Héritage en politique
18 mars 2004
03m
Réf. 00116
Notice
Résumé :
Odette Roux, résistante communiste, fut en 1945 la première femme élue maire d'une sous-préfecture, les Sables d'Olonne. Sa fille Line Roux-Calveira se présente aux cantonales sur les pas de sa mère, son modèle.
Type de média :
Date de diffusion :
18 mars 2004
Source :
FR3
(Collection:
JT soir Pays de la Loire
)
Personnalité(s) :
Lieux :
Éclairage
Odette Roux, née à La Boissière des Landes en 1917 et décédée en 2014 aux Sables d’Olonne, a eu un parcours exceptionnel. Née dans une famille qui n’a pas hésité à l’inscrire dans une école de garçon pour qu’elle suive l’instruction laïque, en rompant avec toutes les traditions locales, elle devient institutrice aux Sables et syndicaliste comme son mari, qui milite au Parti communiste. A partir de 1941 le couple entre en Résistance. Ils sont arrêtés et si son mari meurt en prison, elle en sort miraculeusement. En 1944, elle représente le PCF dans la libération du département et entre au conseil municipal des Sables, à la demande du préfet, avant même d’avoir usé du droit de vote nouvellement accordé aux femmes. C’est après s’être présentée au sein de la liste Union Patriotique Républicaine Antifasciste qu’elle est élue maire en mai 1945. Elle est alors, à 27 ans, la première femme à administrer une ville de cette importance en France. Pendant deux années de mandat elle relance l’activité de la ville, puisque la jetée a été détruite, la plage minée et les rues obstruées. Elle fait réaménager la place centrale, créant un espace boisé que les gens appellent encore aujourd'hui le Jardin d'Odette, fait installer un lycée, et ranime le tourisme balnéaire en soutenant la création de centres de loisirs.
Réelue en 1947, elle ne redevient pas pour autant maire. Elle devient par la suite, comme elle le dit elle-même « la femme la plus battue de France » perdant régulièrement les élections locales auxquelles elle se présente, mais reste conseillère municipale jusqu’en 1959. Retraitée en 1972, elle est faite chevalier de la Légion d’honneur en 2008.
Réelue en 1947, elle ne redevient pas pour autant maire. Elle devient par la suite, comme elle le dit elle-même « la femme la plus battue de France » perdant régulièrement les élections locales auxquelles elle se présente, mais reste conseillère municipale jusqu’en 1959. Retraitée en 1972, elle est faite chevalier de la Légion d’honneur en 2008.
Jean-Clément Martin