Réouverture du musée Charles Milcendeau
21 mai 2013
01m 51s
Réf. 00578
Notice
Résumé :
Le Musée Charles Milcendeau, à Soullans, vient d'être rénové pour restituer désormais une ambiance chromatique espagnole familière à ce peintre voyageur et portraitiste de renom. Quelques 380 000 euros ont été alloués à la réalisation de la muséographie et à la restauration des lieux et d'autres travaux sont déjà envisagés dans un avenir proche.
Type de média :
Date de diffusion :
21 mai 2013
Source :
FR3
(Collection:
12 13. Edition Pays de la Loire
)
Personnalité(s) :
Thèmes :
Éclairage
Peintre vendéen et de la Vendée, Charles Milcendeau est présenté dans le musée du Bois Durand près de Soullans, là où il habitait.
Né en 1872 d’un père aubergiste, qui crayonne à ses heures, il est d’abord formé au dessin dans l’Institution Livet de Nantes, avant de suivre les cours de Gustave Moreau à Paris, malgré son échec au concours de l’Ecole des Beaux-arts. Il s’y lie avec de nombreux jeunes artistes, dont Georges Rouault.
A partir de 1894, il entreprend des voyages en Europe, en Belgique, en Italie, ou aux Pays Bas, qui lui fournissent les thèmes de ses œuvres. Mais c’est un tableau Paysans vendéens peint en 1896 qui lui vaut sa première reconnaissance et l’incite à revenir régulièrement en Vendée à Soullans.
Son style s’affirme avec l’emploi du pastel et il connaît une période de succès marqué notamment par des achats de l’Etat. Il est alors membre de la Société nationale des Beaux-arts. C’est en 1901 qu’il découvre l’Espagne et qu’il est séduit par la ville de Ledesma en Salamanque. Sa notoriété est alors établie et il est soutenu par des mécènes et des collectionneurs, dont un amateur espagnol.
Ses ennuis de santé le conduisent cependant à suspendre ses voyages à l’étranger et s’installer plus durablement en Vendée, tout en faisant d’innombrables déplacements dans la région et à Paris. Il va au Pays basque en 1918 pour essayer de se soigner, mais décède à son retour en 1919.
Attaché au portrait et aux scènes intimes, mettant en scène notamment des petites gens de Vendée, il a été inspiré par les paysages du Marais, avec ses bourrines typiques. En témoignent ses tableaux intitulés « la bourrine bleue », « la bourrasque », « bourrine dans le marais inondé », « la famille Nauleau à la Mongie », ou encore « l'inondation ». Il lègue aussi les peintures murales mozarabes qui ornent sa chambre et qui attestent de l’influence espagnole. Il s’est représenté, enfin, dans un autoportrait « au béret rouge » qui date de 1917. Il arbore ainsi un béret basque, souvenir de son séjour dans cette région. Faut-il y voir aussi une ironie subtile, puisqu’il porte la coiffure des « carlistes », ces royalistes espagnols, lui qui était connu pour ses opinions plutôt radicales ?
Né en 1872 d’un père aubergiste, qui crayonne à ses heures, il est d’abord formé au dessin dans l’Institution Livet de Nantes, avant de suivre les cours de Gustave Moreau à Paris, malgré son échec au concours de l’Ecole des Beaux-arts. Il s’y lie avec de nombreux jeunes artistes, dont Georges Rouault.
A partir de 1894, il entreprend des voyages en Europe, en Belgique, en Italie, ou aux Pays Bas, qui lui fournissent les thèmes de ses œuvres. Mais c’est un tableau Paysans vendéens peint en 1896 qui lui vaut sa première reconnaissance et l’incite à revenir régulièrement en Vendée à Soullans.
Son style s’affirme avec l’emploi du pastel et il connaît une période de succès marqué notamment par des achats de l’Etat. Il est alors membre de la Société nationale des Beaux-arts. C’est en 1901 qu’il découvre l’Espagne et qu’il est séduit par la ville de Ledesma en Salamanque. Sa notoriété est alors établie et il est soutenu par des mécènes et des collectionneurs, dont un amateur espagnol.
Ses ennuis de santé le conduisent cependant à suspendre ses voyages à l’étranger et s’installer plus durablement en Vendée, tout en faisant d’innombrables déplacements dans la région et à Paris. Il va au Pays basque en 1918 pour essayer de se soigner, mais décède à son retour en 1919.
Attaché au portrait et aux scènes intimes, mettant en scène notamment des petites gens de Vendée, il a été inspiré par les paysages du Marais, avec ses bourrines typiques. En témoignent ses tableaux intitulés « la bourrine bleue », « la bourrasque », « bourrine dans le marais inondé », « la famille Nauleau à la Mongie », ou encore « l'inondation ». Il lègue aussi les peintures murales mozarabes qui ornent sa chambre et qui attestent de l’influence espagnole. Il s’est représenté, enfin, dans un autoportrait « au béret rouge » qui date de 1917. Il arbore ainsi un béret basque, souvenir de son séjour dans cette région. Faut-il y voir aussi une ironie subtile, puisqu’il porte la coiffure des « carlistes », ces royalistes espagnols, lui qui était connu pour ses opinions plutôt radicales ?
Jean-Clément Martin
Transcription
Présentateur
En Vendée, le musée Charles Milcendeau, qui est basé à Soullans a bénéficié durant de longs mois d’une restauration et maintenant il rouvre ses portes. Ainsi, 70 oeuvres du peintre vendéen mort il y a près de 100 ans et qui savait parfaitement mettre en lumière les visages sont à nouveau accessibles. Boris Vioche et Élodie Soulard.(Musique)
Boris Vioche
Des couleurs flashy, comme pour rappeler les couleurs primaires des pastels utilisés par le peintre Milcendeau. Étranges murs bleus, jaunes, verts et rouges pour rendre hommage à cet artiste passé maître des regards et pour qui la couleur fut longtemps un problème.Édith Caignon
Un choix tout à fait particulier, puisque l’idée, c’était de rappeler un peu l’ambiance espagnole qu’avait connue Charles Milcendeau quand il s’est rendu en Espagne entre 1900 et 1909, où il a produit une série de pastels avec des couleurs très vives qui rappellent les couleurs qu’il a vues là-bas, en Espagne.Boris Vioche
L’élève de Gustave Moreau quitte Paris et la Vendée pour voyager et découvrir la Hollande, la Belgique, l’Espagne ou la Corse. Ici, à Soullans, on a choisi de mettre l’accent sur le peintre voyageur, dans un musée flambant neuf. 380000 € pour la muséographie et la restauration du lieu, sans compter ce qui est prévu pour 2013.André Ricolleau
Nous allons poursuivre les travaux d’ailleurs avec la restauration de sa maison d’habitation, avec, en particulier, tout un travail au niveau des peintures murales qui sont inscrites à l’inventaire des monuments historiques. Et là aussi, ça va être le deuxième volet des travaux sur ce site en 2013-2014.(Musique)