Le jubilé de Max Bossis à Montaigu
07 juin 1993
01m 49s
Réf. 00318
Notice
Résumé :
A Montaigu, en Vendée, plusieurs footballeurs étaient réunis pour le jubilé de Maxime Bossis, ancien joueur du FCN et de l'équipe de France. Ses anciens partenaires, comme Michel Platini ou Henri Michel, se rappellent de leur rencontre, des bons souvenirs et manifestent leur plaisir de se retrouver pour cette journée.
Type de média :
Date de diffusion :
07 juin 1993
Source :
FR3
(Collection:
JT soir Pays de la Loire
)
Personnalité(s) :
Thèmes :
Éclairage
Deux ans après avoir arrêté sa carrière, Maxime Bossis fête son jubilé plus tard, à Montaigu, dans un stade qui porte désormais son nom.
Séville : 8 juillet 1982. Un lieu et une date qui restent marqués à l'encre rouge dans l'esprit de Maxime Bossis, héros malheureux, ce jour-là, d'une exceptionnelle demi-finale de Coupe du monde France - Allemagne entrée dans la légende. Le footballeur international vendéen aux 76 sélections ne doit qu'au ''désistement'' de certains de ces coéquipiers, incapables de supporter la pression lors d'une décisive séance de tirs au but, d'être considéré - en tant que dernier tireur de sa formation - comme le responsable de la non-qualification des Français à la finale de cette Coupe du monde 1982.
A défaut de savoir, plus de trente ans après, si ce souvenir reste le pire ou le meilleur moment de sa carrière (les Français menaient 3-1 en prolongation), l'ancien joueur du FC Nantes préfère synthétiser en avouant avoir vécu ce jour-là un moment incroyable que chaque footballeur rêve de vivre au moins une fois dans sa carrière.
Un talent précoce
Et pourtant, le ''grand Max'', comme il était affectueusement surnommé, en a vécu des moments intenses durant la sienne, commencée en 1969 à Saint-André-Treize-Voies, une modeste commune de Vendée où il est né quatorze ans plus tôt, quatrième rejeton d'une famille de huit enfants. A l'époque, il est loin d'imaginer tout ce qu'il va vivre vingt ans durant sur tous les stades de foot de la planète. Sur le terrain de la commune, il tape dans le ballon comme un gamin de son âge, sans aucun projet d'avenir dans ce domaine. Pour l'heure, le jeune Maxime fait tout autant la fierté de Gérard Martineau, son instituteur, qui n'hésite pas à lui faire sauter une classe, que celle de ses parents qui lui ont donné le goût du travail et lui ont inculqué le respect. Bon élève, il se passionne pour l'écologie dont on commence à parler. Il rêve notamment de s'occuper un jour d'une réserve naturelle pour être au contact de la faune et de la flore.
Du coup, il quitte Saint-André-Treize-Voies pour s'inscrire à l'école d'agriculture des Etablières à La Roche-sur-Yon. Dans la foulée, il signe au FC Yonnais, le club du chef-lieu de la Vendée, qui l'avait repéré lorsqu'il était encore cadet, à l'occasion d'une rencontre entre les jeunes de deux clubs. Sollicité ensuite par plusieurs clubs professionnels qui ont rapidement détecté tout le potentiel de ce jeune footballeur, fan inconditionnel du Néerlandais Johan Cruijff, Maxime Bossis signe à Nantes, alors un des clubs phares du championnat de France. Après une année chez les amateurs du club, il devient professionnel à 18 ans avant d'y faire l'essentiel de sa carrière, hormis une parenthèse de cinq ans au Matra-Racing.
Fair-play, élégance et efficacité
Au printemps 1976, en même temps que Michel Platini (ils sont nés à 5 jours d’intervalle en juin 1955), il effectue sa première apparition en Equipe de France face à la Tchécoslovaquie (2-2). Avec celle-ci, il remporte notamment l’Euro 1984 organisé en France, et la Coupe Intercontinentale des Nations l’année suivante. Trois fois également, il participa à la Coupe du Monde (1978, 1982 et 1986) terminant respectivement 4e et 3e lors des deux dernières. Mais si Maxime Bossis peut légitimement se réjouir de l’exceptionnelle carrière qu’il a accomplie, il est sans doute une chose dont il est encore plus fier. C’est celle de n’avoir jamais pris, en dix-huit ans de carrière professionnelle et 634 matches disputés, le moindre carton jaune ou rouge. Un exploit unique, surtout pour un défenseur chargé de récupérer le ballon dans le pied de ses adversaires.
