Philippe de Villiers réélu député
21 mars 1993
01m 11s
Réf. 00594
Notice
Résumé :
Philippe de Villiers explique son score au 1er tour des élections législatives en Vendée, par l'étiolement des voix sur neuf candidatures. Il espère réussir un grand chelem dans son département, avec l'élection possible de quatre députés de son parti, l'UDF. Selon lui, ces résultats seraient la preuve que François Mitterrand devrait quitter ses fonctions.
Date de diffusion :
21 mars 1993
Source :
FR3
(Collection:
Emission spéciale élections
)
Personnalité(s) :
Lieux :
Éclairage
Ce n’est pas un hasard si Philippe de Villiers qui porte alors l’étiquette UDF, commente non seulement son propre résultat mais celui des élections législatives dans l’ensemble du département. Il est le véritable vainqueur de ces élections. Outre un score personnel exceptionnel, il a contribué efficacement à ce grand chelem de la droite qui renoue avec une tradition interrompue depuis 1981. Au soir du second tour l’UDF obtiendra quatre sièges contre un seul pour le RPR (gaulliste).
Le triomphe vendéen du parti fondé par Valéry Giscard d’Estaing est néanmoins en trompe l’œil. En effet, Philippe de Villiers décide un an plus tard de fonder son propre mouvement, le MPF (Mouvement pour la France). Son influence politique dans le département aura des conséquences immédiates pour la représentation de l’UDF qui se réduira à deux puis un seul député au cours des trois scrutins ultérieurs.
L’UDF « canal historique », si l’on peut dire, prendra une revanche éphémère lors de la présidentielle de 2007. Coup de tonnerre pour le candidat de Villiers, en Vendée, il arrive en 4e position avec seulement 11% des voix, tandis que Nicolas Sarkozy caracole en tête et que, dans son fief des Herbiers, c’est François Bayrou qui triomphe.
Ainsi ces élections législatives de 1993 confirment-elles ce que André Siegfried, fondateur de la géographie politique, appelait dès 1913 le « tempérament politique » du département, marqué longtemps par sa ruralité et l’influence de l’Eglise catholique. A quelques exceptions près, les compétitions électorales pour les sièges de députés se sont déroulées le plus souvent au sein de la droite et du centre ; les trois protagonistes principaux : RPR/UMP/LR, UDF et MPF, se partageant seuls les sièges pendant 19 ans (jusqu’à 2012) avec des fluctuations qui bénéficieront en fin de période à l’UMP. Mais si cet électorat est foncièrement traditionaliste, il est aussi plutôt modéré et pro-européen, ce qui explique la résurgence du vote centriste aussi bien lors du référendum de 2005 sur la constitution européenne que lors de la présidentielle de 2007, deux consultations où l’eurosceptique de Villiers a subi de graves échecs.
Le triomphe vendéen du parti fondé par Valéry Giscard d’Estaing est néanmoins en trompe l’œil. En effet, Philippe de Villiers décide un an plus tard de fonder son propre mouvement, le MPF (Mouvement pour la France). Son influence politique dans le département aura des conséquences immédiates pour la représentation de l’UDF qui se réduira à deux puis un seul député au cours des trois scrutins ultérieurs.
L’UDF « canal historique », si l’on peut dire, prendra une revanche éphémère lors de la présidentielle de 2007. Coup de tonnerre pour le candidat de Villiers, en Vendée, il arrive en 4e position avec seulement 11% des voix, tandis que Nicolas Sarkozy caracole en tête et que, dans son fief des Herbiers, c’est François Bayrou qui triomphe.
Ainsi ces élections législatives de 1993 confirment-elles ce que André Siegfried, fondateur de la géographie politique, appelait dès 1913 le « tempérament politique » du département, marqué longtemps par sa ruralité et l’influence de l’Eglise catholique. A quelques exceptions près, les compétitions électorales pour les sièges de députés se sont déroulées le plus souvent au sein de la droite et du centre ; les trois protagonistes principaux : RPR/UMP/LR, UDF et MPF, se partageant seuls les sièges pendant 19 ans (jusqu’à 2012) avec des fluctuations qui bénéficieront en fin de période à l’UMP. Mais si cet électorat est foncièrement traditionaliste, il est aussi plutôt modéré et pro-européen, ce qui explique la résurgence du vote centriste aussi bien lors du référendum de 2005 sur la constitution européenne que lors de la présidentielle de 2007, deux consultations où l’eurosceptique de Villiers a subi de graves échecs.