Prix équestre de Diane de Chantilly

12 juin 1978
01m
Réf. 00106

Notice

Résumé :

Le Prix de Diane à Chantilly c'est, avant la course, le spectacle des toilettes, des célébrités comme Maria Felix. On y croise André Théron, Léon Zitrone ou encore Sheila. La pouliche Reine de Saba a pris la tête dès le début pour l'emporter.

Date de diffusion :
12 juin 1978
Source :
Lieux :

Éclairage

Le Prix de Diane, qui se déroule annuellement sur l'hippodrome de Chantilly depuis 1841, est l'un des rendez-vous les plus attendus de la saison hippique. Il consacre, lors de l'édition 1978, Reine de Saba, pouliche montée par le jockey Freddy Head et appartenant à l'écurie de Jacques Wertheimer (dirigeant de l'empire Chanel). L'épreuve suit de très près dans le calendrier une autre course importante organisée sur le champ de course isarien, le Prix du Jockey Club (né en 1836).

Ces deux événements majeurs de la saison hippique font de l'hippodrome de Chantilly un lieu incontournable du turf en France, et cela depuis le dix-neuvième siècle. Épreuve populaire s'il en est (le nombre de paris gagnants enregistrés en 1978, plus de 100 000, est là pour en attester), le Prix de Diane constitue aussi un événement mondain. Représentants de la haute société (aristocrates, grands industriels), artistes (à l'instar de l'actrice Maria Félix et de la chanteuse Sheila), commentateurs-vedettes de la télévision (comme Léon Zitrone et André Théron), viennent assister, à l'écart de la foule des petits parieurs, au spectacle du turf tout en se mettant eux-mêmes en spectacle. Élégance et raffinement des comportements et des tenues sont alors autant de marqueurs de leur appartenance au cercle des initiés.

Il est vrai que le milieu des courses hippiques est historiquement marqué du sceau de l'élitisme. La Société d'encouragement pour l'amélioration des races de chevaux en France, fondée en 1833, puis le Jockey Club, créé l'année suivante, regroupent des cavaliers venant tous de la bonne société. Soucieux d'imiter les sportsmenanglais, ceux-ci s'attachent à sélectionner les meilleurs chevaux pour les faire concourir dans des épreuves nationales et internationales (on pense notamment ici au fameux Derby d'Epsom). Le champ de course de Chantilly va dès lors prospérer, notamment parce que, par-delà l'organisation de compétitions, il favorise l'implantation d'écuries de courses financées par des grandes fortunes. Son succès ne se dément pas au cours du vingtième siècle, les prix distribués aux vainqueurs ne cessant d'augmenter. En cela, les mondanités et les comportements ostentatoires qui entourent le milieu des courses hippiques ne doivent pas faire oublier la prégnance des enjeux économiques.

Sébastien Stumpp

Transcription

(Musique)
Journaliste
Avant que le spectacle sur la pelouse ne démarre, il y avait, bien sûr, le spectacle dans les tribunes. On remarquait notamment Maria Félix, chapeau blanc et cigare à la main, André Théron, Léon Zitrone et même Sheila qui avait remis le prix de Diane au propriétaire de Reine de Saba, monsieur Wertheimer. Après avoir scruté les tribunes, les regards se sont donc portés sur la pelouse où le 15, Reine de Saba, a immédiatement occupé une bonne position et l’a gardée durant toute la course. La pouliche Sistus portant le numéro 12 a dû lutter pour remporter la seconde place devant le numéro 7, Caserina.
(Musique)
Journaliste
Le 15, le 12 et le 7, vous étiez plus de 110 000 turfistes à les jouer dans l’ordre et à toucher la petite somme de 457 francs 50.