L'orchestre universitaire de Picardie, un orchestre d'amateurs
Notice
Reportage sur l'Orchestre Universitaire de Picardie qui regroupe 45 musiciens amateurs de 15 à 84 ans, travaillant sous la direction de deux jeunes chefs d'orchestre professionnels. Témoignage de Dominique Choquet, ancien interne en médecine, qui se considère comme un musicien autodidacte. Jean Michel Despin, chef d'orchestre professionnel, explique comment il dirige cet orchestre amateur et présente le programme, plutôt relevé, pour l'année. Bernard Nemitz, président de l'Université Jules Verne, se dit fier de la réussite de l'orchestre universitaire.
Éclairage
Ainsi que le souligne à la fin du documentaire sélectionné le président de l'Université de Picardie Bernard Némitz, dans les années 90, les orchestres universitaires étaient et demeurent une rareté dans l'Université française. Les Universités sont encore jeunes certes, (une majorité n'a vu le jour que dans les années 1970) mais de manière plus générale manque en France une longue tradition musicale. À commencer par les collèges et lycées. Il est toujours de l'initiative personnelle des familles et parents, en effet, que leurs enfants suivent un enseignement musical aux conservatoires municipaux et régionaux. En Allemagne, en revanche, on voit fréquemment plusieurs et orchestres scolaires et universitaires se rassembler pour chanter telle Passion de Jean-Sébastien Bach, lors de la Saint-Nicolas par exemple. Ce fut donc une initiative courageuse et avisée de la part des différents acteurs ayant soutenu ce projet que la création de l'Orchestre universitaire de Picardie en 1985 à Amiens.
Près de 30 ans plus tard l'ensemble composé d'une quarantaine de musiciens amateurs ou semi-professionnels tient toujours bon. Dirigé un certain temps par le chef Andreï Chevtchouk qui l'a récemment quitté pour Lyon, il se trouve en transition en 2013, confié provisoirement à un jeune chef originaire de Boulogne-sur-Mer Luc Bonnaille.
La partie introductive du documentaire télévisé est consacrée, de manière originale, aux réflexions d'un médecin pédiatre de l'Hôpital Nord d'Amiens, par ailleurs flûtiste amateur, qui confie avoir remarqué l'effet calmant de la musique sur ses très jeunes clients, au cours de gardes nocturnes à l'hôpital. Cette conjonction de la musique et de la médecine est assurément une parfaite publicité pour la réalité universitaire. Habilement, le chef d'orchestre Jean-Michel Despin rétablit l'équilibre en fin de parcours, précisant qu'il existe cependant toujours une différence entre ce qu'on peut faire et ce qu'on veut faire. La musique est un art exigeant, le but d'un chef, orchestre amateur ou professionnel, consiste à toujours " pousser les possibilités techniques le plus loin possible".