longue de 4,125 km recouverte deux fois par jour à chaque marée. Désireux de valoriser encore davantage cette curiosité quasiment unique au monde en raison notamment de sa longueur, Jo Cesbron et quelques copains, réunis un peu plus tard sous la bannière des « Amis du Gois », émettent, en 1986, l’idée d’organiser une épreuve d’athlétisme sur ce site exceptionnel. Un site qui, selon la tradition orale, fut emprunté pour la première fois en 1766 par un certain Gauvrit, tailleur à Barbâtre.
Mais autant l’idée de départ paraît simple, autant la réalisation de celle-ci présente davantage de difficultés. Car si, au niveau sportif, la mise en place des différentes épreuves ne pose pas de problèmes en dépit du nombre de participants (1 500, dont 30 sur la course Elite) grâce au soutien technique de l’ESM Challans, un soin particulier se devait, dans le même temps, d’être apporté aux à-côtés de la manifestation. Comme la sécurité, l’accueil de 20 000 spectateurs ou la promotion de l’épreuve, réussie au demeurant, puisqu’au fil des années celle-ci est devenue le deuxième événement sportif du département après le Vendée Globe.
Un spectacle exceptionnel
Depuis leur création, le 20 juin 1987, les Foulées du Gois se disputent chaque année selon le même scénario. Après les différentes courses populaires, le clou du spectacle est assuré par la Course des As, regroupant au maximum (mesure de sécurité oblige) 30 concurrents internationaux triés sur le volet. Après le départ donné du côté de l’île, juste au moment où la mer se met à recouvrir le bitume, commence dès les premiers hectomètres un face à face spectaculaire entre l’Homme et la Nature.
Dans cet environnement exceptionnel, la lutte contre le courant ne tarde pas à laisser à la traîne les athlètes les moins bien préparés. Baptisées tour à tour le Paris-Roubaix aquatique ou l’enfer vendéen en raison des redoutables pavés de la chaussée, les Foulées du Gois ne tolèrent aucune faiblesse. De même, les plus performants en terme de chronos ne sont pas pour autant assurés du meilleur résultat à l’arrivée.
La méthode De Smedt
Car les Foulées du Gois n’ont qu’un lointain rapport avec les foulées des stades. Pour l’avoir oublié, certains parmi les favoris ont laissé ainsi échapper une victoire qui leur tendait les bras. Si l’épreuve récompense les attaquants qui affrontent - par la force des choses - moins de vagues que les retardataires, encore convient-il d’utiliser quelques techniques spécifiques indispensables pour courir dans l’eau. Le corps souple, les épaules et les jambes relâchés, les genoux correctement relevés. Et surtout, les pieds piqués dans l’eau comme lorsqu’on court sur des pointes. Pour avoir parfaitement su appliquer cette méthode, le Belge Frédéric De Smedt, recordman de l’épreuve en 2006 en 11'47'', s’est imposé sur les Foulées du Gois à six reprises (1999, 2002, 2004, 2005, 2006 et 2007). Un bien beau champion pour une bien belle épreuve, retransmise chaque année par de nombreuses chaînes de télévision dans le monde.
Jusqu’à l’ouverture, en juillet 1971, du pont de Noirmoutier, le seul moyen de relier l’île du même nom à Beauvoir-sur-Mer, sur le continent, était le passage du Gois, une chaussée longue de 4,125 km recouverte deux fois par jour à chaque marée. Désireux de valoriser encore davantage cette curiosité quasiment unique au monde en raison notamment de sa longueur, Jo Cesbron et quelques copains, réunis un peu plus tard sous la bannière des « Amis du Gois », émettent, en 1986, l’idée d’organiser une épreuve d’athlétisme sur ce site exceptionnel. Un site qui, selon la tradition orale, fut emprunté pour la première fois en 1766 par un certain Gauvrit, tailleur à Barbâtre.
Mais autant l’idée de départ paraît simple, autant la réalisation de celle-ci présente davantage de difficultés. Car si, au niveau sportif, la mise en place des différentes épreuves ne pose pas de problèmes en dépit du nombre de participants (1 500, dont 30 sur la course Elite) grâce au soutien technique de l’ESM Challans, un soin particulier se devait, dans le même temps, d’être apporté aux à-côtés de la manifestation. Comme la sécurité, l’accueil de 20 000 spectateurs ou la promotion de l’épreuve, réussie au demeurant, puisqu’au fil des années celle-ci est devenue le deuxième événement sportif du département après le Vendée Globe.
Un spectacle exceptionnel
Depuis leur création, le 20 juin 1987, les Foulées du Gois se disputent chaque année selon le même scénario. Après les différentes courses populaires, le clou du spectacle est assuré par la Course des As, regroupant au maximum (mesure de sécurité oblige) 30 concurrents internationaux triés sur le volet. Après le départ donné du côté de l’île, juste au moment où la mer se met à recouvrir le bitume, commence dès les premiers hectomètres un face à face spectaculaire entre l’Homme et la Nature.
Dans cet environnement exceptionnel, la lutte contre le courant ne tarde pas à laisser à la traîne les athlètes les moins bien préparés. Baptisées tour à tour le Paris-Roubaix aquatique ou l’enfer vendéen en raison des redoutables pavés de la chaussée, les Foulées du Gois ne tolèrent aucune faiblesse. De même, les plus performants en terme de chronos ne sont pas pour autant assurés du meilleur résultat à l’arrivée.
La méthode De Smedt
Car les Foulées du Gois n’ont qu’un lointain rapport avec les foulées des stades. Pour l’avoir oublié, certains parmi les favoris ont laissé ainsi échapper une victoire qui leur tendait les bras. Si l’épreuve récompense les attaquants qui affrontent - par la force des choses - moins de vagues que les retardataires, encore convient-il d’utiliser quelques techniques spécifiques indispensables pour courir dans l’eau. Le corps souple, les épaules et les jambes relâchés, les genoux correctement relevés. Et surtout, les pieds piqués dans l’eau comme lorsqu’on court sur des pointes. Pour avoir parfaitement su appliquer cette méthode, le Belge Frédéric De Smedt, recordman de l’épreuve en 2006 en 11'47'', s’est imposé sur les Foulées du Gois à six reprises (1999, 2002, 2004, 2005, 2006 et 2007). Un bien beau champion pour une bien belle épreuve, retransmise chaque année par de nombreuses chaînes de télévision dans le monde.
Philippe Beauvery