Le musée archéologique de Lattes ouvre demain
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Le musée archéologique de Lattes, qui portera trois ans plus tard le nom d’Henri Prades, inventeur du site, va ouvrir ses portes au public. À cette occasion, le conservateur, Christian Landes, et le directeur de l’équipe du CNRS, Guy Barruol, présentent le projet novateur de l’établissement : réunir musée, centre de documentation archéologique régional et équipe de recherche du CNRS.
Date de publication du document :
21 déc. 2022
Date de diffusion :
25 sept. 1986
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Contexte historique
ParProfesseur honoraire, agrégé d’EPS, docteur en sociologie
Dans ce reportage vidéo réalisé à l’occasion de l’ouverture du musée de Lattes, le conservateur, Christian Landes, souligne la double ambition scientifique de l’établissement : l’étude monographique de l’antique Lattara et l’exploration du littoral lagunaire montpelliérain. L’intérêt archéologique réside dans la récolte des vestiges d’une activité portuaire sur le Lez du VIe siècle avant notre ère jusqu’au IIIe siècle de notre ère [1]. « C’est un observatoire idéal pour étudier les contacts entre le milieu indigène et les civilisations étrusques, grecques depuis Marseille, et romaines ».
L’architecture du projet favorise une interpénétration entre le parc archéologique et le parcours muséographique, l’adaptation au bâti rural traditionnel et la valorisation des contrastes.
La création de ce musée est le résultat des découvertes archéologiques sur le site, de la prise de conscience de leur intérêt public, de l’engagement communal, du soutien financier des collectivités territoriales et de l’État. Un parc archéologique de dix hectares et un complexe scientifique ont été aménagés par la commune, maître d’ouvrage. Les bâtiments accueillent un centre de documentation archéologique régional, géré par la Direction des Antiquités du Languedoc-Roussillon.
Guy Barruol, inspecteur général de l’archéologie et directeur de recherche au CNRS, a favorisé la cohabitation de trois administrations : celle du musée, une antenne de la Direction des Antiquités du Languedoc-Roussillon et une équipe d’archéologues du CNRS (ER 290) dont il est alors le responsable. Ce rassemblement novateur a favorisé la mise en synergie de compétences souvent dissociées dans leurs actions. En novembre 1978, il reçoit l’accord de l’État pour l’élaboration d’un complexe archéologique sous la responsabilité de la ville.
Depuis le 23 septembre 1989, le musée porte le nom de l’inventeur du site de Lattara, Henri Prades (1920-1989), ancien directeur d’école primaire à Montpellier, archéologue amateur et fondateur en 1964 du Groupe archéologique Painlevé. Les fouilles d’Henri Prades et du GAP ont permis de récolter des milliers d’objets qui constituent, en 1986, l’essentiel des collections du musée.
En 2006, Le site et le musée sont transférés à l’Agglomération de Montpellier Méditerranée Métropole. Ils adhérent en 2014 au réseau Iron Age Europe pour renforcer les partenariats de tous ordres entre ses membres et, plus largement, de promouvoir l’archéologie protohistorique européenne. Cette initiative favorise des expositions temporaires sur les autres civilisations méditerranéennes antiques. Parmi les actions du service éducatif du musée, une aide à l’organisation de projets pédagogiques est proposée aux enseignants. Un parcours autour des sciences est également organisé en relation avec les autres établissements culturels de l’Agglomération. Des ateliers pédagogiques sont accessibles à tous les publics.
La vocation de transmission des savoirs du musée est particulièrement bien illustrée par le site Internet mis en place. Une visite virtuelle en 3D des habitats gaulois et étrusques a été conçue en partenariat avec les étudiants de l’École nationale supérieure d’architecture de Montpellier. Ce traitement didactique des données archéologiques témoigne d’une évolution considérable de la muséographie.
[1] Lattara, situé à une dizaine de kilomètres au sud de Montpellier, était un port de transit où aboutissaient les produits de l'arrière-pays dont les marchands phéniciens, ioniens, étrusques, carthaginois, grecs... étaient friands.
Bibliographie
- Jean Arnal , René Majurel et Henri Prades, Le port de Lattara (Lattes, Hérault), Montpellier, Institut international d'études ligures, 1974.
- Christian Landes, « Le musée archéologique de Lattes a deux ans. Programme, réalisations, perspectives. »Études Héraultaises, n°4, 1988, pp. 37-44.
- Christian Landes,« Amateurs et sociétés savantes » dans Christian Landes, Jean-Paul Demoule (dir.) La fabrique de l’archéologie en France, 2009, pp. 54-66.
Transcription
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