Tournage du film Du moulin au pain

18 octobre 2006
03m 15s
Réf. 00574

Notice

Résumé :
Du moulin au pain est l'un des trois films sur le patrimoine rural vendéen réalisé par Luc Brusseau, agriculteur, pour faire revivre le passé. Avec des acteurs amateurs et 200 bénévoles, cette trilogie à petit budget est financée par la communauté de communes des Herbiers, des entreprises et des associations.
Date de diffusion :
18 octobre 2006
Personnalité(s) :
Lieux :

Éclairage

C’est en 2006 que le cinéaste Luc Brusseau réalise ce film documentaire produit par l’AVAM (Association des Amis des Moulins de Vendée) qui s’inscrit dans un ensemble destiné à maintenir le souvenir des modes de vie rurale en voie de disparition. Ainsi sa première réalisation, tournée treize ans plus tôt, était consacrée à la fermeture d’une école de hameau. Est-il utile de dire que le réalisateur rend compte de ce qu’il constate dans son environnement personnel : cet ingénieur de formation a cumulé les métiers, conseiller agricole, exploitant, mais aussi professeur à l'école d'agriculture des Etablières et auteur de films, activité pour laquelle il a créé une société répondant aux demandes institutionnelles et publicitaires. Il donne des cours à l’université permanente de Nantes sur l’écriture et la réalisation des vidéos et des films.
Ce film est le dernier d’une trilogie « de la mine au four», « du four au moulin» et « du moulin au pain» qui retrace l'évolution des métiers et des techniques au cours des cent cinquante dernières années dans les fours à chaux, les moulins à vent et le monde agricole. 280 acteurs et des figurants ont été recrutés et c’est Luc Brusseau qui a monté le scénario à partir du roman Jetée de galerne de Valentin Roussière, paru en 1977, à La Roche-sur-Yon. Il a recueilli les témoignages de descendants de meuniers et d’érudits locaux. L’histoire de la meunerie est l’occasion de mettre en scène un drame sentimental, dans lequel  Marie la fille de l’aubergiste de Sainte Cécile, hésite entre Pierret ou Jacquet, meuniers aux Moulins des Bois, concurrents en amour mais aussi professionnellement. Le succès populaire a été au rendez-vous, faisant venir plus de 10 000 spectateurs dans les salles de Vendée où il était invité.
Jean-Clément Martin

Transcription

Présentateur
Un agriculteur vendéen a réalisé une trilogie dont le dernier volet sortira début 2007, mais uniquement dans des salles vendéennes, en tout cas dans un premier temps. Du moulin au pain, c’est le titre du film, a été tourné l’été dernier, et c’est une sorte de documentaire historique. Le budget, lui, est tout petit, le réalisateur a presque fait son film pour une bouchée de pain, si je puis dire, mais avec beaucoup de passion. Marie-Christine Dupé et Dominique Le Mée.
(Bruit)
Luc Brusseau
De temps en temps, je suis agriculteur, je suis également un peu enseignant à l’école d’agriculteurs des Établières dans le domaine de l’image, de la communication. Puis ça m'arrive aussi de faire des fictions de temps en temps. Donc, ça m’est arrivé parfois de, sur la même journée, de faire les trois métiers.
(Bruit)
Journaliste
Trois casquettes pour un homme passionné par les traditions de son pays. C’est chez lui, au coeur du bocage qu’il écrit, dérushe et monte, comme actuellement, sa troisième réalisation Du moulin au pain . Les précédentes ont reçu un très bon accueil du public, 7000 entrées dans les salles vendéennes et un millier de cassettes et DVD vendus. Mais à chaque fois, les moyens restent artisanaux, et pour cause, son budget plafonne à 15000€.
Luc Brusseau
Je me situe dans une, un type de cinéma, je dirais un peu innovant, qui vient des gens de la base, de tout le monde, et qui n’est pas reconnu encore par les grandes instances cinématographiques, ne serait-ce qu’au niveau de la région Pays de Loire ou éventuellement du grand cinéma.
Journaliste
Les aides du CNC vous sont interdites ?
Luc Brusseau
On peut très difficilement y accéder, parce qu’il faut un pré-achat par les grandes chaînes de télévision. Et ce genre de films qui, dont les textes sont en patois, filmés avec des moyens un peu réduits, parce que nous, on a peu de moyens, c’est difficile après de les diffuser sur les grandes chaînes de télé.
Journaliste
Repérage, répétition et tournage en numérique ont eu lieu au printemps. Après Les Mines et les Fours , le film raconte l’histoire des moulins, l’adaptation d’un roman vendéen des années 30.
Luc Brusseau
Ok, vous avancez par-là, je vous explique la scène… Et il se trouve qu’il n’y a plus de pain dans la maison. Donc, on demande à Clémence : Oh, Clémence, tu ne veux pas aller chercher du pain au four à Beaurepaire ? Ben disons que je trouvais que c’était intéressant de faire revivre le passé de la région, le passé meunier. On était une génération où vraiment, il y a eu des changements énormes, notamment, le début de la mécanisation, la fin de la traction animale. Et ça me paraît intéressant de les retracer en image, à la fois pour les plus anciens qui retrouvent ce qu’ils ont vécu, mais surtout pour les plus jeunes.
Journaliste
Évidemment, pas de grand nom à l’affiche du film. Quelques comédiens amateurs, et surtout, près de 200 bénévoles qui se sont prêtés au jeu. Le soutien financier est venu de la communauté de communes des Herbiers et de quelques entreprises et associations partenaires.
Yves Ruel
On pourrait espérer avoir de plus gros moyens, de gros moyens mêmes, mais je pense que surtout, ce qu’il faut mettre en avant, c’est une démarche spontanée et associative, derrière l’idée donc de Luc, de faire valoir le patrimoine rural 1900. Et je crois que l’important, c’est de réaliser.
Journaliste
Pour découvrir Du moulin au pain , il faudra maintenant attendre le premier trimestre 2007. Tous espèrent séduire au moins 10000 spectateurs.
Comédien 1
… les meuniers qui ont fui devant, hé, ils se reposent, ben nous, [patois] !
Comédien 2
Mais pouvons pas faire mieux que vous autres, avec [patois].
Présentateur
Ah, il faut parler le patois !