Tourisme vert, une volonté politique
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Ce reportage est consacré au tourisme vert dans le Gers, implanté depuis 1963. Yves Rispat, président de la chambre d’agriculture, puis Gisèle Bornancin, chef du service « agricole-tourisme » à la chambre d’agriculture, décrivent les dispositifs de soutien aux entrepreneurs, et le profil des touristes. Suit la présentation d’une ferme-auberge à Sonnard, un camping à Taybosc, un gîte pour enfants, une ferme équestre... Robert Perrussan, président de l’unité « séjour touristique », explique sa mission. Yves Rispat conclut sur la volonté de préserver la ruralité du Gers.
Date de publication du document :
14 sept. 2021
Date de diffusion :
15 juin 1989
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Contexte historique
ParResponsable tourisme & culture du Pays d’Armagnac (Gers)
Publication : 14 sept. 2021
Nommé « tourisme vert » à l’époque du reportage, le sujet présente une forme de tourisme situé en milieu rural. Le tourisme rural concerne l’ensemble des habitants de ces terroirs et notamment les agriculteurs (agritourisme ou agrotourisme) ou les viticulteurs (œnotourisme). Ce type de tourisme englobe des prestations d’hébergement (gîtes ruraux, chambres d’hôtes, etc.), de restauration (table d’hôtes, dégustation de vins, de produits du terroir, etc.) et des activités touristiques (randonnées, activités de pleine nature, cours de cuisine, visites et animations du patrimoine rural, etc.). Certains le considèrent comme une forme de tourisme alternatif, puisqu’il ne repose pas sur des aménagements importants permettant l’accueil de fortes densités.
Le tourisme rural représente une filière incontournable de l’offre touristique française. Aujourd’hui, près de 14 000 exploitations agricoles exercent des activités liées au tourisme. Elles proposent une offre complète de séjours à la ferme qui permet de répondre aux attentes des touristes en recherche de vraie nature, mais profite aussi aux agriculteurs pour réhabiliter un patrimoine grâce à une source de revenu supplémentaire. En accueillant à la ferme, les agriculteurs présentent leurs savoir-faire et une large gamme de produits aux visiteurs ; ils valorisent ainsi au maximum leur production et en conservent surtout la valeur ajoutée.
Dans le Gers, premier département agricole de France, le secteur participe largement à la construction et à la renommée de la destination touristique dès 1963, sous l’impulsion de la chambre d’agriculture, et jusqu’à aujourd’hui. Sans nul doute, l’apogée de cette dynamique est atteint en 1995, avec le film culte d’Étienne Chatiliez, Le bonheur est dans le pré.
La période est alors propice à cet essor du tourisme rural, puisque comme le rappelle Gisèle Bornancin dans la presse locale lors de son départ à la retraite : nous avons bénéficié, dès 1975, d’une volonté, d’une mode. Les citadins voulaient retrouver leurs racines et les vraies valeurs de la terre.
Cheville ouvrière de l’accueil à la ferme, Gisèle Bornancin compte parmi celles qui ont fait évoluer la femme dans la société rurale : il y avait tout à faire. J’ai vite compris, selon une formule que j’avais inventée, que tant vaut la ferme, tant vaut la femme.
À la suite des premières assises du tourisme vert organisées par André Trigano, l’idée de camping à la ferme mûrit lentement. L’Aveyron fait alors figure de pionnier lorsqu’en 1972, le Gers dégage un budget pour installer une quarantaine de campings à la ferme. Cette année-là, cent demandes sont formulées. C’est aussi l’époque où lesous-préfet de Condom encourage la création des gîte ruraux pour conserver le patrimoine.
Ainsi, le tourisme a permis la diversification et la qualification des fermes de Gascogne au cours de permanentes montées en gamme, faisant des agricultrices et agriculteurs de véritables professionnels de l’accueil touristique.
L’agritourisme, qui repose sur l’hospitalité des habitants d’un terroir vantée dans le reportage, a fait la renommée du tourisme gersois, reconnu aujourd’hui pour la qualité et l’authenticité dans l’accueil des visiteurs. La région Occitanie a ainsi placé l’hospitalité en tête des marqueurs de son attractivité touristique.
Combiné à une volonté politique affirmée de préservation de la ruralité, ses paysages, son patrimoine, ses produits et ses valeurs, il a posé les bases d’un « slow tourisme », visage contemporain de la destination Gers.
Aujourd’hui, le tourisme vert désigne plutôt l’écotourisme, soit une démarche touristique engagée en faveur du développement durable visant à préserver la biodiversité et les ressources culturelles d’une zone naturelle, ainsi que ses habitants. La sensibilisation aux enjeux sociaux et environnementaux de toutes les parties prenantes est devenue primordiale.
Transcription
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