L'habitat rural dans le Saumurois
Notice
Mme Catala, femme d'agriculteur à Verrie (Maine et Loire) est propriétaire d'une maison neuve, pourvue du confort moderne. Cette maison fonctionnelle est composée de 5 pièces dont une salle de bain, une cuisine aménagée et équipée d'appareils ménagers.
Éclairage
Ce document vaut plus par le discours qu'il transmet que par la réalité qu'il présente, qui demeure exceptionnelle. En 1965, dans l'Ouest, l'habitat rural est particulièrement sommaire : de nombreuses familles vivent dans une, voire deux pièces qui jouxtent l'étable.
La situation était connue : dès l'entre deux-guerres , l'Etat a essayé de proposer des améliorations à travers des aides ciblées, entre autre la loi Loucheur. Toutefois ce n'est qu'après la guerre, alors que le panorama de l'aide au logement se renforce et se diversifie en proposant des subventions et des prêts convenant à des cas très divers, que les campagnes répondent plus vivement aux sollicitations. La Jeunesse Agricole Catholique (JAC) en fait son cheval de bataille dès 1945 et présente une exposition itinérante : "la maison rurale" qui reçoit la visite de 400 000 personnes en Bretagne. D'autres organismes poursuivront le même objectif : EDF par exemple qui lance l'idée des fermes-pilotes en 1954. Ces initiatives portent leurs fruits. L'ensemble des propositions trouve un certain écho : entre 1948 et 1958, le pourcentage des communes rurales électrifiées passe de 40 à 90% ce qui permet l'adduction d'eau courante par moto-pompe dans les fermes non équipées.
Toutefois, la modernisation du logement se fera lentement. L'eau courante par exemple, ne se généralisera pas avant les années 1970. Les agriculteurs ont d'abord donné la priorité à l'équipement matériel de l'exploitation. C'est en fait lorsque de jeunes couples reprendront la ferme parentale, que le confort à la campagne deviendra réalité.