Deux ans après la fin de sa carrière, Maxime Bossis pouvait, le 6 juin 1993, fêter en grande pompe son jubilé à Montaigu, sur un stade qui porte désormais son nom et sur lequel se déroule, depuis 1973 le Mondial Minimes, célèbre tournoi réservé aux joueurs de moins de 17 ans. Un choix pas anodin pour les nombreux supporters du FC Nantes qui demeurent dans cette cité située à 40 km de l'agglomération nantaise, ni pour Max Bossis né à 10 km de là, à Saint-André-Treize-Voies.
Séville : 8 juillet 1982. Un lieu et une date qui restent marqués à l'encre rouge dans l'esprit de Maxime Bossis, héros malheureux, ce jour-là, d'une exceptionnelle demi-finale de Coupe du monde France - Allemagne entrée dans la légende. Le footballeur international vendéen aux 76 sélections ne doit qu'au ''désistement'' de certains de ces coéquipiers, incapables de supporter la pression lors d'une décisive séance de tirs au but, d'être considéré - en tant que dernier tireur de sa formation - comme le responsable de la non-qualification des Français à la finale de cette Coupe du monde 1982.
A défaut de savoir, plus de trente ans après, si ce souvenir reste le pire ou le meilleur moment de sa carrière (les Français menaient 3-1 en prolongation), l'ancien joueur du FC Nantes préfère synthétiser en avouant avoir vécu ce jour-là un moment incroyable que chaque footballeur rêve de vivre au moins une fois dans sa carrière.
Un talent précoce
Et pourtant, le ''grand Max'', comme il était affectueusement surnommé, en a vécu des moments intenses durant la sienne, commencée en 1969 à Saint-André-Treize-Voies, une modeste commune de Vendée où il est né quatorze ans plus tôt, quatrième rejeton d'une famille de huit enfants. A l'époque, il est loin d'imaginer tout ce qu'il va vivre vingt ans durant sur tous les stades de foot de la planète. Sur le terrain de la commune, il tape dans le ballon comme un gamin de son âge, sans aucun projet d'avenir dans ce domaine. Pour l'heure, le jeune Maxime fait tout autant la fierté de Gérard Martineau, son instituteur, qui n'hésite pas à lui faire sauter une classe, que celle de ses parents qui lui ont donné le goût du travail et lui ont inculqué le respect. Bon élève, il se passionne pour l'écologie dont on commence à parler. Il rêve notamment de s'occuper un jour d'une réserve naturelle pour être au contact de la faune et de la flore.
Du coup, il quitte Saint-André-Treize-Voies pour s'inscrire à l'école d'agriculture des Etablières à La Roche-sur-Yon. Dans la foulée, il signe au FC Yonnais, le club du chef-lieu de la Vendée, qui l'avait repéré lorsqu'il était encore cadet, à l'occasion d'une rencontre entre les jeunes de deux clubs. Sollicité ensuite par plusieurs clubs professionnels qui ont rapidement détecté tout le potentiel de ce jeune footballeur, fan inconditionnel du Néerlandais Johan Cruijff, Maxime Bossis signe à Nantes, alors un des clubs phares du championnat de France. Après une année chez les amateurs du club, il devient professionnel à 18 ans avant d'y faire l'essentiel de sa carrière, hormis une parenthèse de cinq ans au Matra-Racing.
Fair-play, élégance et efficacité
Au printemps 1976, en même temps que Michel Platini (ils sont nés à 5 jours d’intervalle en juin 1955), il effectue sa première apparition en Equipe de France face à la Tchécoslovaquie (2-2). Avec celle-ci, il remporte notamment l’Euro 1984 organisé en France, et la Coupe Intercontinentale des Nations l’année suivante. Trois fois également, il participa à la Coupe du Monde (1978, 1982 et 1986) terminant respectivement 4e et 3e lors des deux dernières. Mais si Maxime Bossis peut légitimement se réjouir de l’exceptionnelle carrière qu’il a accomplie, il est sans doute une chose dont il est encore plus fier. C’est celle de n’avoir jamais pris, en dix-huit ans de carrière professionnelle et 634 matches disputés, le moindre carton jaune ou rouge. Un exploit unique, surtout pour un défenseur chargé de récupérer le ballon dans le pied de ses adversaires.
Deux ans après la fin de sa carrière, Maxime Bossis pouvait, le 6 juin 1993, fêter en grande pompe son jubilé à Montaigu, sur un stade qui porte désormais son nom et sur lequel se déroule, depuis 1973 le Mondial Minimes, célèbre tournoi réservé aux joueurs de moins de 17 ans. Un choix pas anodin pour les nombreux supporters du FC Nantes qui demeurent dans cette cité située à 40 km de l'agglomération nantaise, ni pour Max Bossis né à 10 km de là, à Saint-André-Treize-Voies.
Philippe Beauvery