Étape à Agde
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Résumé
Midi-Pyrénées Magazine propose une succession de vues agathoises de paysages naturels et d’éléments architecturaux. Le commentateur démarre la visite au Cap, remonte le fleuve à partir du Grau d’Agde, arrive au centre de la ville avant d’en présenter les marges rurales puis de revenir au point de départ.
Date de publication du document :
21 déc. 2022
Date de diffusion :
01 mai 1965
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Contexte historique
ParProfesseur agrégée d'histoire
Situés au cœur de la plaine languedocienne, à l’embouchure du fleuve Hérault, les quatorze kilomètres de côtes agathoises étaient propices au tourisme balnéaire d’été. La Mission Racine ne s’y est pas trompée qui y aménagea, à partir de 1963, l’une des six stations balnéaires créées ex-nihilo par l’État gaullien. Mais le reportage date d’avant le début des travaux de cette transformation cyclopéenne du littoral languedocien et montre un bourg tricéphale encore très rural. Dans la veine ethnographique qui sied depuis le XIXe siècle aux amateurs de cartes postales, il liste et nomme le pittoresque de chaque lieu, filmé généralement en gros plans ou plans rapprochés, toujours au ras du sol avec très peu de mouvements de caméra. Le commentaire, parfois lyrique, livre assez peu d’informations pour rester très descriptif et la vidéo ne propose aucun entretien d’individu.
Le reportage démarre sur la falaise et la plage de la Conque qui constituent le « cap d’Agde » originel. Il correspond à l’extrême pointe de la langue basaltique descendue de la longue chaîne des volcans d’Auvergne dont la colline du mont Saint-Loup représente une butte témoin. Après le Cap encore vide d’habitations, le reportage insiste sur la pêche au Grau d’Agde, dont les bateaux occupent les berges du fleuve puis remonte jusqu’aux pieds de la ville construite sur une autre butte basaltique.
Après la côte, la deuxième partie de la visite met résolument l’accent sur les traditions. Autour de la cathédrale de basalte vue depuis l’Hérault, les rues serrées et encombrées, les ruelles tortueuses et les façades de pierre noire extraite du mont Saint-Loup, viennent au final attester des difficultés du bourg à entrer dans la modernité notamment la salubrité : les eaux usées s’écoulent sans filtre vers le fleuve par le biais du carreau, la rigole centrale, tandis que l’utilisation des fontaines publiques pour la lessive rappelle que tous les foyers n’ont pas l’eau courante. Ancres, meules de pierre et autres amphores qui remontent aux origines antiques de la cité phocéenne, exhumées des épaves, composent quelques éléments des collections du musée créé en 1935 au cœur du bourg par un groupe d’érudits regroupés en société savante, l’Escolo dai Sarret.[1] Des façades Renaissance plus imposantes témoignent du fait que la ville a été le siège d’un petit mais riche évêché jusqu’en 1789, dans lequel vivaient quelques familles de marchands aisés et serviteurs de l’Eglise. Enfin, de brefs plans des rares voitures qui passent sur le nouveau pont inauguré en 1965, d’un intérieur de cave où twistent des jeunes et de la voie ferrée composent les menues traces de la modernité d’une ville imprégnée de ruralité avec ses marécages, ses brebis et surtout ses vignes, pour quelques temps encore sources majeures de la richesse locale. C’était à la veille de l’implantation de la station balnéaire du Cap d’Agde par l’État qui transformera définitivement l’économie des lieux et les quelque 8000 habitants de la petite ville.
[1] Cette société tire son nom du « sarret », coiffe traditionnelle en dentelle fine jadis portée par les Agathoises.
Transcription
(Cliquez sur le texte pour positionner la vidéo)
(Musique)
Pierre Loubens
Par cette fenêtre rocheuse, Midi-Pyrénées Magazine est heureux d’adresser son premier salut aux téléspectateurs de Bordeaux-Aquitaine et de Limoges-Centre-Ouest.Et nous souhaitons que ces images de la mer latine aillent rejoindre dans votre cœur, celles que vous gardez de l’immense et tumultueux océan.Par un heureux concours de circonstances, notre première étape commune est à Agde, « Agathe Tyché », la souriante fortune, et nous voulons y voir, avant tout, un présage.Voici donc une ville qui doit sa naissance il y a plus de 2000 ans à ces hardis marins hellènes qui avaient fondé Marseille, et ses mers sur toute la côte du Golfe du Lion.Le Cap d’Agde et ses plages sont lieux de vacances et de pêche, proche, le vieil étier des marais salants.
(Musique)
Pierre Loubens
Les phares du Grau d’Agde balisent l’embouchure de l’Hérault.
(Musique)
Pierre Loubens
Le canal qui est un brassage de l’Hérault, son quai, son vieux pont où sèchent les filets.
(Musique)
Pierre Loubens
L’église du Grau.Remontons maintenant l’Hérault en direction de la ville.
(Musique)
Pierre Loubens
La place de la Marine.
(Musique)
Pierre Loubens
Le clocher de la cathédrale Saint-Étienne.Une cathédrale fortifiée, construite en noire pierre de lave.
(Musique)
Pierre Loubens
Et toutes ces vieilles rues qui ont gardé leur aspect médiéval avec leur caractère bon enfant, bien méridional.
(Musique)
Pierre Loubens
Voyez cette rigole centrale.
(Musique)
Pierre Loubens
La lessive à la fontaine.
(Musique)
Pierre Loubens
Ces fenêtres à meneaux.
(Musique)
Pierre Loubens
Les chats sont ici nombreux, familiers et agités.Et il y a, ici aussi, une jeunesse qui sait s’amuser comme toute jeunesse.
(Musique)
Pierre Loubens
Revenons au très ancien passé du port.Ces amphores, ces récipients divers, ont été retirés des eaux où les avait précipités d’antiques naufrages.Le musée d’Agde est une joie pour l’archéologue.Ces meules, d’autres récipients, ces poids aux armes de la ville.Cette ancre, plus récent, ce coffre de mer avec sa serrure fort ouvrée.
(Musique)
Pierre Loubens
Ces canons dont un fut repêché encore chargé.Reprenons notre promenade, les quais.Il existe encore ici des fardiers.
(Musique)
Pierre Loubens
Mais sur le pont, les voitures sont modernes, et le train circule sur la ligne Toulouse-Marseille.Non loin de la ville, les marais où paissent quelques brebis.
(Musique)
Pierre Loubens
Un typique berger languedocien et les vignes quasi sauvages dont le vin est pourtant si bon.Le mont Saint-Loup dont le phare a été remplacé par celui de Sète.Le petit chantier naval.
(Musique)
Pierre Loubens
Et nous voici, à nouveau, au Cap.
(Musique)
Pierre Loubens
Le Cap que prolongent les deux frères, et la mer, la mer toujours renouvelée.
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