Visite du maréchal Pétain à Lyon

11 décembre 1940
03m 01s
Réf. 00500

Notice

Résumé :

Le maréchal Pétain, après avoir visité Toulouse et Montauban, se rend à Lyon où il est accueilli par une foule enthousiaste sur la place de l'Hôtel-de-Ville. Sur la place Bellecour, il passe en revue des unités de l'armée de l'armistice.

Type de média :
Date de diffusion :
11 décembre 1940
Date d'événement :
18 novembre 1940
Personnalité(s) :
Lieux :

Éclairage

Les voyages du Maréchal en zone non occupée commencent le 7 novembre 1940 par la visite de Toulouse. Ils font l'objet d'une attention toute particulière de la part des services de propagande de Vichy. Dans les grandes villes, ils mobilisent la préfecture, l'office du tourisme, l'état-major, les écoles et la presse pendant près d'un mois. La visite à Lyon de Philippe Pétain (18-19 novembre 1940) a eu un éclat particulier.

Les séquences relatives aux voyages sont construites de manière récurrente : arrivée du Maréchal où une foule enthousiaste scande "Vive Pétain" ou "Vive le Maréchal", visite à l'hôtel de ville ou à la mairie, défilé militaire, Pétain serre les mains aux blessés de guerre et aux anciens combattants (des manifestations folkloriques sont parfois organisées pour l'accueillir), recueillement au monument aux morts, messe à l'église, visite d'un hôpital. Il faut montrer le maréchal Pétain proche des populations auxquelles il s'adresse sans intermédiaire.

Ce document fait partie des actualités cinématographiques diffusées du 7 août 1940 au 14 août 1942 sous le label "Actualités mondiales". Pathé et Gaumont s'étant repliés en zone sud, ce journal fut le seul diffusé dans la zone occupée. Version pour la France du journal allemand de l'UFA Deutsch-Wochenchau, il était conçu, monté et sonorisé à Berlin et ne comprenait que quelques sujets portant spécifiquement sur la France.

Transcription

AVERTISSEMENT
Commentateur
Après Toulouse, après Montauban, c'est Lyon qui a l'insigne honneur d'accueillir le maréchal Pétain. Lyon, qui se targue d'être la ville la plus laborieuse de France, apporte au chef de l'Etat son adhésion totale. Dans ses cris, dans sa ferveur, le pays, en offrant sa foi, répond au chef qui a dit : «Je fais don de ma personne à la France pour atténuer son malheur.»
(Musique)
Commentateur
A l'hôtel de ville, une foule compacte attend le Maréchal, une foule fervente dont les cris donnent une réponse à la déclaration désormais célèbre : «J'ai été avec vous dans les jours glorieux, je reste avec vous dans les jours sombres, soyez à mes côtés.»
(Musique)
Commentateur
Tout à l'heure, sur la place Bellecour, l'armée ajoutera son salut à celui du peuple. Le salut de l'armée, le voeu du pays, n'est-ce pas le symbole de tout ce qui peut aller à celui qui, après avoir été le soldat de Verdum, devient aujourd'hui l'ouvrier de la renaissance française, à celui qui, après avoir porté le destin de l'armée, porte aujourd'hui le destin de la France.
(Musique)
Commentateur
Autour du maréchal Pétain, le pays se retrouve, retrouve avec l'esprit nouveau son sens oublié, la tradition perdue, la continuité de son histoire et quand, devant le chef, les milliers de légionnaires lèveront la main pour ce serment, dont la simplicité double la grandeur, quand d'innombrables voix diront «nous jurons de continuer à servir la France et le chef», c'est Pétain qui dira, acceptant une nouvelle fois la lourde charge qu'il porte sans faiblesse, «j'en renouvelle le serment moi-même avec vous».