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11 août
2007

Les fouilles archéologiques à Éauze

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Résumé

L’actuelle ville d’Éauze est l’héritière d’une capitale gallo-romaine nommée Elusa. Des opérations archéologiques mettent au jour les vestiges de ce glorieux passé : c’est le cas, depuis 2001, de la domus dite de Cieutat. Un trésor exceptionnel, composé de plus de 28 000 monnaies datant du IIIe siècle de notre ère et de nombreux objets précieux, fut découvert en 1985. Il est exposé au musée archéologique de la ville.

Date de publication du document :

14 sept. 2021

Date de diffusion :

11 août 2007

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Contexte historique

ParIngénieure d'études au Service régional d'archéologie Occitanie

Publication : 14 sept. 2021

Elusa est l’héritière de l’oppidum principal du peuple gaulois des Élusates, situé à deux kilomètres plus au nord. Implantée au Ier siècle de notre ère sur le plateau de Cieutat – nom que l’on pense dérivé du latin civitas – et de la Taste, elle s’installe donc ex nihilo et couvre, à son apogée, une superficie estimée à près de quarante hectares. Étymologiquement, son nom pourrait être traduit par « la prospère » ou « l’abondante ». Grâce à des opérations archéologiques, dont des campagnes de prospection aérienne, sa morphologie est relativement connue : le traditionnel plan d’urbanisme, organisé autour d’un réseau de rues, orienté selon les points cardinaux et formant un quadrillage orthogonal, délimite une soixantaine d’insulae – des « quartiers » – d’emprise irrégulière. L’emplacement du forum et la situation du cardo maximus et du decumanus maximus (les voies principales d’axe nord/sud et est/ouest) restent toutefois hypothétiques.

Dès les années 1880, des vestiges d’Elusa sont mis au jour lors de la construction de la gare ferroviaire d’Éauze. Dans ce secteur, une habitation urbaine, la domus dite de Cieutat, fait l’objet de plusieurs campagnes de fouilles d’archéologie programmées entre 2001 et 2012. Initialement centrées sur cette demeure, les recherches sont étendues à une partie des espaces publics et du quartier résidentiel environnants. Elles permettent de documenter la genèse et l’évolution d’une portion d’insula, dont l’occupation a débuté au Ier siècle de notre ère. À l’image de sa périphérie, la domus a connu plusieurs phases de restructuration au cours du temps : création d’un espace balnéaire privé, d’une pièce de près de quatre-vingt mètres carrés, chauffée par hypocauste – ancêtre du chauffage par le sol – d’un second péristyle, décoration des sols et des murs de certaines pièces… Suite à l’abandon du secteur au Ve siècle de notre ère, le site a fait l’objet d’une récupération des matériaux de construction. De nouvelles traces d’occupation sont attribuables au VIIe siècle, puis le secteur sert de zone d’inhumation entre le VIIIe et le Xe siècle. Une église paroissiale, mentionnée pour la première fois dans les sources en 1140, est construite et les terrains alentours semblent mis en culture. À l’époque moderne, le plateau de Cieutat est couvert de vignes.

Ouvert en 2013, un centre d’interprétation est installé dans l’ancienne gare ferroviaire près de laquelle les premières découvertes ont été faites au XIXe siècle ; il constitue le point de départ à la visite des vestiges de la domus dite de Cieutat, valorisés à l’initiative de la collectivité.

Un trésor a par ailleurs été mis au jour en octobre 1985 dans le même secteur. Composé de plus de vingt-huit mille monnaies et d’une cinquantaine de bijoux et d’objets précieux, il aurait été enfoui dans la seconde moitié du IIIe siècle de notre ère. Pour d’évidentes raisons de conservation, il est déposé dans un premier temps au musée des antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye, devenu musée d’Archéologie nationale. En 1987, la collectivité rachète les bâtiments d’une ancienne banque équipés d’une salle des coffres et réunit dès lors les conditions de conservation nécessaires à l’exposition sécurisée du trésor. Il est donc présenté au musée archéologique d’Éauze, inauguré en mars 1995. Le maire de l’époque, Pierre Pedussaut, en assure lui-même le convoiement depuis Saint-Germain-en-Laye, à bord d’un simple fourgon municipal, équipé tout de même, comme il l’évoque dans le reportage, d’un fusil de chasse !

S’il n’est pas rare de retrouver des trésors de cette période, celui-ci est, en France, l’un des rares intégralement sauvegardés et étudiés, et le plus important, par sa richesse, sa qualité et son état de conservation remarquable, à être présenté dans son intégralité dans une scénographie muséale.

Bibliographie

  • Sylvie Bach, Jean-Luc Boudartchouk, Monique Drieux et al., Résidences des villes et des campagnes du Gers antique : domus et villa dans la cité élusate, catalogue d’exposition (Musée archéologique – Le trésor d’Éauze, 8 juillet-31 décembre 2005), Valence-sur-Baïse : Conseil général du Gers, Conservation départementale du patrimoine, Abbaye de Flaran, Éauze : Musée archéologique – Le trésor d’Éauze, 2005.
  • Maurice Bordes, Georges Courtès, Guy Duclos et al., Éauze : terre d’histoire, Nogaro, 1991.
  • Pierre Pisani (dir.), La domus de Cieutat à Éauze. Histoire d’un quartier de l’antique Elusa, Éauze, 2015.
  • Pierre Pisani, « Elusa-Éauze. L’histoire d’une ville à travers celle d’une demeure », Le Patrimoine – Histoire, culture et création d’Occitanie, n° 53, 2018, p. 122-125.
  • Francis Dieulafait, Hélène Guiraud, Jean-Marie Pailler et al., Le trésor d’Éauze (Gers), Sorèze, Association pour la promotion de l'archéologie et des musées archéologiques en Midi-Pyrénées, 1987.
  • Daniel Schaad (dir.), Le trésor d’Éauze, Toulouse, Association pour la promotion du patrimoine archéologique et historique en en Midi-Pyrénées,1992.
  • Daniel Schaad. Michel Allard, Guy Duclos et al., Musée archéologique – Le trésor d’Éauze : guide, 1995.
  • Elusa, capitale antique [en ligne]. Agence Otidea. Disponible sur https://www.elusa.fr [consulté le 25 mars 2021].

Transcription

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