Le parc de Samara
Notice
Le plus grand site archéologique du nord de la France est situé à au parc de Samara à La Chaussée-Tirancourt. Découverte lors d'une visite de scolaires : après un passage au musée, les enfants découvrent les ateliers de reconstitution des techniques préhistoriques. La taille du silex, la poterie, avec ses gestes identiques depuis le Néolithique, le feu, le tressage de l'osier. Les enfants sont particulièrement intéressés par ce côté pratique de la préhistoire. L'occasion aussi de découvrir un nouveau mode de direction pour le parc.
- Europe > France > Picardie > Somme > La Chaussée-Tirancourt
Éclairage
Le domaine de Samara, situé à 10 kilomètres à l'ouest d'Amiens, s'étage sur le flanc nord de la vallée de la Somme, au pied de l'oppidum de La Chaussée-Tirancourt. Il est né de la volonté commune du Crédit agricole et du département de la Somme. Sa réalisation a été confiée en 1982 au sculpteur Bruno Lebel, alors maître de conférence à l'École Polytechnique et professeur à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Le parc a été ouvert au public en 1988. C'est à la fois un archéosite parc de loisirs, et un parc paysager et botanique.
Pour sa partie archéologique, le site comporte un pavillon, au pied de l'oppidum, constituant l'élément central de l'équipement abritant des expositions conçues comme un voyage dans le temps et dans l'espace ; un circuit des reconstitutions d'habitats associés à des ateliers qui essaient , à partir des matériaux et des outils passés, de retrouver les techniques utilisées ; le circuit de l'oppidum avec son système de fortifications et la vue spectaculaire sur la vallée.
Les reconstitutions en plein air réalisées à Samara illustrent nos connaissances sur l'évolution de la construction entre le quinzième millénaire et le Ier siècle av. n.è. Ces reconstitutions reposent sur l'étude critique des données de fouilles, étayées par des paramètres techniques et ethnologiques.
Un "village des artisans" est destiné aux expérimentations et démonstrations publiques de taille de silex, de poterie, de tissage, de vannerie, de métallurgie, de mosaïque, de taille de la pierre. Elles concourent à faire découvrir au public la chaîne opératoire et le savoir-faire de nos ancêtres, du Néolithique à la période romaine. Les techniques de taille montrent comment créer un outil ou une arme préhistorique. Le potier illustre les différentes techniques pour façonner l'argile, décorer la poterie. Le travail autour de fibres textiles (végétales tel que le lin ou animales tel que la laine...) ou de matière végétales (clématite, osier, saule, noisetier, ronces, carex...) permet d'illustrer le filage, la teinture végétale, les différentes techniques du tissage, les vêtements ainsi que la confection de nasses, de corbeilles, de paniers spiralés, de vans, de filets... Notamment pour les activités liées à la pêche. Le travail de la forge concerne la fabrication des outils agricoles et artisanaux ainsi qu'à celles des armes et des parures. Le travail sur pierre reproduit les techniques des sculpteurs gallo-romains, que ce soit pour des éléments d'architecture, des stèles ou des statues.
Les projets archéologiques en cours à Samara sont contrôlés par les scientifiques par le biais de partenariats notamment avec l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) pour la reconstitution de fours de potiers gallo-romains et la reconstitution d'une ferme gauloise fouillée à Glisy.