Portrait de Pierre Métais
22 juin 1981
02m 21s
Réf. 00585
Notice
Résumé :
Pierre Métais a été élu député, première fois pour un socialiste en Vendée depuis 30 ans. Il a été directeur d'école, est entré en politique à 35 ans, a été maire, membre de la Convention des Institutions Républicaines et conseiller général de Vendée. Il explique sa victoire par le travail de militants du parti et des élus locaux et souhaite garder le contact avec la population.
Type de média :
Date de diffusion :
22 juin 1981
Source :
FR3
(Collection:
Télé Pays de Loire
)
Personnalité(s) :
Lieux :
Éclairage
Dans le sillage de la victoire de François Mitterrand à la présidentielle, les législatives de 1981 ont permis un raz de marée de la gauche à l’Assemblée nationale, au bénéfice du Parti Socialiste (PS) pour l’essentiel. Ce fut aussi l’assemblée qui a comporté le plus d’enseignants de l’histoire parlementaire française. Pierre Métais est de ceux-là. Natif de la Vienne, il est venu s’installer en Vendée au hasard d’une nomination comme instituteur. Directeur de l’école publique de Champagné-les-Marais, située au sud du département, il en devient le maire en 1965, à l’âge de 35 ans. Cette modeste commune qui n’avait encore que 1200 habitants à l’époque, a toujours été de sensibilité radicale, de même que le canton dont il deviendra conseiller général sept ans plus tard. Il est intéressant de noter qu’avant d’adhérer au PS Pierre Métais se réclamait de Pierre Mendès France qui fut la plus illustre figure du parti radical sous la IVe République.
Sa victoire de 1981, obtenue à l’arraché contre le député sortant André Forens (Union pour la démocratie française), s’explique à la fois par une conjoncture nationale favorable et par le particularisme en Vendée de cette circonscription de Fontenay-le-Comte dont la sensibilité politique a toujours été plus à gauche que celle du reste du département. Pierre Métais sera réélu deux fois : en 1986 à la faveur de la proportionnelle, et en 1988 lors des législatives qui suivent la réélection de François Mitterrand. Mais son échec en 1993 marquera son retrait total de la vie politique. En 2012, elle élira de nouveau un socialiste, Hugues Fourage.
Socialement parlant, cet élu du parti socialiste offre un contraste saisissant avec les députés de droite du département. Il n’est pas bardé de diplômes, il n’appartient pas au monde de l’entreprise ou du barreau, il ne dispose pas de réseaux au plan national. Sa position sera toujours fragile et ses ambitions politiques demeureront limitées à son terroir dont il cherche consciencieusement à représenter les intérêts d’une population « maraîchine » encore largement rurale.
Sa victoire de 1981, obtenue à l’arraché contre le député sortant André Forens (Union pour la démocratie française), s’explique à la fois par une conjoncture nationale favorable et par le particularisme en Vendée de cette circonscription de Fontenay-le-Comte dont la sensibilité politique a toujours été plus à gauche que celle du reste du département. Pierre Métais sera réélu deux fois : en 1986 à la faveur de la proportionnelle, et en 1988 lors des législatives qui suivent la réélection de François Mitterrand. Mais son échec en 1993 marquera son retrait total de la vie politique. En 2012, elle élira de nouveau un socialiste, Hugues Fourage.
Socialement parlant, cet élu du parti socialiste offre un contraste saisissant avec les députés de droite du département. Il n’est pas bardé de diplômes, il n’appartient pas au monde de l’entreprise ou du barreau, il ne dispose pas de réseaux au plan national. Sa position sera toujours fragile et ses ambitions politiques demeureront limitées à son terroir dont il cherche consciencieusement à représenter les intérêts d’une population « maraîchine » encore largement rurale.