Passage du Gois de Noirmoutier
05 juillet 1999
04m 57s
Réf. 00329
Notice
Résumé :
Le Tour de France empruntait, aujourd'hui, par une météo venteuse mais ensoleillée, le passage du Gois, entre l'Île de Noirmoutier et le continent, chaussée spécialement refaite pour l'occasion. Ce spectacle impressionnant a été ponctué par une chute collective sans grande gravité et par le morcellement d'un peloton qui avançait à vive allure.
Type de média :
Date de diffusion :
05 juillet 1999
Source :
A2
(Collection:
Cyclisme. Tour de France
)
Thèmes :
Lieux :
Éclairage
Le passage du Gois, une chaussée submersible de 4,2 km reliant à marée basse l’île de Noirmoutier au continent, est un haut lieu du tourisme en Vendée. La qualité et l’originalité du site ont depuis longtemps attiré les organisateurs de compétitions sportives malgré les risques que peut représenter l’organisation d’une épreuve dans un tel environnement.Ainsi, depuis 1987, la chaussée submersible accueille les Foulées du Gois. Cette épreuve d’athlétisme, organisée par ''Les Amis du Gois’', attire chaque année plus de 1 500 participants. Outre les courses populaires, la fameuse ''course contre la mer'' réunit trente athlètes de l’élite internationale dans un combat unique au monde contre la marée montante.
1993 : Le Tour de France découvre le Gois
Le Tour de France a emprunté la chaussée submersible du Gois pour la première fois le 5 juillet 1993, lors de la 2e étape entre Les Sables-d’Olonne et Vannes. Après une incursion de 6 km à l’intérieur de l’île de Noirmoutier via le pont de Fromentine, les coureurs abordent avec une certaine prudence la célèbre route dallée de pavés en quinconce, recouverte deux fois par jour par la mer, qu’ils quittent ensuite sans dommage en direction de Beauvoir sur le continent. Pour cet événement, les organisateurs du Tour ont exigé que les parties pavées les plus défectueuses, environ 1,4 km, soient restaurées par un enrobé. Les travaux ont duré trois jours, entre les marées.
1999 : Le passage du Gois le plus marquant... dans tous les sens du terme
Malheureusement, si le Gois est pavé, il est, marée oblige, également glissant. Les spécialistes du cyclisme s’accordent à reconnaître que le 5 juillet 1999, au km 80 de la deuxième étape reliant Challans à Saint-Nazaire (voir la vidéo), Alex Zulle, coureur suisse expérimenté et favori de la compétition, y a sans doute perdu le Tour, pris dans une chute collective touchant plus de cent coureurs.
2011 : Le Gois, lieu de départ du Tour de France
Après avoir, en 2005, évité le Gois en passant par le pont, à l’occasion de la première étape du Tour, un contre-la-montre de 19 km reliant Fromentine à Noirmoutier, la Grande Boucle retrouve une troisième fois les lieux le 2 juillet 2011. Mais si les coureurs - après avoir effectué, comme en 1993, une boucle par le pont pour revenir ensuite vers le continent, direction le Mont des Alouettes - empruntent bien le Gois, c’est à vitesse réduite qu’ils le font. Echaudés par la chute collective ayant, en 1999, marqué la traversée du Gois, les organisateurs ont, en effet, préféré joué la prudence en effectuant le départ officiel à l’approche du continent, au niveau de l’avant-dernière balise.
Mais, à nouveau, l’essentiel est réalisé en terme de publicité. Car, pour la troisième fois en dix-huit ans, le passage du Gois, classé à l’inventaire des monuments historiques depuis le 1er juillet 1942, s’est offert au regard du monde entier. Faire connaître la Vendée aux 3,5 milliards de téléspectateurs qui suivent l’épreuve chaque année dans les 190 pays qui retransmettent l’événement, c’est en effet la principale raison qui a incité, depuis près de vingt-cinq ans, le Conseil Général de la Vendée - devenu depuis 2015 le Conseil Départemental de la Vendée - à multiplier les passages du Tour de France dans les endroits les plus emblématiques du département, tels que le Puy-du-Fou, le Mont des Alouettes ou le passage du Gois, qualifié par Christian Prudhomme, le directeur du Tour, lors de sa dernière visite, comme étant ''la plus belle image du Tour de France en plaine''.
1993 : Le Tour de France découvre le Gois
Le Tour de France a emprunté la chaussée submersible du Gois pour la première fois le 5 juillet 1993, lors de la 2e étape entre Les Sables-d’Olonne et Vannes. Après une incursion de 6 km à l’intérieur de l’île de Noirmoutier via le pont de Fromentine, les coureurs abordent avec une certaine prudence la célèbre route dallée de pavés en quinconce, recouverte deux fois par jour par la mer, qu’ils quittent ensuite sans dommage en direction de Beauvoir sur le continent. Pour cet événement, les organisateurs du Tour ont exigé que les parties pavées les plus défectueuses, environ 1,4 km, soient restaurées par un enrobé. Les travaux ont duré trois jours, entre les marées.
1999 : Le passage du Gois le plus marquant... dans tous les sens du terme
Malheureusement, si le Gois est pavé, il est, marée oblige, également glissant. Les spécialistes du cyclisme s’accordent à reconnaître que le 5 juillet 1999, au km 80 de la deuxième étape reliant Challans à Saint-Nazaire (voir la vidéo), Alex Zulle, coureur suisse expérimenté et favori de la compétition, y a sans doute perdu le Tour, pris dans une chute collective touchant plus de cent coureurs.
2011 : Le Gois, lieu de départ du Tour de France
Après avoir, en 2005, évité le Gois en passant par le pont, à l’occasion de la première étape du Tour, un contre-la-montre de 19 km reliant Fromentine à Noirmoutier, la Grande Boucle retrouve une troisième fois les lieux le 2 juillet 2011. Mais si les coureurs - après avoir effectué, comme en 1993, une boucle par le pont pour revenir ensuite vers le continent, direction le Mont des Alouettes - empruntent bien le Gois, c’est à vitesse réduite qu’ils le font. Echaudés par la chute collective ayant, en 1999, marqué la traversée du Gois, les organisateurs ont, en effet, préféré joué la prudence en effectuant le départ officiel à l’approche du continent, au niveau de l’avant-dernière balise.
Mais, à nouveau, l’essentiel est réalisé en terme de publicité. Car, pour la troisième fois en dix-huit ans, le passage du Gois, classé à l’inventaire des monuments historiques depuis le 1er juillet 1942, s’est offert au regard du monde entier. Faire connaître la Vendée aux 3,5 milliards de téléspectateurs qui suivent l’épreuve chaque année dans les 190 pays qui retransmettent l’événement, c’est en effet la principale raison qui a incité, depuis près de vingt-cinq ans, le Conseil Général de la Vendée - devenu depuis 2015 le Conseil Départemental de la Vendée - à multiplier les passages du Tour de France dans les endroits les plus emblématiques du département, tels que le Puy-du-Fou, le Mont des Alouettes ou le passage du Gois, qualifié par Christian Prudhomme, le directeur du Tour, lors de sa dernière visite, comme étant ''la plus belle image du Tour de France en plaine''.
Philippe Beauvery