L'habitat paysan breton d'hier et d'aujourd'hui
Notice
Le Parc de la Brière (44), territoire à forte identité patrimoniale, a subi des transformations depuis la Seconde Guerre mondiale. M. Foy, l'architecte du Parc, montre l'organisation originelle et les changements opérés sur l'Ile Fedrun.
Éclairage
Créé par décret interministériel le 16 octobre 1970, le Parc naturel régional de Brière est situé à quelques kilomètres de l'océan Atlantique, au cœur de la presqu'île de Guérande. Initié et financé par la région des Pays de la Loire, le département de Loire-Atlantique et une vingtaine de communes adhérentes, il s'étend sur 49 000 hectares.
Le label "Parc naturel régional" est attribué par le ministère de l'écologie et du développement durable à un territoire rural qui présente une identité forte, un patrimoine naturel et culturel riche, mais dont l'équilibre est fragile et menacé. A la recherche permanente d'un équilibre entre développement économique et protection de l'environnement, le Parc se donne pour missions de protéger, promouvoir, valoriser et animer son territoire. La cuvette de la Brière est, aux marées hautes, au-dessous du niveau de la Loire. Ce sont donc les canaux et les écluses des hommes qui empêchent l'entrée de l'eau salée et qui maintiennent le niveau d'eau douce. D'espace de travail, ces marais et ces îles sont progressivement devenus un espace résidentiel et de loisirs. Les communes associées s'efforcent de lutter contre l'assèchement et contre la prolifération des roseaux qui menacent la faune locale. Elles conservent également un patrimoine d'architecture populaire : 2 500 chaumières forment ainsi l'ensemble le plus important de France.
Pendant des siècles, l'exploitation humaine des marais avait enrayé leur évolution naturelle vers le comblement, mais la régression des activités traditionnelles - l'abandon du tourbage, le déclin de la coupe du roseau et de l'élevage - et le transfert de la population active vers les industries de l'estuaire de la Loire ont eu des répercussions considérables sur le milieu, sur l'habitat et sur les conditions de vie des Briérons. Dans les années 1970 et 1980, le développement économique de l'agglomération nazairienne et des stations balnéaires proches constitua à la fois un atout incontestable et une menace qui imposa de se doter de moyens pour maîtriser urbanisme et flux touristique. Dans cet état d'esprit, les dirigeants du Parc ont soutenu l'emploi du chaume pour les constructions nouvelles et les rénovations de chaumières, guidé les projets de construction et de rénovation et dressé des programmes de restauration du patrimoine et d'embellissement des sites. Toutes ces mesures n'ont pas d'autres objectifs que de préserver et mettre en valeur un caractère local, de longue tradition.