Saint-Jean-de-Monts lauréate des "Rubans du développement durable"

Ces « rubans du développement durable » décernés en 2004 à la ville de Saint-Jean-de-Monts ne sont pas totalement neutres politiquement. Après avoir longtemps élu, comme toutes les villes du littoral vendéen, des municipalités orientées à droite depuis les débuts de la Ve République, Saint-Jean-de-Monts s’est singularisée en 1989 par l’élection d’un maire Divers gauche. Toujours en place au lendemain des municipales de 2014, il constitue l’exception à la règle de la suprématie sur la côte vendéenne des Divers droite ou de l’UMP/LR. La sensibilité de l’équipe municipale à la protection de l’environnement et aux exigences d’un développement durable y a fortement contribué. Elle a d’ailleurs été saluée depuis lors par de nouvelles récompenses du même type, comme une nomination aux « Trophées du tourisme responsable » en 2009 et l’octroi en 2014 du « Trophée de la Fleur d’Or ». Il s’est produit ici une conjonction de cette sensibilité nouvelle avec un vieux fonds radical et républicain hérité du XIXe siècle, voire de la Révolution française. Devenu très minoritaire après la Libération, il n’en est pas l’explication ultime de l’étiquette Divers gauche (et non PS) de cette municipalité.
Saint-Jean-de-Monts, comme les autres communes côtières, a connu dans les années 1960 une forte expansion touristique qui s’est accompagnée d’une frénésie de constructions sur le front de mer (La ville possède une belle plage de sable fin qui s’étend sur huit kilomètres). Elle bénéficie aussi d’un arrière pays boisé et de marais qui auraient pu être menacés par l’emballement de la frénésie immobilière. Une prise de conscience s’est produite qui a conduit à un basculement des équipes. Le développement durable signifie la préservation de la qualité de l’accueil aux touristes mais aussi aux résidents de plus en plus âgés qui ne souhaitent pas voir leur environnement bouleversé. Ils constituent une partie importante du soutien à cette municipalité Divers gauche.