Travaux d'adduction d'eau potable à Agde
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Résumé
La nouvelle ressource en eau prélevée dans la nappe alluviale du fleuve Hérault, découverte en 1965 non loin d’Agde, permet d’augmenter l’alimentation de la ville en eau potable. Le reportage montre la mise en place des structures de pompage insérées dans les deux puits de forage de 12 mètres de profondeur chacun.
Date de publication du document :
21 déc. 2022
Date de diffusion :
28 janv. 1966
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Contexte historique
ParChargée de mission Eau au Conseil départemental de l’Hérault
En ce début d’année 1966, les autorités locales découvrent la présence d’une nouvelle réserve en eau à Agde, commune située en bordure de l’Hérault. En forant à environ 12 mètres de profondeur, jaillit une ressource en eau qui sera exploitée avec un débit de 100 m3/h. La commune qui jusqu’alors prélevait directement dans la rivière, peut désormais disposer de volumes bien plus importants en captant l’eau de la nappe d’accompagnement du fleuve, dite nappe alluviale de l’Hérault.
Le reportage évoque le paradoxe d’une ville qui malgré sa position géographique riveraine du cours d’eau, était confrontée à un manque de ressource en eau. Du moins, avant de sonder le sous-sol et d’y trouve l’or blanc… Ceci s’explique facilement car la nappe alluviale d’accompagnement du fleuve est en lien direct avec la rivière elle-même. Les prélèvements, qu’ils soient effectués dans l’une ou l’autre de ces deux masses d’eau, produisent d’ailleurs le même effet, à savoir la baisse des niveaux dans le cours d’eau. Et cette diminution peut être préjudiciable au maintien de la vie aquatique, notamment en période estivale.
Le fleuve Hérault subit des prélèvements tout au long de son linéaire. Au niveau de la commune d’Agde, située tout en aval, les débits de la rivière sont fortement impactés par l’ensemble de ces pompages. Et comme dans les autres cours d’eau de la région, les niveaux peuvent se révéler insuffisants, en période d’étiage, pour maintenir des conditions de vie optimales pour la faune et la flore et satisfaire l’ensemble des usages, notamment touristiques.
Pendant la période estivale, la fréquentation massive de la zone littorale multiplie par dix les besoins en eau. Conscients de cette difficulté croissante à assurer l’alimentation en eau potable des résidents et des touristes, les communes et leurs services d’eau ont mis en œuvre de nombreux procédés depuis la dernière guerre pour trouver de nouvelles ressources, mais aussi limiter les fuites et les gaspillages. Dès 1946, le Syndicat du Bas-Languedoc était créé regroupant une dizaine de communes autour de Sète pour faire face aux pénuries d’eau. Depuis, la ville d’Agde a rejoint cette structure qui alimente 22 communes de la zone sud de l’Hérault. En sus des réserves d’eau locales exploitées pour l’alimentation en eau potable, comme les nappes alluviales de l’Hérault, de l’Orb et de l’Astien, l’eau du Rhône alimente une partie des communes littorales, via les infrastructures de la concession hydraulique régionale confiée à la société BRL.
Le reportage traite de la découverte d’une ressource présentée comme inépuisable. Cette notion a largement été révisée depuis cette époque où l’eau coulait en abondance sans restriction. Désormais, les autorités compétentes pour la gestion de l’eau, tiennent compte prioritairement des besoins des milieux aquatiques. Dans le cas d’une nappe alluviale, tout prélèvement est strictement encadré. Et pour certaines communes dont les déficits en eau sont déjà constatés et s’aggraveront sous l’effet du réchauffement climatique, l’accueil de nouvelles populations est stoppé. En Hérault, de nombreuses ressources subissent des prélèvements supérieurs à leur capacité. Ainsi, 3,5 millions de m3 d’eau sont prélevés chaque année à crédit sur le milieu naturel, ce qui représente 9 litres d’eau par jour et par habitant qu’il faut impérativement économiser.
Si en 1966 le développement des activités économiques était autorisé sans suffisamment anticiper les risques de surexploitation des ressources, aujourd’hui la sobriété, le partage de l’eau à une échelle intercommunale et la réduction des pompages sont indispensables. De plus, on développe de nouvelles technologies comme le recyclage des eaux traitées. Ainsi, la réutilisation des eaux issues de la station d’épuration a fait ses preuves sur la commune d’Agde, en lui permettant d’arroser son golf ainsi que ses espaces verts. Et la désalinisation de l’eau de mer sera peut-être envisagée à plus ou moins court terme comme nouvelle ressource.
Transcription
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