La Cinémathèque de Vendée

17 octobre 1989
02m 29s
Réf. 00555

Notice

Résumé :
La cinémathèque de Vendée a pour objectifs la recherche, la collecte, la restauration, la conservation et la diffusion de tous les films, amateurs ou professionnels, tournés dans le département. La structure a collecté 50 films amateurs et 2 longs métrages et travaille avec des associations. C'est ainsi que la Terre qui meurt, le film de René Bazin, a été restauré pour être bientôt rediffusé.
Date de diffusion :
17 octobre 1989
Personnalité(s) :

Éclairage

La Vendée, que ce soit le département, mais aussi la région qui est née de la guerre de 1793, est une source d’inspiration importante pour la culture et notamment pour le cinéma. L’histoire locale a suscité également de nombreuses œuvres plus modestes, qui composent cependant un patrimoine considérable. Cette constatation est à la source de l’initiative prise en 1974 par Louis-Marie Barbarit de créer la Cinémathèque de Vendée pour organiser la collecte, la restauration, la sauvegarde et la valorisation des films réalisés par des particuliers sur le territoire du département. Quarante ans après sa création, l’institution, en partenariat avec les Archives de la Vendée depuis 2006, abrite plus de 10 000 films.
Se retrouvent ainsi rassemblés des films tournés par des familles, des associations et des collectivités, mais aussi des œuvres du répertoire, qui sont éventuellement restaurées pour être mises à la disposition du public. Ce fut, ainsi, le cas du film de Jean Vallée, adapté du roman de René Bazin, La terre qui meurt, qui avait été réalisé en 1936, et qui était le premier film français tourné en couleurs.
Le fondateur, Louis-Marie Barbarit, décédé en 2003, était un journaliste et un spécialiste en communication. Il avait été notamment le rédacteur en chef de L’Entreprise Vendée, et avait publié plusieurs ouvrages consacrés à l’évolution du département dans les années 1970-1990. Avec l’aide du groupement Système U et de son président, Serge Papin, il avait créé Mosée éditions, du nom de la rivière qui passe à Chantonnay.
Depuis 2006, le Prix Louis-Marie Barbarit récompense chaque année des courts métrages à caractère documentaire concernant la Vendée dont l'un est celui d'un jeune réalisateur.http://cinemathequedevendee.webnode.fr/sonactivite/
Jean-Clément Martin

Transcription

Journaliste
La cinémathèque de Vendée connaît son second souffle, après plusieurs années de mise en sommeil, elle vient de se réactiver avec toujours le même objectif, conserver en mémoire tous les films tournés par des Vendéens ou en Vendée.
(Musique)
Journaliste
La diffusion de cet extrait de La Ferme du Pendu a permis à la cinémathèque de Vendée de renaître de ses cendres avec les mêmes objectifs qu’en 1974, rechercher tous les films tournés en Vendée, les remettre en état et les diffuser. L’association a déjà recueilli une cinquantaine de bobines de cinéastes amateurs ; et acquis deux longs métrages, Les Créatures d’Agnès Varda, et La Ferme du pendu, tourné à Pouzauges avec un Bourvil débutant.
(Musique)
Louis-Marie Barbarit
Nous recherchons avec deux autres associations vendéennes, une de Challans, l’Association IRIS, les ayant-droit de la famille de René Bazin, l’auteur de La Terre qui Meurt , et les archives françaises. Nous allons remettre en état donc la copie de La Terre qui Meurt , qui a été tourné dans les années 30, du côté de Challans, Sallertaine.
Journaliste
Les 100 000 Francs nécessaires à la remise en état ont déjà été réunis et le film devrait être diffusé d’ici la fin de l’année. Les démarches ne sont pas aussi avancées pour le Lancelot du Lac de Robert Bresson tourné aux Herbiers, au Parc de Soubise, à l’Abbaye de la Grainetière et au château de Noirmoutier. Les recherches ont permis de localiser l’oeuvre si décriée.
Louis-Marie Barbarit
Ce film, bon, qui, quand même pour les cinéphiles, est un grand moment de cinéma, n’a pas connu à l’époque un grand succès public, donc l’auteur, bon, n’a peut-être pas pu suivre le film et en tout cas, le distributeur et les producteurs l’ont laissé vivre sa vie ; et si bien qu’actuellement, il n’existe à notre connaissance que une ou deux copies, peut-être une copie en France mais surtout une aux Etats-Unis qui serait, que l’on pourra peut-être sortir prochainement.
(Musique)
Journaliste
Ce n’est pas le cas des vieux de la vieille encore exploités aujourd’hui. Mais les images conservées en mémoire par la première cinémathèque départementale de France concernent aussi la vie de tous les jours ; comme cette scène du Dernier boulanger de Pouillé filmé par un certain Louis-Marie Barbarit.