Le village fortifié de Larressingle
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Résumé
Larressingle est le plus petit village fortifié de France et le site touristique le plus visité du Gers. Ce village médiéval et son château datent du XIIIe siècle. Délaissé jusqu’en 1920, ce site fortifié est aujourd’hui en cours de restauration grâce à l’association « Les amis de Larressingle ». Un Gersois a par ailleurs reproduit un champ médiéval à Larressingle, avec une reconstitution de machines de l’époque.
Date de publication du document :
14 sept. 2021
Date de diffusion :
20 juil. 2011
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- 00049
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Contexte historique
ParConservateur délégué des antiquités et objets d’art du Gers
Publication : 14 sept. 2021
En cet été 2011, les caméras de France 3 se joignent à un groupe de touristes pour découvrir Larressingle. Amoureux des vieilles pierres, du Moyen Âge et des châteaux forts, cette visite est pour vous !
Plus petit village fortifié de France, la cité médiévale est surnommée « la petite Carcassonne du Gers ». Larressingle en recèle bien les caractéristiques : ceinturée de murailles ponctuées régulièrement de tours, elle compte quelques maisons adossées à ces remparts. En son centre, situé en vis-à-vis de l’église romane, se dresse le château.
Larressingle doit sa fondation au pouvoir des abbés du monastère bénédictin de Condom (aujourd’hui disparu), cité toute proche (environ 4 km) sur laquelle ils régnèrent en véritables seigneurs. Son prestige trouve sans doute son origine en 1317, lors de la constitution de l’évêché de Condom par la volonté du pape cadurcien Jean XXII (1244-1334). Ces évêques firent du château de Larressingle leur résidence de plaisance jusqu’au milieu du XVIIIe siècle. Malheureusement, les ors déployés par la cour épiscopale laissèrent place à un long déclin, puis à l’abandon de la cité médiévale au profit de l’extension du bourg aménagé tardivement au début du XIXe siècle, hors de l’enceinte fortifiée.
Le délaissement de l’enceinte médiévale laisse inéluctablement place à sa ruine jusqu’à ce que la découvre en 1920, au cours d’une randonnée à bicyclette, un Américain ayant des origines françaises. Édouard Mortier (1883-1946), duc de Trévise, descendant d’un illustre et éponyme maréchal d’Empire, fonde l’année suivante, à l’instar du milliardaire Rockefeller, la fondation La Sauvegarde de l’art français, afin de venir au secours de monuments et d’œuvres promis à la destruction ou à la vente à l’étranger.
De retour aux États-Unis, Mortier entreprend une tournée nationale pour sensibiliser l’opinion américaine et trouver des fonds pour la préservation du patrimoine français. Des dizaines de conférences sont présentées qui mènent à la création de comités de jumelages. Dans le cas de Larressingle, chacune des maisons en ruine adossées aux remparts est adoptée par des dames fortunées appartenant aux plus grandes familles de Boston. C’est ainsi que naît, en 1926, le « Comité de Boston » qui permit de sauver la cité médiévale.
Relevée de ses ruines, «la Petite Carcassonne du Gers» retrouve son aura, en devenant même, en partie, un centre d’attraction avec la « Cité des Machines ». Celle-ci attire petits et grands autour de la démonstration d’armes de jet et d’assaut du Moyen Âge, tels les tremblants, trébuchets et autres bricoles.
Cependant, ce patrimoine demeure fragile et peut, faute d’entretien, menacer ruine et disparaître. Afin d’empêcher cela, une association locale de sauvegarde Les Amis de Larressingle, veille à la rénovation continue des remparts et à l’embellissement constant de la séculaire cité fortifiée de Larressingle classée au titre des Monuments historiques depuis 1988.